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Billet de blog 6 juin 2016

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Karim Benzema est-il « un allié objectif » des recruteurs de Daesh ? Apparemment oui.

... Selon Mourad Boudjellal. Mourad est comme Karim un « self made man ». La vie l’aura gratifié d’une réussite professionnelle éclatante. Comme Karim. Il est « relativement » à l’abri du besoin, comme Karim. Il parle beaucoup, et même souvent trop ; et sans suffisamment réfléchir, comme Karim. Et s’il réfléchit…

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Alors c’est que c’est encore plus grave que Karim !...

Mais, lui, Mourad, à l’inverse de son compatriote, d’état civil, et d’origine (France-Algérie), n’a jamais décelé la moindre présence de racisme en France. « No way ! ». Négation totale. « Non, non, non, monsieur !... ». Tout ça c’est rien que des jérémiades inconséquentes, proférées par des jeunes désabusés et en perte de repères. Mourad se veut le chantre d’une assimilation radicalement arrosée de « Pastaga »...  Mourad pense que tout immigré, arabe ou noir, a sa juste place en France, dès lors qu’il s’identifie à tous ces codes de savoir-vivre (comme les tournées au bar après les matchs, ou les ferias du sud-ouest, bien arrosées aussi …) qui honorent la République. A chacun donc la place qu’il mérite. La méritocratie et l’ascenseur social ne dysfonctionnent en rien selon Mourad. La preuve : lui ! Comme Mr Gattaz, son collègue et patron, il regrette le « terrorisme », d’où qu’il soit ; autant celui des voyous-bloqueurs de sites industriels de la CGT, que celui des immigrés ingrats, style Benzema. Comme Sarko à Dakar, il pense que c’est à chacun de savoir prendre le train du progrès s’il le souhaite. Comme Macron, amateur de marches en « immersion populaire », il pense que dans notre beau pays, il est donné à chacun d’être ministre de l’économie ; et d’ainsi pouvoir s’acheter de beaux costumes… Toute théorie contraire au darwinisme radicaliste de Mourad, équivalent disqualification, pour cause de victimisation ; donc de propension avérée à la radicalisation djihadiste… Hop là ! La pirouette est osée, mais bon, si ça passe… Pourquoi s’en priver ? Par cette simple extrapolation, Mourad se rend digne des personnages des BD qu’il adore, et qui ont fait sa fortune. Ce Mourad-là, le très médiatique et représentatif Mourad, est donc très courageux, tel Rahan, son héros bienfaiteur et blond ; ayant son seul coutelas pour arme, face à l’adversité préhistorique… dépeçant, si besoin était, ses propres congénères, dans le seul but d’assurer sa propre survie… En milieu hostile. Reste à voir, qui sont, selon lui, aujourd’hui, les tigres à grandes dents, et les australopithèques barbares… Rahan, lui, comme Mourad, représentait déjà la Civilisation, à cette époque reculée. Souvenez-vous... Ce formatage précoce aux visions du « dominant »...

Mourad se trouve dans la situation d’un pionnier américain, australien ou afrikaner, face à la sauvagerie des amérindiens, des aborigènes, ou des zulus… « Contraint » de dénoncer et de combattre leur irrédentisme, leur sauvagerie intrinsèque, congénitale ; et de tenter, aussi bien que possible, de « survivre », d’une part ; et de leur apporter les Lumières de la Civilisation, d’autre part.

Mourad, Mourad, Mourad… Voyons… Sorte de caution « Franco-arabe » de l’intégration désintégrante et déculturée. Cherchant, par toute la force de sa persuasion, et de sa rhétorique percussive, à démontrer que notre histoire commune, ne porte aucun stigmate d’un racisme institutionnel quelconque. Et pour lui, Benzema n’est donc qu’un dangereux irresponsable qui souhaite du mal à la France. Mourad est symptomatiquement d’accord avec Robert Ménard, à plus d’un titre, au-delà même de ce pseudo-sujet, qui relève autant du non-sport, que du non-fait-divers, du non-fait de société. Ou alors, du fait sociopolitique majeur au contraire, d’ampleur « dreyfusienne ». C’est selon l’angle d’approche, en fait… Mourad, Pierre, Brice et Robert, parmi d’autres, partagent en tout cas une certaine idée de la France, qui ne semble pas être celle d’Eric Cantona ; et de quelques autres « casse-couilles » notoires, essentiellement paranoïaques ou crypto-djihadistes…

Illustration 1
"La Force Tranquille" - Hommage de Karim Benzema à l'antiracisme mitterandiste - Facebook KB

