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Billet de blog 4 avril 2012

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Quelques réflexions sur la violence.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

    La violence est sociale, elle est même sociétale. 

    La violence s'exprime tous les jours. Elle est vécue au quotidien par des millions de personnes. Cette violence c'est le chômage de masse, la précarité et la misère.  

    Le responsable de cette violence est clairement identifié, l'ultra-libéralisme. 

    La violence s'exprime par une précarité généralisée que Sarkozy fait sienne en proposant de libérer toujours plus les énergies et la liberté d'entreprendre. La traduction de ces deux expressions récurrentes dans la bouche des capitalistes, est claire et limpide. Toujours plus de précarité, toujours plus de dérèglementation, de casse des acquis sociaux, pour sustenter cette oligarchie qui nous affame.

    La loi Loppsi 2 est un des volets juridiques de cette chasse aux pauvres. Son application a eu des conséquences terribles pour les plus vulnérables d'entre nous et aussi pour celles et ceux qui par choix vivent dans des formes d'habitat non conformes aux normes définies par le capitalisme. Le volet répressif de cette loi, j'en ai pas trouvé d'autres, criminalise la précarité, le nomadisme, et permet de harceler, poursuivre en justice et condamner "en toute légalité" les personnes les plus vulnérable de cette société. Personnes devenues les boucs émissaires d'un système pervers et sadique. Une chasse à ces salauds de pauvres qui n'ont plus de logement et vivent soit dans la rue, soit dans des habitats précaires. Mais cette loi inique voulue par Sarkozy, chantre de la France blanche et chrétienne qui se lève tôt, permet aux préfets et aux élus locaux de harceler les personnes, travailleurs pauvres comme sans-emplois, qui vivent dans des taudis, des squats, des habitats mobiles : mobil-homes, campings-cars, voitures, yourtes, tentes, tipis…

    Pour les autres, ceux qui n'ont même pas la "chance" d'avoir le moindre toit, il reste la rue. Et encore pas toutes les rues ni toutes les villes.

    Le modèle économique capitaliste, rabâché du matin au soir par la propagande médiatique des chiens de garde du capital, qui criminalise les plus faibles et glorifie l'individualisme forcené, nous est vendu depuis des lustres comme la seule alternative possible face à un monde ouvert, un monde libre échangiste et en concurrence permanente.

    Un monde de Hyènes et de vautours.

    Ces adeptes de Friedrich Hayek et de Milton Friedman, organisés en think tanks, présents dans toutes les entreprises, dans tous les médias et dans la plupart des partis politiques. Peu importe l'étiquette, du moment que l'essentiel est préservé et que le capital y retrouve ses petits. Alors ne nous berçons pas d'illusions, même si le Sarkozisme est une vérole et que le discours raciste récurrent de cette droite crypto-fasciste est à vomir.

    Les Think tanks vont rester, les entreprises qui tirent les ficelles aussi, la pub ne disparaitra pas de nos écrans télés et les médias privés continueront à occuper l'espace nécessaire de nos cerveaux. Ils continueront à bercer nos esprits d'un bonheur illusoire, en nous faisant miroiter une hypothétique réussite individuelle.

    Onze millions d'êtres humains dans ce pays sont touchés par cette violence, voulue et organisée, dont pratiquement aucun parti politique ne parle. 

Violence déjà digérée dans l'esprit collectif.  

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