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Billet de blog 24 juin 2016

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« Nazi »-« Kaffir »: similarités sémantiques, outrances rhétoriques. Et vice-versa.

L’association des idiomes : « Islamo » et « Nazisme », tend à se démocratiser dans les œuvres de propagande de notre quotidien hyper-connecté ; dégorgeant d’infos, toutes plus chamarrées. Des manipulations de langage, assumées, se découvrent à chaque coin d’édito, ou de prise de parole en plateau. Saurait-on faire davantage l’économie de l’analyse de tous ces glissements sémantiques ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Massivement récurrents. Directement impactants. Objectivement désolants...

Les hérauts de l’Impérialisme occidental semblent utiliser à l’envie le spectre d’un « nazisme » (prétendu), accolé au « djihadisme » ; au titre d’outil argumentaire de la propagande de guerre. Comme les daeshois, ces barbares, eux, utilisent, réflexivement celui du « kouffarisme »… On vit, si toutefois on a cette chance, l’avènement d’une duplicité, sans frontière, sans dogme, sans nation, sans couleur. Sans foi ni loi. Sans morale, ni sans juge…

Des images édifiantes sur internet, et les débats qui agitent en particulier les sociétés françaises, israéliennes ; et bien d’autres encore ; les nombreuses pétitions et alertes en ligne; témoignent de ce que la position, le statut et la Liberté de la presse et des ONG, prétendant exercer un droit de regard critique, concernant la politique intérieure ou extérieure de ces deux pays (France, Israël), spécifiquement, pose de plus en plus de problèmes actuellement. En matière de Droit à l’information, et de Droits de l’Homme en général. La question la plus logique à se poser est donc, tout simplement : pourquoi ça ?

« Jusque là, ça va ? C’est pas trop « radicalisé » comme préambule ?... J’veux dire : ça fait pas trop « nazi », ou antisémite, comme argument introductif ? J’continue ?... Ha bon, merci ! ».

La réponse à cet immense et désolant « Pourquoi ?», est aussi multiple, et évidente à la fois, que les ressorts du conflit israélo-palestinien sont épineux. Aussi ne se risquerait-on pas à tenter d’exprimer un avis tranché sur la question. Il apparaîtrait plus sage de se contenter de questionner, et d’éviter d’affirmer. Proscrire toute emphase péremptoire qui puisse être de l’ordre du pulsionnel, ou de l’irréfléchi, de l’instinctif... Du réflexe de classe ; et davantage encore de tout réflexe qui soit « communautarisant », bien sûr. (Mais je crois être un peu à l’abri, car en tant que bâtard, mixé du sang de tous ces Tartuffes qui s’embrouillent pour savoir qui fera plus de mal à l’Humanité que l’autre, je suis parmi les profils de population les plus à l’abri des communautarismes absconds. Théoriquement, bien plus que d’autres même. Qui, eux se font censeurs-partisans, partiellement humanistes ; aux jugements sévères, et souvent unilatéraux…). Le sujet est bien trop brûlant pour prendre parti bêtement. Univoquement. Au premier degré. Chacun le ressent en son for intérieur, une relative « insincérité », une certaine « économie » du langage, est de mise pour aborder sereinement des sujets aussi scabreux. Glissants. Spongieux. Mais malheureusement centraux. Vitaux, pour beaucoup. Trop explosifs, tous (terrorisme, guerre en Syrie, Libye, Centrafrique, Mali ; Irak, Kurdistan, Israël-Palestine, Françafrique… Etc. Communautarismes, rapports entre les religions, chocs des civilisations, islamismes, djihadismes, le tout carcéral ou sécuritaire, radicalismes, divergences des mouvements antiracistes, Urgences, lois d’exceptions, surveillances généralisées, fichages divers, clivages divers… Dieudonné… Non ! pas lui !... On avait presque commencé à l’oublier, celui-là…), pour que nous puissions envisager, les uns ou les autres, de participer à une incandescence supplémentaire. Au sens d’une étincelle dialectique inconsidérée. Une incrémentation des niveaux de tension, de dangerosité et d’hystérie ambiants, déjà paroxysmiques, par le rajout de paroles inconscientes, ou « haineuses » (« incitant à la haine d’autrui », comme disent notre loi, dont l’application est à géométrie variable. Et les modérateurs de sites des médias internet, dont le seuil de tolérance l’est tout autant…). On aurait mauvaise grâce à laisser suinter le moindre pathos, qui puisse être socialement destructeur, dans un climat aussi délétère. Ce serait, bien sûr, politiquement irresponsable, sur un sujet aussi névralgique, et anxiogène. Pourtant beaucoup s’y emploient. Au quotidien. A loisir. A dessein. A longueurs de prises de paroles. Plus enflammées les unes que les autres. Ils bercent nos cœurs, comme les sanglots longs des violons de l’automne, du regretté Verlaine, d’une « langueur monotone »…  Infiniment blessante. (Vidéo issue de la chaîne Youtube « Meyer Habib Officiel »).

