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Nafissatou : est arrivée en France aujourd'hui
Nafissatou: arrived in France today
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C'était au village.
En bas, à si peu, nous parvenaient les joies d'enfants qui criaient et riaient de tous leurs coeurs. Déjà que le soleil se levait à peine délivrant ses petits rien du tout comme personne. Nafissatou du haut de ses 5 ans se tenait debout à regarder dans la cour s'énivrant de l'odeur des bananiers à côté. Son premier geste du matin, ramasser le fruit de Dieu. La mangue généreuse lui coulait au gosier et les poulets jaloux et nerveux quemandaient ce qu'ils pouvaient à ses pieds sans lui faire mal, sans la griffer.
Nafissatou aimait par dessus tout son village sans connaître son cruel destin.
Sa maman Délice n'était plus là depuis longtemps, son âme avait échappé au temps, mais elle venait parfois revoir son enfant probablement pour lui emprunter un si peu de rêves, un si peu d'enfance, pensait-elle vraiment que sa fille serait protégée, près de sa soeur ? le fait est qu'elle n'en pouvait plus.
- "Va te laver à la rivière, Nafissatou!" lui dit sa demi-mère Ndia.
Elle alors descendait le petit chemin surveillant bien les serpents jaunes laissant glisser les haies épaisses sur sa robe sale. Elle entendait barrir les éléphants et leurs grondements sous les pieds.
Nafissatou se trouva près du groupe de jeunes garçons et se lava comme à l'accoutumée. Les malins drôles par un sortilège morbide s'attelèrent sans retenue à s'occuper de sa virginité. L'enfant aux grands yeux perdus avaient crier "non" la force était avec eux, la démence aussi. Quand elle sentit que les assauts ne lui faisaient plus mal, elle ne dit plus rien, on ne puis plus dire même qu'elle supportait. Couchée sur la berge, libérée, elle était restée prisonnière.
Soudain le ciel fut sombre qu'elle n'avançait que dépressive sur le chemin, en montant, n'ayant plus peur des serpents.
Lorsqu'elle bougea le bras de Ndia doucement de sa main fragilisée, elle voulait expliquer. Ndia regarda le visage de la petite et ne vit qu'il avait vieilli.
- "laisse-moi, je prépare le repas" dit Ndia.
Nafissatou comprit qu'elle ne parlerait plus. Les matins revinrent rirent au nez de son visage humilié, chaque jour, depuis.
Trente cinq ans avant Délice seule dans la maison était assaillie par le domestique et quand ça se sut, il fut décidé que Délice était la provocatrice de l'orgie. Tout fut dit.
Chaque mois finissant Délice touche sa paie de militaire et belle déesse africaine répand ses largesses en une nuit de liesse. Elle sait que cette nuit recommencera comme celle de ses 4 ans, cette destruction que le corps montre d'une femme habillée en catin. Double peine, triple peine ? Qui sait ? Personne. Délice n'est plus.
Aujourd'hui, Nafissatou a posé les pieds sur le sol français, à 9h24,le 25 Août 2011. Sa maman a su lui faire raconter ses choses. Son sourire est revenu.
Cette histoire est vraie, pas les noms. Nafissatou retrouvera sa grande soeur de 12 ans, violée, son grand-frère albinos, 13 ans, violé. Ils se sont quittés, il y a deux ans.
Ce soir est un jour de fête.
L'occident exporte les richesses et importe maltraitance, inceste, viol, pornographie, violence, alcoolisme, déchéance, délinquance, inculture aux bêtes. L' Afrique s'est retirée l'âme.
Vivent le FMI, l'ONU, l'UNESCO, l'Union Africaine, les déments sexuels, les mafias, les états complices
Tourisme sexuel au cameroun
Ce soir est un jour de fête.
alors faisons la fête, ça évitera d'y penser, à la France-Afrique
Zangalewa - version originale (reprise par Shakira : Waka Waka)
