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Projet immobilier Richaud : le luxe ne connaît pas la crise

Malgré la crise, les futurs appartements de l’ancien hôpital Richaud se sont presque tous vendus en un week-end, pour un prix oscillant entre 7 600 € et 9 500 € le mètre carré.

Véronique Beaugrand | 28.10.2010, 07h00

S’offrir le luxe d’habiter un monument classé, un rêve qui deviendra réalité pour quelques privilégiés en 2013. Malgré une conjoncture économique difficile, 126 des 149 appartements, mis en vente dans le cadre de la prestigieuse opération immobilière de l’ancien hôpital Richaud, désaffecté depuis dix ans, en plein centre-ville de Versailles, ont trouvé preneurs en l’espace d’un week-end, pour un prix moyen de 8500 € le mètre carré.

« Ce programme était très attendu, explique Emmanuel Dargier, directeur de la promotion à Ogic, le promoteur immobilier. Parmi les acquéreurs, près des deux tiers (64%) résident dans les Yvelines, dont la moitié à Versailles même (36%) et 10% à Paris. On compte également un Anglais. »

Un bâtiment désaffecté depuis dix ans

« Les cadres supérieurs constituent une large majorité des acheteurs (quasiment 50%), suivis des chefs d’entreprise, des retraités et des professions libérales. » Tous ont été séduits par l’architecture de cet hôtel-Dieu, imaginé par Charles-François Darnaudin et édifié entre 1781 et 1859.

Parmi les bijoux de cette résidence, baptisée le Carré des siècles, 72 appartements, situés dans la partie classée monument historique. Sur les 37 mis en vente, un seul reste encore sur le marché. Tous les autres ont trouvé preneur, comme cet appartement de 240 m2 avec salons de réception, terrasse et ascenseur privatif, vendu à 2,2 millions d’euros, mais aussi six autres appartements de 175 m2 tout aussi luxueux. « Nous avons eu une liste de candidats pour des appartements de 175 m2 à 200 m2 », indique Gilles Bayon de la Tour, directeur général délégué d’Ogic. Ces futurs acquéreurs ont été séduits par des hauteurs sous plafond de 5 m, des huisseries d’époque, sans compter la présence de quelques édifices classés, comme l’oratoire des sœurs, tout en boiserie et en vitraux, deux escaliers du XVIIIe siècle, ou encore la chapelle néoclassique, qui a traversé les siècles sans trop de dommages. Après restauration, elle devrait être rachetée par la ville pour devenir un lieu d’expositions et de concerts. L’oratoire, lui, deviendra la propriété de l’académie de Versailles. Mais au préalable, l’Ogic doit s’atteler à un gros chantier de restauration. Il devrait commencer au printemps prochain. Le promoteur immobilier s’est attaché pour cela les services de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, et déjà 95 des 112 appartements neufs, mis en vente, ont également été réservés.

Encore un programme qui montre le désengagement de l'Etat et des collectivités publique dans l'immobilier collectif et la gestion du patrimoine classé abandonné en déshérence puis laissé en pâture aux promoteurs privés et autres vautours. Vous pouvez lire même d'autres articles postés précédemment.

enfin réfléchissons un peu, on parle d'appartement en millions d'euros !! qui aurait dit "je vais payer 1 millions de francs pour mon studio sur Paris" (car j'ai connu cette époque) On m'aurait traité de folle ! regardez avec quel bonheur on nous fait gober la nécessité afin de préparer notre retraite de s'endetter sur 25 ou 30 ans si vous n'avez pas de capital pour s'acheter dans des endroits pas trop loin du centre de la capitale ?

La classe moyenne est bonne pour payer des impôts et s'endetter un max !

D'autre part tout ce patrimoine qui est le nôtre, est vendu à l'encan. On vend les bijoux de famille, abîmés ou non.

Un vrai dégoût m'envahit.