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Billet de blog 7 novembre 2012

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Notre-Dame-des-Landes : Allez dire à Rome que son empire s'arrête ici !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Mercredi 7 novembre : 500 robocops s'épuisent pendant 6 plombes pour détruire 5 barricades immédiatement reconstruites !

Cela fait maintenant plus de 3 Semaines que des Anarcho-Autonomes Ultras-Mon-Cul qui font pousser plein de vrais légumes sans pesticides et construisent des cabanes dans les arbres résistent aux agressions et ravages provoqués par un envahisseur capitaliste des plus béliqueux.

 Ce matin, vers 8 heures les talkies nous signalent la venue de 20 camions blindés de Play-Mobiles en provenance de Fay-de-Bretagne qui se dirigent rapidement vers les barrages nord.

A peine arrivées, les forces du désordre se déploient rapidement et prononcent les trois sommations de rigueur en mode accéléré avant de foncer en mode gros bourrins sur le premier barrage qui est aussitôt repris.

Les tirs de lacrymos fusent accompagnés d'explosions de bombes assourdissantes.

Une quinzaine de camions bleu-marine, des véhicules de la DDE et une grue alignés le long de la D281 témoignent de la lourdeur du dispositif répressif mis en place par la Préfecture de Loire-Atlantique.

Le deuxième barrage tombe, les légions de César progressant à chaque charge d'une cinquentaine de mètres. Petit à petit, ils arrivent au niveau du chemin du Sabot sous une épaisse fumée.

Le dispositif policier continue tout au long de l'assaut à se renforcer pour finalement former un mûr compact d'au moins 150 Play-Mobiles.

Les zadistes et sympathisant.e.s qui leurs font face sont moins nombreux et surtout beaucoup moins bien équipés. Tout le monde a en esprit la défense du Far-Ouezt jusqu'à là préservé des saccages perpétrés sur la ZAD depuis maintenant plus de 20 jours par les chiens de garde de Vinci et de sa filiale AGO.

Les tirs de Flash-balls sont limités par la présence continue de plusieurs journalistes qui peuvent témoigner à tout moment de violences policières. Les flics cherchent à nous blesser sans témoin et un de nos camarades est atteint par un tir tendu de flash-ball dans la jambe juste au dessus de la rotule.

Les dégénérés casqués n'hésitent pas à lancer de nombreux jets de gaz au dessus de nos épaules. Certaines cartouches de lacrymos nous tombant directement sur la tête. Plusieurs grenades assourdissantes explosent parfois tout près de nous..

Plusieurs fois d'affilé l’atmosphère est rendue irrespirable par les gaz. Protégées par l'épais écran de fumée, les forces terroristes de l’État saucialo-fasciste continuent leur progression sur la route.

Au niveau du chemin de la Chèvrerie, les Play-Mobiles prennent une nouvelle barricade grâce à leur appareillage guerrier sophistiqué et à leur supériorité numérique, forçant les zadistes et sympathisant.e.s à se replier derrière une nouvelle barricade proche de la maison du Far-Ouezt. L'hélico de la gendarme déboule avec son fracas rotatif, mais une fusée éclairante est lancée en sa direction et il fait demi-tour.

Au bout de trois heures de charges successives, les Play-Mobiles reprennent plus ou moins un contrôle très précaire de la route pour permettre aux collabos de la DDE de remblayer les trous dans la chaussée et d'embarquer ce qu'il reste des barricades à l'aide d'une grue dans des camions prévus à cet effet.

Sauf que... C'est un convoi de Play-Mobiles, de CRS et de machines stationnées sur une route bordée de haies de trois mètres de haut et de petits bois touffus. Les keufs n'ont aucune visibilité de ce qui se passe autour d'eux. Cachés dans les fourrés, les camarades transformés en guérilleros bocagers, les harcèlent de cailloux, d’œufs de peinture, de verres, de pétards, sur tous les points du convoi, du sud au nord.

Des collabos de la DDE et des véhicules de chantiers évitent de peu des bouteilles lancées sur la route, et les flics censés les protéger réagissent avec un temps de retard, à l'aveuglette, bombardent de lacrymos des champs où il n'y a que du mais et des taupes.

