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Billet de blog 21 juin 2016

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le temps était orageux, et la vie peu claire,

L’avenir improbable, le présent délétère.

On semblait vivre dix ans, raccourcis en six mois,

Sentant la quintessence de tous ces vils émois.

L’airain, le glaive, la guerre, le feu, nous retenaient,

En une spirale funeste, qui dépeçait nos chaires.

Nous haïssions le démon qui nous laminait,

Sans même comprendre le sens à donner à nos pères.

Nous détestions l’autre, pour ce qu’il est différent,

Désolant d’un étrange qui nous transgressait tous,

Nous le préférions loin, docile ou révérant,

Mais pas libre, et entier ; pas égale ou farouche.

Toutes nos cités sans âmes, nos villes, nos métropoles,

Entonnaient les chants graves, du rejet du plus faible.

Des cohortes, des légions, de décadents éphèbes,

Venaient remplir nos crânes, de pensées interlopes.

Donnaient le la, les saints, qui n’ayant point pêché,

Lapidaient à tout va, sans distinction ni honte,

Sur de leurs bons droits, ils déroulaient les comptes,

Les complaintes des enfants, giclant l’archevêché.

La vie était primaire, rendue aux temps anciens,

Où l’idolâtrie n’enviait rien aux égos des bigots,

Ou l’on confondait déjà les miennes et les siens,

Les obscurs et les clairs, des zébrures indigos.

Scatologiquement vôtre.

Illustration 1
Chiottes pour étrangers - BX

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