« UN DERNIER RÊVE POUR LA ROUTE »
Dans la petite salle jean Tardieu du Théâtre du Rond-point on est quasiment sur la scène. Le décor, un lit XXL immaculé. Propice aux rêves ou aux cauchemars . Le premier mot qui atteint le spectateur est « la mort ». Il faut s’accrocher pour entrer dans le délire du texte qui joue sur les mots repris pour déclencher des scènes. Plusieurs fois j’ai l’impression que l’on met des rimes de mots en situation plutôt que des idées exprimées par les mots. Un peu compliqué mais l’on doit à un auteur (Hélène Noguerra) d’essayer d’entrer dans sa création . Tous ces efforts m’ont épuisée . Je me suis endormie. Le décor était une invitation au décrochage..

Agrandissement : Illustration 1

Plus tard, éveillée, je découvre qu’ Ilena ( Hélène Noguerra) est hantée par sa mère (Christiane Cohendy) dite la Reine mère. Une mère magnifiquement drôle , selon moi et résignée face à la mélancolie de sa fille. Ilena met fin à ses tourments en avalant tranquillement une coupe de comprimés en les savourant comme elle croquerait des bonbons. Sa mère est toujours là , omniprésente et totalement détachée face à l’endormissement ou au suicide de sa fille. Le drap de lit XXL immaculé est devenu linceul parsemé de pétales rouges.

Agrandissement : Illustration 2

À moins que ce ne soit une interprétation complexe de la belle au bois dormant. Après tout c’est une œuvre abstraite voire psychanalytique chacun s’y projette comme il peut avec sa propre psyché.
Théâtre du Rond-Point jusqu’au 24 juin.Texte Helena Noguerra, mise scène Catherine Schaub, avec Romain Brau, Christiane Cohendy, Philippe Eveno, Helena Noguerra, Pierre Notte
# un dernier rêve pour la route.
# théâtre du Rond-point
# Hélèna Noguerra