Ces invertébrés laissent même, au cul du convoi, un véhicule de fonction du Conseil Général sans protection pensant qu'il n'y aura personne, mais des camarades jaillissent des fourrés, pètent une vitre avec une bouteille en verre vide et disparaissent la seconde qui suit.

S'engage alors un face à face surréaliste dans un champ qui relaie le D281 au Far-Ouezt tout proche. Un de nos camarades habillé en Gaulois se met à railler ces imbéciles de romains alignés le long du champ comme des quilles de jeu :

« Allez dire à Rome que son empire s’arrête ici ! »

« Je n'ai pas envie de vous tuer mais j'ai besoin de vos crânes pour boire de la bière ! »

«J'ai embrassé ma femme ce matin et mangé de la chair humaine, je suis fort et prèt à mourir !».

« Au delà de cette limite (il plante son épée) je ne garantis plus votre sécurité ! »

Sous le chant d'une clarinette et le rythme d'une batucada les Play-Mobiles se gâsent tous seuls comme des cons à plusieurs reprises sous les risées et insultes. Un pique nique s'organise dans le champ face aux flic. Certains font bronzette au soleil. Le face à face dure jusqu'à 14 heures qui marque le départ des forces de répression de l’État saucialo-fasciste.

Cet acharnement Ripoux-blicain contre les habitant.e.s des 2000 hectares de lande et de bocages qui composent la ZAD ne fait que renforcer notre détermination et nos convictions.

Le Premier Sinistre Jean-Marc Ayrault s'acharne encore et toujours sur son projet mégalo, bien plus soucieux de satisfaire l'appétit vorace des actionnaires de Vinci plutôt que de mettre en pratique une politique au service du bien-être commun de toutes et de tous.

Cette dernière attaque de la ZAD montre l'absurdité d'un système tout entier qui vacille, menacé par les outrances successives qu'il a lui-même engendré.

La résistance à ce projet d'Aéroport absurde et à la destruction totale de la ZAD avant bétonnage n'est pas prête de s'arrêter.

En poursuivant sur le chemin du tout répressif, l'Etat, par les actions scandaleuses de destruction de nos lieux nos de vie, jette aux yeux de l'opinion publique, qui s'interroge de plus en plus du bien-fondé de l'opération César, un spectacle révoltant, lamentable, injustifiable.

A l'heure du réchauffement climatique, de la catastrophe de Fukushima et d'une gestion dévastatrice de la crise économique tournée au service des seuls intérêts spéculatifs et financiers, rien ne peut justifier une opération policière disproportionnée pour réaliser un projet industriel et commercial déjà obsolète avant le début de sa mise en chantier.

A Athènes, à Barcelone, à Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs, nous refusons de laisser nos vies entre les mains d'une oligarchie criminelle et sociopathe.

Les saucialos-fascistes pratiquent chez nous la politique de la terre brûlée, aveuglés par la seule flamme qui les anime. Celle de la préservation des intérêts du capital et des grands groupes privés comme Vinci alors que toute l'Europe est traversée par une crise sociale, écologique et politique sans précédant.

Les grands discours pseudos écolos de l'alliance socialos-verte ne changent rien à la mascarade électorale de mai qui a abouti à un nouveau monstre politique rose-vert après des années de sarkozysme tout aussi destructeur et nuisible. Monstre qui détruit tout sous nos yeux.

Le bilan de la journée reste, somme toute, assez modeste pour les Play-Mobiles et leurs version citadine, les CRS : 5 barricades pétées en presque 6 heures... Une présence policière hallucinante pour un résultat proche de zéro. De nouvelles barricades fleurissent au même endroit que les anciennes un peu partout le long de la route bloquée depuis 5 jours.

Il est hors de question de laisser une oligarchie irresponsable décider plus longtemps à notre place. Ce qui est bon pour les actionnaires de Vinci ne l'est pas pour nous.

Nous voulons faire pousser nos légumes, apprendre à nous passer d'un système oppresseur en recherchant l'autonomie qui nous en émancipera.