Car Cantona et Debbouze ont tellement déraillé en prenant le « parti », ou la défense de Benzema, qu’ils ont dû tous deux faire marche arrière, sous les pressions diverses. Mais ils ne sont pas, eux, comme le jeune footballeur Kingsley Coman ! Celui-ci aura eu à bénéficié de l’absence de Karim à l’euro, pour « prendre sa place » ; ou, au moins, pour espérer avoir l’occasion de briller à sa place. Témoin objectif, amical et peut-être légèrement opportuniste quand même, dont l’intervention en conférence de presse sera devenue un véritable gimmick médiatique. Repris en boucle sur BFM, Itélé, etc. « Y’a pas de racisme en équipe de France, la preuve, moi je suis là, et je suis noir. Je suis donc la preuve vivante que Karim dit n’importe quoi… ». Kingsley, jeune et bien brieffé par son agent, et tout le staff dédié à la communication de la sélection nationale, aura compris son intérêt dans l’histoire… Mais pas forcément la prégnance des déterminants sociologiques qui l’ont mené jusque là. Au même titre qu’une proportion non négligeable de représentants des minorités ethniques de notre République. Pourquoi cette équipe de France (comme celle de Basket ou d’athlétisme, ou d’autres encore…), donne-t-elle l’image d’une surreprésentation des minorités ethniques ? Pour bien démontrer que la France n’est pas raciste ? Ceci n’est-il pas plutôt un fait sociologique parlant ? Une riche source d’analyse sociologique ? Humainement, et donc instinctivement compréhensible par chacun. Des jeunes, pour l’essentiel issus des quartiers défavorisés, et de l’immigration, afro-maghrébine  en particulier, constituent l’armature de l’équipe de France de football. Et alors ! Cela prouve-t-il que la France n’est pas raciste, ou tout le contraire ? Il existe effectivement une présence significative, et disproportionnée, d’immigrés "de tous poils" dans le foot français. Populations par ailleurs sous-représentées. Comme, par exemple, à l’Assemblée Nationale, ou dans les AG du CAC40… Une sur-proportion de noirs et d’arabes, que Kingsley attribue simplistement au Coach... Et à l’Esprit d’ouverture, d’égalitarisme, et d’antiracisme, qui sont propres aux nobles valeurs du sport, et de notre beau pays en général. Pays auquel il doit tout. Sans réserve. Sinon : Réserve ! Comme Ben Arfa !...

En tout cas Didier n’est pas raciste ! Puisqu’il est pote avec Zizou : c’est la preuve, unique et suffisante ; s’il en fallait une. Et il n’est certainement pas susceptible d’être influencé par le climat politique actuel, tout nauséabond fût-il ! Il décide seul le Coach! En son âme et conscience, c'est tout! Qui sont bonnes toutes le deux, on vous dit... Manuel, le « Prime Minister », n’aura été, dans cette regrettable afaire, que son assistant spontané et fortuit… Débordant de morale patriotique, et alors... Tout juste se sera-til permis de dire son avis sur les "faits", ou du moins, leurs conséquences anticipées, d'une affaire non encore instruite, ni encore moins jugée... Mais bon.

Soit ! Lui, Kingsley, comme Karim, et comme nous Tous en fait, devons beaucoup à la France. Et Nous nous employons, chacun, à lui rendre, à notre façon personnelle. Mais Kingsley !... Dire que tu es, à toi seul, la preuve que la France toute entière n’est pas raciste, n’est-ce pas un peu mince? Comme dirait Cyrano : « Vous auriez pu dire, Monsieur… que dis-je… ». Etc. Là Kingsley, ta p’tite tirade convenue, bien récitée comme la poésie d’un élève de CE2, c’était un peu lège, j’t’avoue ! Au niveau de l’analyse sociopolitique ou comportementale. Tu m’diras que pour ça, l’Analyse, on ne compte sur toi. On a Claude Askolovitch…  

Eclairé, et certainement fin analyste de la politique française du moment (comme Claude justement…), Mourad estime lui aussi qu’il est la preuve vivante (bien que statistiquement marginale) que la France n’est pas raciste. Se basant sur le principe bien connu de l’affirmatif : « Moi, je ne suis pas raciste ! J’ai des très bons amis noirs et arabes !... ». Et qu’à condition de savoir céder à quelques concessions, quelques compromis ; voir quelques compromissions éthiques, et intellectuelles, ou morales, on peut très bien s’en sortir en France. Et même jusqu’à devenir une icône du réactionnariat à tendance communautaire du groupe RMC-BFMTV. Voir un soutien politique de Robert Ménard. Ou un allié de Marine et Florian, s’il fallait, demain… Va savoir. Mourad, il est actuellement, à l’échelle de toute la République en danger de cessesion, un symbole ultime de réussite, en matière d’Assimilation (déconstructive). Mourad, l’entrepreneur du Var (un beau département qui est à l’image de la République, et fait sa gloire et son prestige, par sa probité légendaire ; à tous les échelons, tous les rouages du monde politico-financier…). Mourad qui honore de ses vues éclairées, à la fois la scène sportive, mais aussi celle du débat sociétal français en général.

