Il n'aura échappé à personne que Nadal a perdu un tournoi pour cause d'essoufflement et douleur, dont on ne sait pas encore si elles sont advenues de façon ponctuelle ou si elles vont s'installer au point de gêner sa carrière.
La question se pose depuis que plusieurs sportifs ont fait un coming-out sur leurs baisses de performances suite à une de leurs injections, en grande partie traduites en douleurs et essoufflements * : peut-on craindre que le vaccins ne soit pas recommandé, in fine, aux sportifs de haut niveau, à un moment, dans l'avenir ? **
Ca se pourrait bien, si on en croit des enquêtes facile à mener auprès des amis sportifs : une coureuse m'a expliqué qu'il lui faut trois semaines d'entrainement réduit, après chaque dose, pour retrouver le niveau. Les trois doses lui ont permis d'identifier le pattern qui la concerne. Vous avez sûrement des amis sportifs impactés dans votre entourage, demandez leur. Est-ce aussi régulier chez eux ou le choc est-il plus fort à chaque fois ?
Pendant ce temps, Djokovic le réprouvé, celui qui a fini en camp, surveillé, interdit, refoulé, reparti, interdit de tournois pour cause de novax-attitude un peu trop têtue, reste numéro 1 à l'ATP. Pour l'instant, il fait le pari de conserver une future carrière contre le droit à participer à la vie joyeuse du contemporain. Il s'extrait du monde, attend. Sûrement qu'il joue toujours au même niveau. A court terme il est encore vainqueur.
On change de relation à la spiritualité. Maintenant c'est la Science et la Médecine qu'on doit défier ou suivre, et bizarrement Djokovic fait le pari inverse de Pascal : c'est en n'y croyant pas qu'il pense se sortir de la situation.
Ce n'est pas illogique, puisque "ne pas croire en Dieu" était l'événement irréversible de l'époque de Pascal, alors qu'au contraire "suivre la recommandation médicale du moment" devient l'acte irréversible de notre temps.
En viendrait-on à dire que la nouvelle sagesse est la prudence, la non-action ?
Que ce que craint Djokovic, c'est l'enfer éternel au milieu des gueules cassées du vaccin, vagissant de regrets tardifs, se retournant sur la compréhension fugace qu'ils auraient peut-être dû écouter plus tôt la remarque des vétérinaires : les vaccins contre les coronavirus ont tous été abandonnés au bout d'un moment. Tout le monde attendait omicron, de ce fait. Tout le monde s'attendait à voir que les boosters rendront moins résistants que les précédents vaccins, de moins en moins, de moins en moins.
Tout le monde ? Non seulement un petit village gaulois virtuel, où habitent ceux qui croient à la puissance de la science pour imaginer de possibles événements, ceux qui ont encore un peu de respect pour l'identification de situations analogues, qui osent considérer qu'on a quelque chose du chat dans notre relation au coronavirus, qui pensent qu'une prévision à six mois ou un an ne pourra advenir que dans six mois ou un an, bref... ceux qui ont ce petit amour de la science qui veut qu'elle nous fasse comprendre le monde par théorie, explication causale et idéaux-types, plutôt que par observation ex-post de data mal définies et mal collectées,... c'est finalement une petite part de "tout le monde".
On attend, on attend, mais la data devient pressente, la data s'agace, et la surmortalité toute cause n'est plus ce qu'elle devrait être, la mortalité Covid des vaccinés non plus. Soit on invente éternellement des arguments bidons, soit on s'inquiète, et on se demande si tout ceci n'est pas effectivement un pari un peu osé.
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* (en identifiant une co-occurrence des deux événements, bien sûr, ils n'oseraient pas faire le lien causal, n'étant pas de grands scientifiques, seuls habilités à juger des causalités, une fois qu'une grand nombre de données fiables ont été récoltées et analysées).
** on se souvient des épisodes de déconvenues successives : Astra, retiré pour les moins de 50, Jansen itou, et finalement Moderna pour les moins de 30 : tout cela n'est plus recommandé dans notre pays - les recommandations vaccinales, ça va ça vient, constate-t-on régulièrement debout, le coude posé sur le bar en sirotant l'apéro.