La résistance continue de s'amplifier sur la ZAD grâce à la solidarité qui s'est mise en place, les actions contre le PS et Vinci, les initiatives citoyennes de désobéissance civile les plus diverses et la présence nombreuse de nouvelles/nouveaux camarades sur les barricades et pour la phase de reconstruction.

Tous les jours de nouvelles personnes solidaires soit nous rejoignent dans la lutte, soit viennent nous apporter réconfort moral et appuis logistique.

Nous voulons une vie riche, pas une vie de riches.

Le capitalisme crève, aidons-le !

Vinci dégage !

Des habitant.e.s de la Zone d'Autonomie Définitive.

Toutes les infos et bien plus encore sont disponibles sur le site de la ZAD : Zone A Défendre - Tritons crété-e-s contre béton armé

 English Version :

Notre-Dame-des-Landes : Go and tell Rome that its empire stops here !

Wednesday 7th November : 500 robocops shatter themselves out destroying five barricades which are immediately rebuilt !

That makes three weeks that the Anarcho-Autonomous Extremes-My-Ass that grow lots of real vegetables without chemicals and make tree houses resist the agressions and ravages provoked by a warlike capitalist invader .

This morning, around eight the walkie-talkies warn us of the coming of around twenty trucks full of cops seen in Fay-de-Bretagne headed towards the north barricades.

Just as they arrive, they spread quickly and give a speed version of the three official warnings of the use of force before barging through the first barricade, heads down, and immediately taking it.

The tear gas is accompanied by the explosions of concussion grenades.

Fifteen marine blue trucks, DDE vehicules and bulldozers line up along the length of the D281, a testimony to the weight of the repressive machine put in place by the prefect of the Loire-Atlantique.

The second barricade falls, Cesar's legions push forward around fifty metres with every charge. Little by little, they arrive at the level of Sabot's path in the midst of thick smoke.

The number of police continues to mount during the full length of the attack, finally making a compact wall of at least one hundred and fifty cops.

The zadists and sympathisers that are in front of them are less numerous and above all much less well equipped. Everyone has the idea of defending the Far-Ouest and to save it from the destructions inflicted on the ZAD for more than twenty days by Vinci's guard dogs and their loyal AGO.

The shots of rubber bullets are limited by the continued presence of many journalists who can testify at every moment to police violence. The cops want to hurt us without witnesses and one of our comrades is aimed at and shot in the leg just under the knee-cap.

The helmeted degenerates don't hesitate to shoot numerous jets of tear gas over our shoulders. A few canisters fall directly on our heads. Many concussion grenades explode close to us.

Many times the atmosphere becomes unbreathable due to the gas. Protected by the thick smoke screen, the terrorist forces of the socio-facist state continue their progression along the road.

A the level of the Chevrerie path, the cops take a new barricade thanks to their sophisticated warrior equipment and superior numbers, forcing the zadists and sympathisers to retreat behind a new barricade near the Far Ouest house. The police helicopter comes near, but a flare is shot in its direction and it turns around and goes back where it came from.

After three hours of continuous charges, the cops take precarious control of the route to allow the DDE collaborators to refill the holes in the tarmac and take away what's left of the barricades with the help of an excavator in the trucks brought for this purpose.

Except that... It's a convoy of cops, of riot cops and machines parked along a road bordered by three metre hedges and small dense woodland. The pigs have have no visibility of what is happening around them. Hidden in the shrubs, the comrades transformed in guerillas hassle them with stones, paint eggs, glass bottles, fire crackers, all along the length of the convoy from north to south.

The DDE collaborators and the work machines just avoid the bottles thrown in the street, and the cops supposed to protect them react too late, blindly bombarding a field with tear gas, attacking just corn and moles.

These invertebrates even leave, at the end of the convoy, a vehicle of the Loire-Atlantique officials without protection, thinking that there won't be anyone there. But the comrades stream out of the bushes, smash a window with an empty bottle and disappear in the second that follows.

What follows is a surreal face off in a field next to the D281 next to Far-Ouest. One of our comrades dressed as a Gaule starts to mock the police lined up along the edge of the field like bowling pins :

'Go and tell Rome that its empire stops here !'

'I don't want to kill you but I need your skulls to drink beer from !'

'I kissed my wife this morning and ate human flesh, I'm strong and ready to die !'

