Par Paroles d’Athènes
La percée du parti d’extrême-droite “Aube Dorée“ (Chryssi Avyi) aux élections législatives le 6 mai, et son entrée dans le parlement, ont remis au goût du jour la question des immigrés. Occupés du problème de la formation de gouvernement, les média ont oublié le refuge construit à Amigdaleza, région d’Attiki, pour les immigrés sans papiers. Ce refuge, comme il a été appelé officiellement par ses instigateurs, a été ouvert le 29 avril. Initialement, 56 immigrés ont été transportés là et il y a en ce moment presque 86 personnes à l’intérieur. Il s’agit d’un espace clôturé, conçu pour la détention des 1000 personnes. Son but est la détention des immigrés sans-papiers jusqu’à leur retour à leurs pays d’origine ou la réception de leurs demandes d’asile.
Comme il était naturel, le fonctionnement d’un tel refuge a suscité des réactions diverses et virulentes. Beaucoup des organisations s’occupant des droits de l’Homme et des droits des immigres ont dénoncé la construction de ce qui se trouve en fait être un camp de concentration pour les immigrés détenus jusqu’à leur expulsion. De leur côté, les résidents de Amigdaleza ont manifesté parce qu’ils croient que ce soi-disant « refuge » conduira à la dégradation de la région.
Le 3 mai, une équipe de représentants des communautés d’immigrés a visité le refuge pour contrôler les conditions de vie des immigrés détenus. Il s’est agi des présidents des communautés des pays d’Asie en Grèce, (comme l’irakienne, bangladaise, afghane, pakistanaise et indienne).
De plus, selon les éléments de l’Organisation International d’Immigration, pendant la 1ere et 2eme phase du programme européen des retournements (en collaboration avec la police grecque), de mars 2010 jusqu’à juin 2011, 1.097 étrangers ont quitté le pays. Tandis que, de janvier 2012 jusqu’à 2 mai 1.422 sont partis de Grèce. Ces chiffres montrent l’envie des immigrés de se rapatrier à cause de la crise économique et les difficultés que celle-là a apporté à tous les citoyens en Grèce. Encore plus, que ça devient énormément difficile pour les immigrés de vivre en dignité dans une société qui plonge dans un délire raciste…