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Comme Ban Ki-Moon, le nouveau secrétaire général de l’ONU nomme un français, M. Jean-Pierre Lacroix, au poste de Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix
Le secrétaire général des Nations unies, M. António Guterres, a annoncé sur son site, le 14 février dernier, la nomination de M. Jean-Pierre Lacroix, de la France, en tant que Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, en remplacement de M. Hervé Ladsous, de la France.
En effet, cette nomination est perçue, en Afrique noire francophone, comme étant une vraie caution morale du nouveau secrétaire général de l’Onu à la France, à sa politique de maintien des dictateurs au pouvoir dans son pré carré d’Afrique centrale. Et, tout le monde pense que c’est un retour en arrière!
Puisque, la France à la tête de la diplomatie de maintien de la paix de l’Onu sous Ban Ki-Moon: c’est circulez il n’y a rien à voir au Congo-Brazzaville, circulez il n’y a rien à voir au Gabon et au Tchad. C’est en ayant d’ailleurs ce secrétariat que la France a pu maintenir ses troupes en Côte d’Ivoire, en les transformant en casques bleus qui ont chassé Gbagbo au pouvoir.
Egalement, le secrétariat des opérations de maintien de la paix entre les mains de la France, c’est une vraie arme de destruction des régimes élus démocratiquement. En vérité, la France ne permettra jamais la tenue des vraies élections présidentielles libres et transparentes en Afrique centrale francophone (Congo-Brazzaville, Gabon, Tchad, Cameroun et Centrafrique).
Raison pour laquelle, nous affirmons avec force: “l’Afrique noire francophone n’a pas perdu la bataille de l’alternance démocratique pacifique. Elle a été trahie par l’Onu et les grandes puissances comme la France”. Pour le cas du Congo-Brazzaville, le peuple congolais n’a jamais cessé de se battre pour le respect de la constitution et le respect des résultats sortis des urnes le 20 mars 2016 ; en occupant les rues de Brazzaville et Pointe-Noire.
Au contraire, c’est l’Onu qui n’a jamais condamné les propos de François Hollande affirmant: « le président Sassou-Nguesso a le droit de modifier la constitution de son pays ». Même chose pour son hold-up électoral et ses crimes dans le Pool: pas un mot du secrétaire général ou du conseil de sécurité de l’Onu.
Pour votre gouverne, une fois que l’envoi d’une force de maintien de la paix a été avalisé par le Conseil de sécurité, le département aux opérations de maintien de la paix et le secrétaire général travaillent ensemble pour démarcher les pays contributeurs en troupe. C’est le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix qui fait ensuite le lien avec le commandement de la force et dirige les diplomates de l’opération de maintien de la paix.
De plus, le Département des opérations de maintien de la paix a un budget annuel de 7,23 milliards de dollars US. La somme approximative dépensée pour les opérations de maintien de la paix entre 1948 et 2007 atteint les 42 milliards de dollars US.
Pour terminer, le temps de réflexion et de méditation est arrivé, pour les Africains francophones qui croupissent sous le joug des dictateurs africains soutenus par la France. En redonnant le secrétariat des opérations de maintien de la paix à la France, António Guterres redonne, une fois de plus, l’occasion à la Françafrique, de continuer en toute impunité, de faire et de défaire les régimes en Afrique centrale francophone. L’Onu ne devient-elle pas un instrument au service des grandes puissances?
Source: http://www.sukissa.co.uk/?p=21332
Par BISHIKANDA DIA POOL