'Beyond this limit (the little Gaule in top form plunges his sword into the ground) I can't guarantee your security !'

With the background song of a clarinet and the rhythm of the battucada, the cops gas themselves like dicks many times and are laughed at and insulted. A picnic is organised in the field opposite the pigs. A few start sunbathing. The face off lasts until 2pm, marking the departure of the repressive forces of the socio-fascist state.

This demon-cratic harrassment against the inhabitants of 2000 hectares of land that makes up the ZAD has only servd to reinforce our determination and convictions.

The Prime Sinister Jean-Marc Ayrault continues pushing his megalomaniac project, more concerned with satisfying the voracious appetite of Vinci's share holders rather than putting a political service in place for the well-being of everyone.

This last attack on the ZAD mounts the absurdity of an entire system, that stalls, threatened by the successive accumulation of fuck ups that it has created itself.

The resistance to this absurd aeroport project and the total destruction of the ZAD before concreting is not about to stop.

Following the path of total repression, the state, by the scandalous actions of destruction of our living places, throws into the eyes of the public opinion, that questions more and more the foundations of this operation Cesar, a disgusting, lamentable and unjustifiable spectacle.

At the time of global warming, of the Fukushima catastrophe and the devastating management of the economic crisis left in the hands solely of speculative financial interests, nothing could justify a police operation this disproportionate in order to realise an industrial and commercial project which is obsolete before they have even started working on it.

In Athens, in Barcelona, in Notre-Dame-des-Landes like elsewhere, we refuse to leave our lives in the hands of a criminal and sociopathic oligarchy.

The socio-facists practise the politics of the burned land in our homes, blinded by the only flame that animates them. That of the protection of capital interests and of big private companies like Vinci now that all of Europe is covered by an unprecedented social, ecological and political crisis.

The big pseudo-ecological debates of the socio-green alliance don't at all change the electoral masquerade of may which finished in a new pink-green political monster after years of sarkozism just as destructive and harmful. A monster that destroys everything in front of our eyes.

The summary of the day stays, after all, quite modest for the robocops and their citylike vision, the riot police : five barricades destroyed in almost six hours... an almost unbelievable police presence for a result close to zero. New barricades blossom in the same places as the old ones and all along the road which has been blocked for the last five days.

Its is out of the question to let an irresponsible oligarchy make desicions for us any longer. What is good for Vinci's shareholders is not good for us.

We want to grow vegetables, learn to pass through the oppressive system and search for an autonomy which will free us.

Resistance continues to grow across the ZAD thanks to the solidarity in place, actions against the PS and Vinci, the citizen's initiatives for diverse forms of civil disobediance and the numerous presence of new comrades on the barricades and for the beginnings of reconstruction.

Every day new people either join the struggle or come and offer us moral support.

We want a rich life, not a life of riches.

Capitalism is dying, let's help it !

Vinci get out!

The inhabitants of the ZAD

All the information and even more is on the ZAD website : Zone A Défendre - Tritons crété-e-s contre béton armé.

Italiano :

Notre-Dame-des-Landes : Andate e dite a Roma che il loro impero finisce qui!!

Mercoledi' 7 Novembre: 500 robocop s'ammazzano di fatica durante 6 ore per distruggere 5 barricate che vengono ricostruite immediatamente!

E' ormai da più di tre settimane che gli Anarco-Autonomi Estremisti-Distaceppa, che coltivano delle vere verdure senza prodotti chimici e che costruiscono case sugli alberi, resistono alle aggressioni e alla distruzione provocate da un invasore capitalista tra i più belligeranti.

Stamattina, verso le 8 i walky-talky ci avvisano dell'arrivo di circa 20 furgoni pieni di sbirri, avvistati a Fay-de-Bretagne e diretti alla barricata nord.

Appena arrivano, le forze del disordine si dispongono rapidamente e pronunciano una versione rapida dei tre avvertimenti ufficiali per dire che se non ci arrendiamo useranno la forza, prima di avventarsi come dei grossi babbuini sulla prima barricata, buttarla giù e prenderla in fretta.

I lanci di lacrimogeni vengono accompagnati dall'esplosione di bombe assordanti.

