"Depuis près de dix mois, sous les directives du Ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, la police procède à l'arrestation d'enfants scolarisés et de leurs parents, à leur domicile, dans la rue, dans les écoles de France. Des centaines d'enfants de 4 à 17 ans se sont vu ainsi raflés, leurs parents menotés, les uns expulsés vers un pays où ils risquent la mort, les autres séparés de leurs parents, les plus jeunes séparés de leurs frères ou soeurs, expédiés dans un pays où ils n'ont jamais mis les pieds. " France, mars 2007
"Le 9 octobre (2013), Leonarda, une Rrom kosovare de 15 ans vivant à Levier (Doubs) qui faisait l'objet avec ses parents et ses cinq frères et soeurs d'une obligation de quitter le territoire après que la famille eut été déboutée de ses demandes d'asile, a été expulsée vers le Kosovo. L'adolescente a été remise à la police alors qu'elle participait à une sortie scolaire." Ouest France, le 14 octobre 2013,
L'adolescente de 15 ans participait à une sortie scolaire
Elle a 15 ans, scolarisée comme tous ses camarades. Des salopards de fonctionnaires de Police l’arrêtent en plein voyage scolaire dans un bus devant ses copains et copines médusé.e.s par la barbarie de la scène. Ce drame humain ne s'est pas produit sous Sarkozy mais sous un gouvernement socialiste soucieux d'endiguer le vote Front National en embuscades aux Municipales toutes proches.
Les socialistes ont la mémoire courte.
"Le député socialiste Pouria Amirshahi a exprimé son "effroi" et demandé "le retour immédiat de Leonarda ainsi que sa famille en France"."
Le 20 mars 2007, Nicolas Sarkozy alors Sinistre de l'intérieur sous le deuxième gouvernement Chirac, rafle des enfants dans les maternelles sous le prétexte habituel électoraliste de lutte contre l'immigration clandestine ou illégale (selon les canons colonialistes de la ripoublique). Nous sommes juste quelques mois avant le premier tour des élections présidentielles qui verront Sarkozy, une fois élu président, continuer à pratiquer une politique ultra-libérale, populiste et xénophobe, axée sur la stigmatisation des immigré.e.s et des Rroms, la paupérisation accélérée des classes sociales les plus vulnérables. Politique accompagnée de son cheptel de cadeaux traditionnels accordés généreusement au MEDEF et autre CAC40.
Mai 2012 les socialistes arrivent au pouvoir et rien ne change.
Depuis 18 mois la rue de Solférino est seule aux manettes du Pays, et comble de surprise, un avatar de Sarko se retrouve Sinistre de l'intérieur pour, peu où prou, pratiquer la même politique que son petit prédécesseur, passé lui aussi par la case de "premier flic de France". Valls, soucieux de ratisser le plus large possible, dans la masse de votant.e.s restant.e.s, poursuit donc une politique de chasse aux enfants et à leurs familles, qu'ils soient où non issu.e.s de la Communauté Européenne.
L'ambitieux locataire installé à l’hôtel de Beauvau a réussi a s'émanciper de la tutelle d'un Hollande insipide et inexistant, aubaine alléchante pour l'assoiffé de pouvoir compulsif qu'est Valls. Débarassé de l'ectoplasme élyséen, Bénito Valls est totalement souverain sur son ministère, ne rendant de comptes qu'à lui-même, privilège que Guéant, MAM, Hortefeux et Sarko n'ont jamais goûté.
L'homme qui disputait les primaires socialistes deux ans plus tôt enfile les dérapages racistes comme des perles. Il se vante aussi de pratiquer une politique anti-immigrés encore plus rigoureuse que celle de son prédécesseur le Gluant. Guéant considéré par cette gauche bien-pensante, qui du jour au lendemain s'offusque des propos de SON ministre, comme un fasciste notoire digne descendant de Papon.
Des sondages à répétition, distillés par une presse oligarchique haineuse et populiste, focalisée sur la chasse aux Rroms et autres boucs émissaires migrant.e.s récurrent.e.s du capitalisme, présentent Bénito Valls comme le gendre idéal et le présidentiable le plus populaire de France. Le marketing politique prépare le candidat multi-cartes idéal dans un monde lobotomisé par le dieu profit.
Le vote raciste et anti-immigrés est pris en compte par les appareils politiques d'alternance qui se partagent le pouvoir, c'est à dire l'UMP et le PS, comme un instrument de contrôle social très porteur . La rhétorique raciste et anti-immigrés est fortement plébiscitée et pratiquée par les ténors de l'arène médiatique. Elle l'est aussi dans les faits quand le PS expulse à Lyon comme à Lille, que des gamins se retrouvent emprisonné.e.s en CRA malgré les promesses du candidat Hollande, où encore qu'une jeune fille de 15 ans se fait humilier par des flics devant ses camarades en pleine sortie scolaire pour être quelques heures plus tard être expulsée avec toute sa famille.
Que ce soit Martine Aubry qui évacue des camps de Rroms à Lille, Estrosi à Nice où les futures mairies frontistes, mais quelle différence ?
Rien ne change, sauf les couleurs des partis.
Les socialistes s'offusquent parce que les élections approchent et que le message politique devient totalement inaudible pour l'électorat qu'il leur reste (ceux et celles qui espèrent encore changer leur vie avec un bulletin de vote) alors que rien ne distingue leur politique de celle menée par leurs prédécesseurs de l'UMP.
Rien n'est à espérer des deux côtés de l’échiquier politique et le PS ne sauvera pas sa peau en facilitant comme il le fait, de par sa politique raciste immonde, le vote FN devenu un défouloir anti-système pour le plus grand bonheur de la néo-fasciste frontiste qui vise elle aussi l’Élysée en 2017.
Le socialisme est l'antichambre du fascisme.
On tire la chasse !
Dosta !
Sources :
http://www.sudouest.fr/2013/10/16/expulsion-d-une-collegienne-rom-de-15-ans-manuel-valls-se-defend-1201085-710.php
http://www.spiritsoleil.com/actualite/societe/education-rafle-enfant.htm