Le séisme « symptomatique » qu’aura déclenchée l’interview que Benzema a accordée à la presse ibérique, a été à l’origine d’un véritable tsunami de réactions, toutes plus offusquées les unes que les autres. Des « rodomontades » (comme on dit en bon français, désuet, mais signifiant) certainement révélatrices, comme dans l’affaire Black M, ou Aurier, d’un malaise français, actuellement extrêmement prégnant.

Et Mourad d’appuyer là où ça fait mal, justement…

En toute bonne conscience, de prétendre que d’interroger un climat d’arabophobie, d’immigrophobie, d’islamophobie, ou de racisme en France, soit du ressort de l’incitation au djihad ! Rien que ça !?

Quand même là Mourad, tu vas un peu loin « mon frère » ! Fais-donc comme Renaud, ton compatriote et voisin provençale : arrêtes le Pastaga, toi aussi !

Encore une fois, en ces matières, que Karim ait raison ou pas, qu’il soit fondé ou pas, intelligent ou pas, paranoïaque ou pas, communautariste ou pas, communautarisé ou communautarisant, ou pas… Voir même agent de la radicalisation (islamique !) ou pas… On s’en fout grave ! Car là n’est pas le problème. Sauf, pour Mourad… Et ses potes les islamomaniaques de tous poils. Quant à Deschamps : il est insoupçonnable de racisme, à titre personnel, soit ! Et n’a jamais, d’ailleurs, été directement visé par les propos de l’avant-centre du Real Madrid, à ce titre. Si toutefois on les interprète plus objectivement que Maïtena Biraben ou Meyer Habib, par exemple...

Donc, là n’est pas le sujet… Il est ailleurs. Mais où ça alors ? S’il y en a vraiment un…

Il serait bien plutôt de savoir pourquoi la « France » ; par le biais de tous ses représentants se voulant « patriotes », de toutes obédiences, qui sont certes anxiogènement majoritaires à ce jour ; s’acharne à dénoncer, frénétiquement, et avec obscurantisme si besoin, l’inexistence de tout racisme d’Etat en son sein ? Tout en focalisant, dans le même temps, sur la recrudescence de l’antisémitisme et du djihadisme, comme étant deux fléaux interconnectés. Le point de vue d’Ivan Attal (Auteur de l’excellent « Ils sont partout », film pamphlétaire de circonstance, dans l’air du temps, actuellement ultra-promotionné) ; en tant que réalisateur-acteur, et peut-être coproducteur d’un « film » presque déclaré de salubrité publique, à la limite du remboursement par la Sécu… Ivan, qui, en termes de promo médiatique, est actuellement, effectivement « Partout », lui ; quoiqu’il en dise... Et qui, de son propre aveu, est hypocondriaque. Ivan s’interroge lui-même, avec une finesse qui témoigne de son degré d’élévation intellectuelle, et de sa capacité de recul critique (semble-t-il penser du moins), sur sa propre paranoïa, un temps presque avérée… Une parano éventuelle, hypothétique, rendue cinématographique, mais à laquelle il ne croit pas, au fond. Dont il doute grandement, au final. Suite à sa psychanalyse, qui est même bien plus que didactique, en l’occurrence. Il se pense guéri et sain. Après examen. A tort peut-être. Ou à travers, sinon. En tout cas, inversement au cas de Karim, qu’il analyse aussi très finement, ce brave Ivan ; dans la lignée de la majorité des français, en phase avec Mourad ; comme étant un pur non-sens, dû certainement à un problème d’égo. Il faut dire qu’en matière d’Ego, Ivan, il semble s’y connaître…

