Et si l’on apprenait tous à ignorer celui
Qui fait pleurer demain.
A combattre et détruire
Les fanatiques, les peurs,
L’incertitude ingrate,
De nos espoirs brisés.
Si l’on aimait toujours
A l’envie, à l’instinct,
Nos rides et nos boutons.
Souffrirait-on un peu ?
Sacrifices, cicatrices,
Souffre ou divagation.
Visions éclairées, cœurs établis.
Ils pensent avoir les clefs de nos avenirs.
Et rendent à la vie bien moins qu’ils lui soustraient.
Nous, nous l’aimons sans borne,
Sommes prêts à tout donner,
Pour la voir s’épanouir.
Sous des cieux plus cléments.
Sans restriction, sans honte,
Tous les moyens seront bons pour honorer la cause,
La parole et le verbe, seront nos étendards.
Nous nous lèverons ensemble,
La République renaîtra.
Nous aurons le dernier mot,
Place de la République.
Parole du trottoir, poésie du ghetto,
On ne nous tarit pas.
Chez nous le Peuple est infini.
Autant qu’indéfini.
Bokar X.
« La sécurité, l’indolence, l’impassibilité, la privation des maux de cette vie, que nous achetons au prix de la mort, ne nous apporte aucune commodité. Pour néant évite la guerre celui qui ne peut jouir de la paix et pour néant fuit la peine, qui n’a de quoi savourer le repos. »
Montaigne – Essais deuxième tome – « Livre second ».
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