Una quindicina di camion blu marino, dei veicoli della DDE ed una gru, allineati lungo la D281 sono la dimostrazione della pesante macchina da guerra messa in marcia dalla Prefettura di Loire-Atlantique.

La seconda barricata cade, le legioni di Cesare avanzano ad ogni carica di una cinquantina di metri. Poco a poco, arrivano all'altezza del cammino del Sabot in mezzo al fumo.

I dispositivi di polizia continuano durante tutto l'attacco a ricevere rinforzi fino a formare un muro compatto di almeno 150 playmobil.

Gli e le zadiste e simpatizzanti che gli fanno fronte sono meno numerosx e soprattutto molto meno equipaggiatx. Tuttx sono ben intezionatx a difendere il Far Ouezt fino a salvarlo dal saccheggio perpretato sulla ZAD da ormai più di 20 giorni dai cani da guardia di Vici e della sua filiale AGO.

I lanci dei proiettili di gomma sono limitati dalla presenza continua di vari giornalisti che possono testimoniare in ogni momento la violenza della polizia. Gli sbirri cercano di ferirci al riparo da eventuali testimoni e uno dei nostri compagni riceve un tiro sulle gambe, giusto sotto il ginocchio.

Questi degenerati con elmetto non esitano a lanciare numerosi gas lacrimogeni alle nostre spalle. Certe cartucce di gas cadono direttamente sulle nostre teste. Varie granate assordanti esplodono a volte molto vicino..

Spesso l'atmosfera diventa irrespirabile per il gas. Protette dalla nebbia di fumo, le forze terroriste dello Stato social-fascista continuano la loro avanzata sulla strada.

Al livello del cammino della Chèvrerie, i play-mobil prendono una nuova barricata grazie al loro sofisticato apparato di guerra ed alla loro superiorità numerica, obbligando gli e le zadiste e sipatizzanti a ripiegare dietro una nuova barricata vicino alla casa del Far Ouezt. L'elicottero degli sbirri arriva vicino ma viene raggiunto da un fumogeno e torna indietro.

Dopo tre ore di cariche continue, i playmobil hanno ripreso più o meno un controllo precario della strada, per permettere ai collaboratori della DDE di riempire i buchi dell'asfalto e di portare via cio' che resta delle barricate grazie ad una gru portata in uno dei camion a tal fine.

Salvo che.. c'è un convoglio di playmobil, di CRS e di macchine stazionate sulla strada costeggiata da alberi alti tre metri e fitta boscaglia. I porci non hanno visibilità di cosa succede intorno a loro. Nascostx dentro il bosco, i compagni e le compagne trasformatx in guerriglierx assaltano gli sbirri con pietre, uova di pittura, bottiglie di vetro, petradi, lungo tutto il convoglio, da sud a nord.

I collaboratori della DDE e dei veicoli del cantiere scansano di poco le bottiglie lanciate sulla strada, e gli sbirri che in teoria sono li' per difenderli, reagiscono troppo tardi, bombardando con gas lacrimogeno un campo di mais e talpe.

Questi invertebrati lasciano anche, alla fine del convoglio, un veicolo in servizio del Consiglio Generale senza protezione, pensando che non c'è nessuno, ma dex compagnx sgusciano dalla foresta, rompono un vetro con una bottiglia di vetro e scompaiono un secondo dopo.

Inizia allora un faccia a faccia surrealista dentro un campo che unisce la D281 al Far Ouezt che sta al lato. Uno dei nostri compagni vestito da barbaro inizia a prendere in giro questi stupidi romani allineati lungo il campo come dei birilli:

«Andate a dire a Roma che il loro impero finisce qui!»

«Io non voglio uccidervi ma ho bisogno dei vostri cranei per bere birra!»

«Io ho abbracciato la mia compagna stamattina e ho mangiato della carne umana, sono forte e pronto a morire!»

«Da questo punto in poi (il piccolo barbaro pimpante pianta la sua spada) io non garantisco più la vostra sicurezza!»