Oui, Jamel Debbouze, sortant pour une fois de son mutisme collaboratif (plutôt osé, juste avant les Jamel du rire à Marrakesh !... Courageux Jamel !), et de sa résignation réaliste à la défense de ses intérêts personnels immédiats, a tout de même raison d’indiquer que tout cela constitue un bien « mauvais signe » envoyé au jeunes issus de l’immigration. Dans toutes nos banlieues, et même bien au-delà. Non pas la non-sélection de Benzema en équipe de France (qui peut se discuter comme celle d’Attal à Cannes…), mais bien plutôt le traitement médiatique qui s’en est suivi de ses déclarations polémiques. On dirait que Benzema s’est presque Dieudonnisé tout seul. En quelques mots. Il s’est autodétruit. Pour une cause, que Mourad, et près de 80% de la France trouvent limite de nature à demander sa déchéance de la nationalité… A cet effronté footballeur, qui n’est certes pas digne du prix Nobel, c’est sûr. Pas comme Obama, ou Friedmann, en tout cas. Mais de là à parler d’incitation au terrorisme !... Ou à la radicalisation communautaire, il y un précipice, qu’il faut savoir franchir. Et Mourad sait le faire. Mieux que personne. Habile équilibriste qu’il est. Il s’y est donc employé. Avec beaucoup de réussite. Et de nombreux échos.

C'est comme si Karim avait eu conscience d’être dors et déjà définitivement « carbonisé », en matière de sélections potentielles en équipe de France, pour la suite de toute sa courte carrière à venir….

Il aurait donc décidé de s’afficher, par rancœur, par dépit, ou que sais-je encore, en Ennemi publique (quasi N°1) de la France toute entière ! Carrément, nous dit Mourad ! Presque pire que Nicolas Anelka en son temps. Ou Black M, ou Sniper, ou NTM, ou B2OBA, ou Kerry James, ou Rohff… Limite Thierry Meyssan, le Karim ! Obsédé du complot le gars, Tendance crypto-Oussama, ou Al Baghdadi même, le Karim ! « Qu’y nous a dit, Mourad ! ». Manuel Valls, lui-même, n’aurait su le dire aussi clairement. Donc il a envoyé Mourad au charbon. En « première ligne ». Il a du métier, en ces matières, ce brave Mourad. C’est un vrai tirailleur. Patriote, et bien soumis.

Mourad Boudjellal, Président du RC Toulon, et grande gueule (RMC), n’a décidément pas sa langue dans sa poche, en effet. Surtout quand il s’agit d’étayer la ligne éditoriale, plus que douteuse, des BFMTV, l’Equipe et Cie… Ou de soutenir Manuel Valls (ou éventuellement Didier Deschamps) dans leur effort de sélectionneurs de l’équipe de France de foot, en vue de l’Euro…

« Voilà, voilà, qu’ça recommence… », chantait le groupe Carte de Séjour, il a près de trente ans…

https://www.youtube.com/watch?v=A6WIbvwcVUg

Rachid Taha et tous ses collègues sur ce clip, ne sont pas moins responsables de la radicalisation « daeshoise » (selon Mourad) de notre jeunesse, que Karim le footballeur alors !? Selon les critères de Mourad ; le millionnaire toulonnais rugbyphile, commentateur politique à ses heures. Toujours cette même thèse, aussi chère à Elisabeth Lévy qu’à Laurent Joffrin, et bien d’autres : l’ « Antiracisme Indigène » est dans un égarement certain, propice au développement du djihadisme dans les banlieues ?!... C’est ça ?

La fausse affaire « Karim Benzema », comme toujours montée de toute pièce, précisément par ceux-là même qui s’en disent les victimes (tactiques éculée mais toujours fonctionnelle…), nous a donné récemment la preuve, que les décennies passant, la France, elle, reste fidèle à ses codes, et à ses valeurs. Pétrie d’un humanisme qui ignore la couleur de peau, l’origine, ou la religion, dès lors que son Intérêt Primordial en dépend. Humanisme républicain, gaullisto-mitterrandiste, qui méprise toute forme de discrimination… On ne saurait en douter.

Les propos récents de Karim Benzema ont donc bien moins d’intérêt que la déferlante de commentaires qu’ils ont suscités… Est-on en droit de penser…? Du moins tant que cette « occupation » est encore permise. Les réactions diverses et abondantes, entendues et lues depuis plusieurs jours ; souvent passionnée et irrationnelles, partisanes pour beaucoup ; nous rappellent que la pratique du « deux poids, deux mesures » demeure bien la règle en notre pays. Même Hortefeux, le pro-Auvergnat, l’inventeur du célèbre : « Quand y’en a un ça va, c’est quand y’en a plusieurs… », y est allé de son commentaire désapprobateur de l’attitude irresponsable et indigne de ce « Karim le maître-chanteur présumé », qui n’est assurément pas assez auvergnat à son goût. Et même BHL, ce matin-même, aura commenté cette non-affaire, qui suscite son mépris, par une moue de désapprobation, à l’égard de Karim bien sûr ; réprobation elliptique, toute en creux, mais signifiante. Et Bruce Toussaint, d’Itélé, d’acquiescer avec satisfaction, et révérence… « Unanimes, j’vous dis !... ».

