Bonjour,
Hypothèse 1 :
"Bercy" a reçu des instructions.
Les contrôles fiscaux entrepris à marche forcée par " Bercy " contre la presse en ligne et particulièrement contre Mediapart sont faits par les ministres de Bercy en accord avec le Président de la République et le 1er Ministre. Dans le contexte actuel politique et économique, les personnels politiques, quels qu'ils soient, sont très largement discrédités. Mediapart est le trublion qui renforce ce sentiment. Mediapart est une verrue inacceptable dans le processus de captation de la démocratie par l'oligarchie des gouvernants de gauche comme de droite et des extrêmes confondus. Le nerf de cette indépendance de Mediapart est son autonomie financière. D'un commun accord les politiques demandent à "Bercy" d'agir sous couvert de contrôles fiscaux pour entraver l'indépendance de Mediapart.
Hypothèse 2 :
"Bercy" est un électron libre en France depuis plus de 30 ans au service d'intérêts particuliers.
cf. article de la "latribune.fr" avec "Reuters" du 22/01/2012, 15:50 : "Le candidat socialiste à l'élection présidentielle François Hollande a promis, s'il est élu, de faire … et de dire "Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance", avait-t-il alors déclaré devant 25.000 personnes, selon le PS, réunies au Bourget.
Depuis "Les incantations du 'plus jamais ça' sont restées lettre morte".
Je ne peux croire à l'hypothèse 2, ou alors cela serait très, très, très grave pour nos institutions démocratiques. C'est pourquoi je privilégierais l'hypothèse 1, car depuis son arrivée au pouvoir, le candidat socialiste, par ses manquements à sa parole, ses actions incompréhensibles, voire inaudibles (cf. les statistiques du chômage), démontre chaque jour combien il reste étranger (lui et ses ministres) à la situation catastrophique de l'état du pays.
"Bercy" là encore est un rempart bien commode !
Dans l'attaque de la presse en ligne, ne faudrait-il pas voir une action concertée des élites françaises, afin de faire taire ces medias dont les audiences grandissent jours après jours auprès des populations excédées de l’incurie de leurs édiles de tous types, écœurées de l’affairisme d’hommes et de femmes d’état, des mensonges continuellement répétés, élection après élection, etc. ?
Mediapart a acquis désormais une audience journalistique gênante notamment par son indépendance d’esprit. Il défie le "microcosme politique". Mediapart n’a pas d’amis en dehors de la vérité et de la justice. Son aura a acquis désormais un niveau élevé auprès des lecteurs, mais il n’est pas encore impossible pour les ennemis de l’expression libre d’agir d’ici la fin de l'année 2013. En 2014 l’Union Européenne pourrait-être aux côtés de Mediapart.
Les hommes et femmes politiques, en place depuis des lustres, entrevoient que leurs acquis et pouvoirs vacillent sur le socle bâti par leurs ainés dont ils ont hérité des prébendes par consanguinité élitiste. Leurs bases électorales semblent ne plus les suivre, du fait d’une plus grande précarité. C’est une abstention massive qui se dessine pour les élections à venir. Il y a le feu. Leurs alliés habituels de presse "d’information", privés comme publics, Tf1, A2, Canal+, etc. et les presses propriétés de groupes, de conglomérats financiers et industriels, voient leur lectorat les déserter au profit de medias d'information payants de la presse en ligne.
A-t-on interrogé le lecteur " lambda " lors de référendums, sur des questions à visées démocratiques, pour savoir s'il souhaitait toujours, par ses impôts, contribuer au financement de cette presse de partis, de "clubs" ? La question aurait le mérite d'être posée, car enfin cette participation financière involontaire à un système d’information qui dessert le lecteur par ses informations partisanes, loin des idéaux d’une presse libre, est-ce encore normal ?
Mediapart devra-t-il -il demander à l’Union Européenne l’asile à Bruxelles "pour que vive une presse libre et indépendante" en France?
Notez que je n’ai pas écrit " le temps que la justice fasse son office". Là encore la grande réforme d’une justice citoyenne n’aura pas lieu, à l'image de la réforme fiscale.
Bonne année 2014