Sarkozy est néfaste à plus d’un titre. J’ai développé, à ma façon, dans mes précédents billets ma vision du Sarkozysme. Un autocrate qui vénère Napoléon Bonaparte, Berlusconi (renié depuis), Putin, le fric, l’ostentation et la vulgarité. Un homme raciste et haineux. Mais le Sarkozysme ne se limite pas qu’à une image bling bling qui lui colle à la peau depuis son passage au Fouquet’s et son voyage gratos sur le yacht de son pote Bolloré.
Malgré ses efforts pitoyables de métamorphose, pour quelques jours, en candidat du peuple, Sarkozy navigue à vue. Avant-hier candidat anti-système, hier candidat de la France silencieuse, aujourd’hui candidat du patriotisme national, toujours candidat de la France blanche et chrétienne qui se lève tôt contre le communautarisme et le corporatisme. Un Front National bis en somme, qui joue à la surenchère populiste avec Marine Le Pen car toutes les voix sont bonnes à prendre.
Sarkozy, un Président instable à la tête de la quatrième puissance nucléaire militaire mondiale et du deuxième plus grand parc nucléaire civil au monde avec ses 19 centrales nucléaires qui tombent en ruine et leurs 58 réacteurs, pour certains vieux de plus de 40 ans.
Malgré son inconstance, cette girouette politique suit deux règles immuables, gravées dans le marbre : la sauvegarde des intérêts du capital et la stigmatisation des classes populaires et du multiculturalisme : travailleurs (public contre privé privé), musulmans, habitants des quartiers populaires, petits paysans bio, sans-papiers, rroms, chômeurs, précaires, sdf...
Manque flagrant de toute ligne éthique, de tout principe démocratique de base. Vision tronquée d’une démocratie dévoyée qui se limiterait à deux seuls principes : vote et ferme ta gueule, vision qu’il n’est pas le seul à partager, loin de là.
Sarkozy dirige la France comme le super flic d’une série pourrave américaine qu’il devait suivre à la télé dans sa jeunesse dorée, fasciné par le look de winner du justicier à lunettes de soleil au sourire carnassier, flingue reluisant à la ceinture.
Le résident de l’Elysée s’érige comme l’homme providence, le seul et unique sauveur de la France éternelle. Le sauveur suprême, Dieu le père fait homme. L’effet d’illusion dissipé, Il se révèle comme le protecteur acharné d’un capitalisme rapace et carnassier et d’une caste d’intouchables : les bourgeois ultra privilégiés.
A lui seul, il propage la peur, truque tout, manipule les femmes et les hommes de ce pays comme une boule de pâte à modeler entre les mains d’un gosse de 8 ans, l’innocence en moins, le vice en plus. Avec la complicité active des serviteurs zélés du capital, médias larbins, grandes entreprises. Porte parole des lobbies en tous genres : industrie agroalimentaire, agro-industrielle, nucléaire, militaire. VRP des banquiers, spéculateurs et autres prédateurs de la finance internationale.
Le Président-candidat, par dessus toute chose, ne supporte aucun contradicteur. Depuis qu’il est au pouvoir, les affaires se multiplient : Karachi, Bettencourt, financement illicite de son appartement... la liste est longue et un citoyen de base comme moi ne sait pas tout, loin de là.
Nicolas Sarkozy restera aussi dans les poubelles de l’histoire comme le Président de la répression, des murs, des frontières, des bavures à répétition, des gardes-à-vues arbitraires, de la surpopulation carcérale, des centres de rétention administratifs pour toute la famille (bébés compris), des hôpitaux psychiatriques détournés à des fins politiques comme des centres de privation de liberté pour activistes et autres petits agités.
Cet homme s’annonce comme le grand bâtisseur de privation de libertés. L’homme de la surenchère sécuritaire. Il faut bien continuer à faire bosser les copains. 20 000, 30 000 places de plus en 5 ans, ça en fait des prisons à construire, du béton à couler, du pognon à ramasser, une main d’oeuvre à bas coût corvéable à merci. Le smic à un 1,60 euros, un coût de la vie 4 fois supérieur que celui de l'autre côté des barreaux, qui dit mieux ?
Pas de petits profits avec la détresse humaine qu’il a engendrée en menant une politique ultra-libérale et liberticide. Véritable machine à fabriquer de la misère humaine à la chaîne.
Licenciement - misère - prison, sont les 3 devises de sa république.
La gestion de la France dans les mains d’un seul homme, c’est un pays entier qui glisse vers une prison à ciel ouvert.
L’antichambre qui mène au tombeau.
Sarkozy : La France Morte.