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Le peuple Congolais, du nord au sud, est préoccupé par le fait que la population autochtone du Congo (Bakongo, Batéké et Pygmée) qui a subi dans le passé des injustices historiques à cause, entre autres, de la colonisation française et de la dépossession de ses terres, territoires et ressources, ce qui l’a empêché d’ailleurs d’exercer, notamment, ses droits au développement conformément à leurs propres besoins et intérêts ; puisse encore subir une nouvelle fois la dépossession de ses derniers lopins de terre en sa possession dans le Pool . Comme quoi, l’histoire se répète.
En effet, dès l’annonce de cette information qui est encore officieuse, un paysan de MBAMOU est mort de crise cardiaque ; et beaucoup d’autres paysans du Pool qui n’ont plus d’endroit où aller, n’ont plus que les yeux pour pleurer. Au lieu de consulter les peuples autochtones du Pool concernés et coopérés avec eux de bonne foi par l’intermédiaire des institutions représentatives du Pays, en vue d’obtenir leur consentement, donné librement et en connaissance de cause, avant l’approbation de tout projet ayant des incidences sur leurs terres ou territoires et autres ressources, notamment en ce qui concerne la mise en valeur, l’utilisation ou l’exploitation des ressources minérales ; le Congo de Sassou-Nguesso a décidé unilatéralement de déposséder une fois de plus les Bakongo, les Batéké et les Pygmée de leur terre dans le Pool.
Puisque, d’après les rumeurs qui circulent dans Brazzaville, les multinationales auxquelles Sassou-Nguesso aurait vendu les terres pour exploiter le coltan dans le Pool, ont acheté ces concessions à la France. Egalement ces dernières auraient consenti certains avantages à Sassou-Nguesso, François Hollande, aux partis politiques français, à l’ancien Président américain OBAMA et à Madame Hillary Cliton ; d’où le silence complice des médias sur le génocide des peuples autochtones du Congo dans le Pool.
Raison pour laquelle, tous les Congolais accusent le président Français, Monsieur François Hollande, de complice de Sassou-Nguesso. C’est lui qui affirme : « le président Sassou-Nguesso a le droit de consulter son peuple », alors que la constitution de son pays lui interdisait de se présenter pour un troisième mandat successif ; confortant ainsi le réseau de liens d’homme à homme créé par serments prêtés sur des reliques, complété par l’investiture du vassal africain comme président dans chaque ex-colonie française.
Mais, que fait-on donc de la déclaration universelle des droits de l’homme et des citoyens dont la France et le Congo sont signataires? Article 21 : « […]. La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote. »
Et, de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones? Article 10: « les peuples autochtones ne peuvent être enlevés de force à leurs terres ou territoires. Aucune réinstallation ne peut avoir lieu sans le consentement préalable — donné librement et en connaissance de cause — des peuples autochtones concernés et un accord sur une indemnisation juste et équitable et, lorsque cela est possible, la faculté de retour.»
Ceci dit, le régime issu du hold-up électoral du 20 mars 2016 est soutenu par la France. Il y a donc une nécessité urgente pour la France, membre permanent du conseil de sécurité des Nations Unies, de respecter et de promouvoir les droits des peuples autochtones (Bakongo, Batéké et Pygmée) affirmés par les traités internationaux, accords et autres arrangements constructifs conclus.
Parce que, les peuples autochtones du Congo ont le droit, à titre collectif ou individuel, de jouir pleinement de l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales reconnus par la Charte des Nations unies, la déclaration universelle des droits de l’homme et le droit international relatif aux droits de l’homme comme les Congolais issus de la colonisation française (Dahoméens, Soudanais français…) dont est issu son vassal Sassou-Nguesso.
Pour terminer, Seuls les peuples du Pool peuvent contrôler des événements qui les concernent, eux et leurs terres, territoires et ressources. La présence de l’État congolais à leurs côtés ne devait être que pour les assister et défendre leurs droits. Voilà pourquoi, nous appelons les peuples Bakongo, Batéké et Pygmée, de la diaspora et de l’intérieur, à s’organiser pour améliorer leur situation sur Les Plan politique, économique, social et culturel et pour mettre fin à toutes les formes de discriminations et d’oppression dont ils sont victimes. La guerre du Pool n’est qu’une comédie. Le peuple du Pool est victime d’une discrimination fondée, en particulier, sur son origine et son identité autochtone.
Source: http://www.sukissa.co.uk/?p=21381
Par BISHIKANDA DIA POOL