Au point qu’on s’interroge de savoir si la paranoïa, le complotisme et le communautarisme ne sont pas aujourd’hui l’objet d’une manipulation, rhétorique, politique ; habile, bien rôdée, bien efficace ; de la part de ceux-là même qui prétendent les combattre. Inversion calculée des charges, des responsabilités, des réalités... Comme des Normes, dans l'article 2 de la Loi Travail... La France du Général de Gaulle marche assurément sur la tête. La Paix doit être souhaitée à son âme… Il faut solliciter son fantôme, en urgence. Car tout antigaulliste qu’on puisse être, on peut ne pas moins en être patriote pour autant, je crois. Et admiratif du courage d’un Homme. Qui aura parfois dit ce qu’il pense, au mépris, et à contre-courant de l’opinion publique ; qui d’ailleurs avait tendance à l’irriter personnellement… RIP Charles ! Mais vois-donc ! Vieux et sage Général défunt que tu es, ce qu’auront fait de la France, ceux justement qui se disaient tes Héritiers !...

Donc pour résumer : Karim Benzema est un sauvageon, insultant, crypto-délinquant, paranoïaque, mal-éduqué, ingrat, francophobe, incapable de respecter et chanter la noble Marseillaise : notre hymne béni… Il n’est pas sélectionné parce qu’il l’a mérité, même si, aux yeux de la justice, il est encore, à ce jour, présumé innocent. N’est pas Balkany ou Sarkozy qui veut, non plus ! En attente d’un éventuel procès, il doit être sacqué d’une double peine préalable au jugement, a dit Manuel V. ; qui est Premier Ministre et coach sportif à la fois… Semble-t-il.

Mais, au titre d’exemple inverse, monsieur le Sénateur Kaltenbach, (lui, ami de Manuel, puisque PS… Solférinien, comme lui) ; condamné en première instance, fin 2015, pour « corruption passive » ; pour avoir été accusé de concéder un logement social contre le paiement de sommes en liquide, en tant que maire Clamart en 2010. Elu sénateur en 2011. Lui, ce « douteux » Philippe K… On n’entend pas trop Manuel faire des pieds et des mains pour qu’il soit évincé des bancs de notre haute Assemblée : le Sénat. Institution pourtant si digne et probe. A l’image de la République « irréprochable » voulue par notre Président François Hollande. Tout le monde attend donc sagement son procès en appel, reporté en octobre (pour cause d’agenda sénatorial surchargé !...), sans faire de vague. Et, ensuite, l’éventuel (le probable) pourvois en cassation ; qui lui permettra de finir tranquillement son mandat de sénateur en 2017… Deux poids, ou pas ? Chacun sera juge…

Mourad Boudjellal, lui, est un patriote. Un vrai. Un exemple d’intégration réussie pour tous les arabo-français (du moins ceux qui admirent le patriotisme schizophrène contraint des harkis en leurs temps). Un sociologue de circonstance, amateur mais émérite, ce Mourad. Un pourfendeur des dérives de langage de nos jeunes, issus de l’immigration, propres à les radicaliser d’après lui… « Stop aux pleurnicheries déplacées ! Y’en a marre à la fin ! ». Mourad est presque comme notre seule planche de salut… A nous « immigrés ». Par le sport. Par le Rap. Par la réussite commerciale. Par la soumission à l’Ordre, même injuste des choses, Par le Réalisme, fécond parce que résigné, nous annihilerons donc le spectre du Racisme, selon lui !… Merci Mourad...

Pour vous dire le fond de ma pensée, j’ai bien peur que l’accueil réservé aux propos de Karim Benzema, autant qu’au film d’Ivan Attal, concomitants, participent, tous deux, à égalité, d’une certaine radicalisation des jeunes et moins jeunes. En particulier ceux issus de l’immigration non-caucasienne. Non aryenne. Non « judéo-chrétienne », comme diraient Robert, Alain, Nadine, ou Florian.... Etc. Comme semble le comprendre, le déplorer, ou au moins le pressentir, Shlomo Sand. Rare contre-exemple à l’intellectualisme totalitaire du moment.…

Je souhaite un bon mois de Ramadan à Mourad. Et à tous. Salam-Shalom.

Dialectiquement vôtre.

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