Sans parano, aucune, sans la moindre « auto-victimisation », on est en droit de déplorer cet état de fait : le débat démocratique français est largement vicié par des trolls omniprésents dans les médias, qui réduisent à « peau-de-chagrin » nos espoirs d’une expression libre et émancipée. Réellement populaire. Citoyenne. Digne, et reconnue comme telle ! Française, à part entière. Et même si métissée ; partiellement, ou complètement dessouchée, le cas échéant.

La première question qui se pose à nous : les censurés, se trouve donc être : quel but pourraient-ils bien, tous, les médiatiquement plébiscités, chacun à leur façon, rechercher ? Que nous veulent-ils donc, tous, dans leur ensemble (qui reste à définir), à nous ressasser, nous rabâcher sans cesse, cette incongruité conceptuelle, qui voudrait que le nazisme soit le fruit, l’allié, ou l’essence première de l’Islam ?... Avant toute autre religion. L’Islam, antisémite, plus que toute autre doctrine !? Et comment !? L’Islam collaborateur objectif, considérable historiquement, dans la tragédie qu’aura induit l’hitlérisme… Cette nouvelle thèse, chères aux élites, cadors, et autres chiens d’attaque ou caniches de l’extrême-droite israélienne du moment, résonne à grand bruit jusque dans nos campagnes. Incitant notre peuple, à se tromper grandement, quant à la nature du « sang impure » que nous prétendrions mettre dans nos sillons. Au nom de la défense de nos fils, et de nos compagnes..

... « Aux armes !... ». Djihadisme = Nazisme ? 

La linguistique, la sémantique, la dialectique, la rhétorique… L’intellectualisme, la philosophie, l’histoire, le marketing, le darwinisme, le marxisme, le capitalisme, la financiarisation des Etats-Nations, et de l’économie mondiale… La dérégulation et la néo-libéralisation de l’économie politique. La décomplexion trumpienne, ou lepéniste, de la communication politique. La CIA, Georges Bush, Manuel Valls ou Ali Bongo… Quel lien pourrait bien exister entre tous ces concepts, entités et personnages, apparemment antinomiques, ou peu aisément raccordables ?

N’étant ni journaliste, ni linguiste, ni psychologue, ni encore moins philosophe, mais juste bloggeur du dimanche, je ne me permettrais pas de prétendre faire une analyse circonstanciée de ce en quoi toutes les créations, ou créatures (Frankensteins…), « ci-dessus » énoncées, participent d’un même climat nauséabond. Définitivement putride ; voir pré-« génocidaire » ou « insurrectionnel ». Par leur funeste participation à un dévoiement du sens donné aux choses de la vie. Au Langage. Et à la vie même. A l’Humain. A la Diversité. Les exemples abondent, de leurs torsions répétées du champ lexical universel, qu’ils « torturent » sans scrupule, pour commenter les événements mondiaux , et commettre tous les crimes qui les intéressent, directement. Financièrement. La torsion (sémantique, dialectique, linguistique, psychologique…) qu’ils opèrent, étant, en l’occurrence, quasiment synonyme de prostitution. Ou mise en esclavage.

L’Autre, est bien souvent, dans leurs diatribes enflammées - qui ne sont pas sans rappeler les pires des prêches, parmi ceux des plus belliqueux émirs de Daesh qui aient peuplé la Terre, avant même leur « éradication » ; dénonçant les « Kouffars », les « juifs », le « sionisme », ou l’intolérable « impérialisme néocolonial américain »… Etc. - qualifié plus ou moins d’ « inhumain », ou de « déchéable en humanité », par le simple fait de son altérité congénitale. Ce qui, on doit bien l’admettre, est la base même de la doctrine de l’hitlérisme. Le nazisme pur ne réside en rien d’autre que cette distinction « dommageable », doctrinaire et essentialisante, prétendue sociologisante en façade ; dont nombre de nos communicants et dirigeants politiques sont aujourd’hui coutumiers. Pourrait-on l’avouer sans honte ?  