Al suono di un clarinetto e a ritmo della batucada, i playmobil si gasano da soli come degli scemi a più riprese ricoperti di risate ed insulti. UN pick-nick viene organizzato dentro il campo , davanti agli sbirri. Alcuni si abbronzano al sole. Il faccia a faccia dura fino alle 14:00, che marcano la partenza delle forze repressive dello stato social-fascista.

Questo accanimento demonio-cratico contro x abitanti dei 2000 ettari di terra che compongono la ZAD ha solo rafforzato la nostra determinazione e le nostre convinzioni.

Il premier sinistro Jean Marc Ayrault continua a spingere il suo megaprogetto, ancor più contento di soddisfare l'appetito vorace degli azionisti di Vinci più che di mettere in pratica una politica al servizio del benestare di tutte e tutti.

Quest'ultimo attacco contro la ZAD dimostra l'assurdità di un sistema intero che vacilla, minacciato dalle stesse situazioni di merda che ha creato.

La resistenza a questo assurdo progetto d'aereoporto e la totale distruzione della ZAD col cemento non è vicina a finire.

Continuando sulla strada della repressione, lo Stato, per le azioni scandalose di distruzione dei nostri luoghi di vita, lancia sabbia negli occhi dell'opinione pubblica, che mette in dubbio sempre più la fondatezza dell'operazione Cesar, uno spettacolo rivoltante, deplorevole, ingiustificabile.

Nel momento del riscaldamento climatico, della catastrofe di Fukushima e di una gestione devastatrice della crisi economica al servizio unicamente degli interessi speculativi e finanziari, niente puo' giustificare un'operazione poliziale sproporzionata di una tale portata per realizzare un progetto industriale e commerciale già obsoleto ancora prima di iniziare il cantiere.

Ad Atene, Barcellona, a Notre-Dame-des-Landes come altrove, noi ci rifiutiamo di lasciare le nostre vite nelle mani di una oligarchia criminale e sociopata.

I socio-fascisti praticano da noi la politica della terra bruciata, acciecati dalla sola fiamma che li anima. Quella della preservazione degli interessi del capitale e dei grandi gruppi privati come Vinci, quando tutta l'Europa è attraversata da una crisi sociale, ecologica e politica senza precedenti.

I grandi discorsi pseudo-eco dell'alleanza socialista-verde non cambiano niente rispetto alla mascherata elettorale di maggio che ha portato ad un nuovo mostro politico rosa-verde, dopo anni di sarkozysmo cosi' distruttivo e nocivo. Un mostro che distrugge tutto davanti ai nostri occhi.

Il bilancio della giornata resta, dopo tutto, assai modesto per i playmobil e la loro versione urbana, i CRS: 5 barricate distrutte in 6 ore... Una presenza poliziale allucinante per un risultato prossimo a zero. Delle nuove barricte sono fiorite nello stesso luogo delle vecchie barricate, un po' ovunque lungo la strada, bloccata da 5 giorni.

E' fuori questione lasciare decidere ancora più a lungo una oligarchia irresponsabile al nostro posto. Chi è buono per gli azionisti di Vinci non lo è per noi.

Noi vogliamo fare crescere le nostre verdure, imparare a passare da un sistema oppressore ad uno che ricerca l'autonomia che ci emanciperà.

La resistenza continua ad amplificarsi sulla ZAD grazie alla solidarietà che si è generata, le azioni contro il PS e Vinci, le iniziative cittadine di disobbedienza civile tra le più diverse e la presenza di numerosx nuovx compagnx sulle barricate e per la fase di ricostruzione.

Tutti i giorni nuove persone solidarie a volte ci raggiungono nella lotta altre volte ci apportano un conforto morale.

Noi vogliamo una vita ricca, no una vita da ricchi.

Il capitalismo sta crepando, aiutiamolo!

Vinci vattene!

Delle e degli abitanti della Zone d'Autonomie Dèfinitive.

Tutte le informazioni ed altro ancora sono sul sito della ZAD: Zone A Défendre - Tritons crété-e-s contre béton armé.

Note : article on IMC : article traduit en anglais et italien sur Indymedia :

https://athens.indymedia.org/front.php3?lang=en&article_id=1435596

http://prod.midiaindependente.org/en/blue/2012/11/513811.shtml

https://piemonte.indymedia.org/article/16695

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