Gaza : La vie, la santé, dignité (discours du 13.01.24)
Face à l'horreur qui frappe Gaza, les soignants du monde entier unissent leur voix pour dénoncer le massacre des civils, le ciblage des professionnels de santé et la destruction des infrastructures vitales. Un appel fort pour un cessez-le-feu immédiat, l'accès humanitaire et la fin des violences. L'humanité ne peut plus fermer les yeux.
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La vie, la santé, dignité
Trois éléments que nous professionnels de santé cherchons à préserver coûte que coûte.
Trois éléments que la guerre à Gaza met en danger.
À Gaza des dizaines de milliers de civils Palestiniens ont été tués par Israël dont plus d'un tiers d'enfants. Tués par les bombardements de zones résidentielles, d'hôpitaux, d'écoles, de lieux de culte.
La vie des Palestiniens restera en danger tant qu'il n'y aura pas de cessez le feu.
Leur vie est mise en danger par les bombardements aériens, les tirs des snipers et les tanks qui visent les civils.
En danger car cela fait trois mois que le blocus qui maintenait les enfants gazaouis juste au dessus du seuil de malnutrition depuis 16 ans a été sévèrement endurci.
Depuis trois mois l'eau et l'électricité sont continuellement coupées, les camions de denrées alimentaires sont bloqués à la frontière.
En danger car 1,9 millions de personnes soit 90 % de la population ont été contraints de se déplacer vers le sud par les bombardements et les invasions terrestres.
Ils vivent dans des conditions sanitaires extrêmement précaires avec une cabine de toilettes pour 700 personnes.
En danger car les corps des Palestiniens qui ont été tués par les snipers ne peuvent être récupérés, les cadavres se décomposent dans les rues.
En danger car les égouts débordent. Tout cela expose la population gazaouie à de nombreuses maladies infectieuses potentiellement mortelles.
En danger car il n'y a pas assez de médicaments, de matériel médical, d'électricité et d'eau pour soigner les malades ni prendre en charge correctement les 180 femmes palestiniennes qui accouchent quotidiennement.
En danger car tout comme:
OUSSAMA ABOU SAFIA qui était étudiant en médecine
FATIMA ABU SHALOUF qui était infirmière
SOLIMAN TARAZI qui était dentiste
RANA SHALABY qui était Infirmière
OMAR FERWANA qui était médecin et professeur à l'université
MAYSARA AL RAYYES qui était médecin
MAHDI ABU SHALOUF qui était infirmier
AHMED EL MASRI qui était kinésithérapeute
DUA JADALLAH qui était technicienne de laboratoire
IYAD SALIM qui était secouriste
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Comme eux, plus de 370 professionnels de santé ont été visés et tués par l'armée israélienne.
Les hôpitaux ainsi que les professionnels médicaux et paramédicaux chargés de s'occuper des personnes malades et blessées sont délibérément ciblés.
Après tout cela comment parler de dignité ? Comment parler de dignité alors que plus de la moitié des habitations a été rasée par l'armée israélienne et que les gazaouis vivent dans des ruines.
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Comment parler de dignité alors que les Palestiniens même s'ils ont survécu, ne sont jamais en sécurité, quand la menace d'une bombe ou d'un sniper est permanente?
Comment parler de dignité alors que les Palestiniens ne peuvent faire le deuil de leurs proches défunts qui gisent dans les rues ou sous les ruines?
Comment parler de dignité lorsque le bruit incessant des avions qui bombardent et des drones gronde au dessus de leur têtes ?
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Face à cette situation apocalyptique, face à cette violence inouïe, face au viol des valeurs humaines que nos professions s'efforcent de préserver, nous soignants nous tenons aux côtés de la population gazaouie et de nos collègues.
Nous soignants unissons nos voix en portant ce discours depuis les 4 coins du monde comme ici en France à Paris mais aussi partout en France, en Europe et dans le monde!!
Nous dénonçons de la manière la plus ferme les crimes qui ont lieu à Gaza.
Nous exigeons des sanctions contre Israël afin que ce massacre s'arrête. Nous exigeons un cessez-le-feu humanitaire et l'accès de l'aide humanitaire et médicale à Gaza.
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