Nous sommes en 2012 après Jésus-Christ, toute la Gaule est occupée par les capitalistes... Toute ? Non ! Car un village autogéré peuplé d'irréductibles zadistes résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de CRS et de Play-Mobiles retranchées dans des hôtels payés par les contribuables.
Comme toujours, Jules César a des ennuis avec ces zadistes : Lapouzitus, officier fourbe et déloyal, lui a caché l'existence de ce petit village autogéré ou ce gros vilain veut réaliser à grands coups de sesterces publics et privés son projet d'Ayraultporc.
Les forces de déstruction de l'Etat saucialiste ont lancé, il y a deux semaines, une vaste opération de répression policière en envahissant nos terres et en détruisant nos lieux-de-vies et espaces collectifs. Terres que nous partageons en harmonie avec les paysan.nes et habitant.e.s locaux.
Dans cette histoire, qui n'est pas sans rappeler une fameuse BD, dés le départ, le Préfet de Loire-Atlantique, ses conseillers et autres fins stratèges, se sont plantés en beauté sur toute la ligne.
Comment ne pas faire le lien entre les hordes de légions romaines qui se prennent raclées sur raclées, grâce à la potion concoctée par leur druide, et les centaines de flics qui tentent, sans beaucoup de succès il faut bien le dire, de nous déloger de la ZAD depuis le début de cette vaste opération au nom particulièrement débile.
Des tags, des banderoles et inscriptions diverses qui ironisent sur César et ses hordes de légionnaires fleurissent un peu partout sur la lande.
"Alors César, tu patauges ?"
"Hey César, nous sommes invincibles !"
Vinci... Opération César... Ils ont non seulement réussi l'exploit de passer pour des abrutis complets, mais aussi de très mal mener la barque de stratégie de communication malgré tout le pognon dont nos agresseurs disposent. Sans compter que nous sommes depuis l'arrivée des flics trois fois plus nombreux-ses, que nous profitons d'une solidarité incroyable et que notre moral est au beau fixe. On ne peut pas dire ça de tout le monde...
Le Sous-Préfet de Loire-Atlantique, qui n'en est plus à un plantage prêt, en rajoutait encore une couche avec cette petite phrase, reprise dans la presse bourgeoise, qui reflette le doute qui s'installe au plus haut sommet des forces du désordre : "Si la République n'est pas capable de reprendre ce terrain, il y a de quoi s'inquiéter pour la République."
Bref, ça commence à sentir le sapin pour les légions républicaines saucialistes.
On pourrait lui envoyer quelques BD d'Astérix au Sous-préfet Lapouze, question de l'enfoncer un peu plus dans ses doutes...
Nous, en attendant, on va reprendre un peu de potion magique...
Opération César, Veni, Vidi, Vinci... Ben c'est pas gagné, gagné...
Nous ne rendrons pas à César ce qui ne lui appartient pas !
Vinci dégage !