Aujourd’hui, la criminologie sert à Alain Bauer pour étayer ses thèses, et faire aboutir ses vues ; et l’islamologie semble servir tout aussi bien à Gilles Kepel, pour les même raisons, et les mêmes objectifs.

Et s’ils n’étaient que deux… Mais lister davantage de noms d’experts autoproclamés, institutionnalisés, ou autres éditocrates vichysants, nous exposerait aux pires mesures de rétorsions qui soient, dans cette République qui déshonore son nom. En ce monde bestial, que l’on cherche à cliver, à toute force, par toute arme rhétorique dont on puisse se saisir, il faut choisir un camp, nous dit-on. Comme c’est le cas dans toutes les guerres, et sous toutes les dictatures. Aussi, aurais-je le droit de dire, que je ne suis pas sûr de souhaiter me trouver dans le même camp que le député, ésotérico-binationaliste, Meyer Habib… ? Ou pas ?

L’immense imposture de la vie des fils de peintres, antiquaires, marchands d'art, nobles et banquiers… qui nous gouvernent.

Non les ascendants, la famille, le sang, les gênes, la culture d’origine, ne font pas tout ! Mais, tout de même, on ne saurait s’en défaire complètement, faute de se nier, soi-même.

Nicolas Sarkozy et Manuel Valls, nos deux illustres fils de peintres, respectivement hongrois et catalan, en sont deux "tableaux" exemplaires. Plutôt nantis et gâtés par leur naissance ; il nous faudrait savoir l’avouer ; ils nous auront démontré, à la fois l’attachement inconditionnel qui les lit à la Nation française ; eux descendants de « pauvres » immigrés, accueillis charitablement, purs produits de notre hospitalité traditionnelle, équitablement méritocratique ; comme par exemple Alain : l’immortel ; ils seront devenus les chantres du combats contre les hordes d’immigrés sarrasins qui déferlent actuellement. Eux deux particulièrement, deux fils d'immigrés, devenus célèbres et reconnus par le fait de l'Esprit de la République française éternelle et égalitaire, eux-mêmes pourfendeurs du néo-immigrationnisme...! Et Tous... Radicalement sionistes. Inconditionnels. Indéfectibles. Presque viscéralement sensibilisés, nous disent-ils… Ils n’auront donc pas oublié d’où ils viennent, mais se seront plutôt focalisé sur l’endroit où ils vont. Là où leur glorieuse destinée ; qui se voudrait ouvertement anthologique ; est susceptible de les mener. C'est-à-dire au dernier échelon crâsseux de l’Ontologie historique, en fait. A terme. Comme de juste.

On pourrait comprendre que le carriérisme doctrinaire nécessite parfois quelques douloureux renoncements à l’éthique. Dont, en premier lieu, le devoir de mémoire, qui semble avoir grandement à en pâtir. Pour réussir, dans la vie, il faut savoir s’extraire de son marasme, de la fange dont on est issu, pour s’élever…

« La famille de Nicolas Sarkozy désigne ici la famille et l'ascendance de Nicolas Sarkozy, 23e président de la République française. Elle puise ses origines en France, en Hongrie et en Grèce. (…).Le patronyme Sarkozy, à l'origine Sárközy en hongrois, modification graphique du nom hongrois Sárközi, désigne celui « qui est originaire du Sárköz », une petite région naturelle du sud de la Hongrie, située dans le département de Tolna au sud-est de la ville de Szekszárd1. Le toponyme Sárköz désigne quant à lui un lieu délimité par une rivière marécageuse : köz signifie en hongrois « intervalle » et sár signifie « boue »…

cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Nicolas_Sarkozy

« Un lieu délimité par une rivière marécageuse »…

... Pour décoller. Pour éventuellement même atteindre le firmament. Celui des astres de la réussite financière, capitaliste, ou politique (devenues interdépendantes, voir équivalentes), il faut être libéré de tout « bagage » trop encombrant. De toute idéologie trop réductrice. De toute doctrine, ou communauté minoritaire, toute héréditaire soit-elle, qui puisse être une entrave au développement personnel. Demandez à Rachida... Comme dans le cas du gars du 95, je crois... Le candidat-conseiller territorial non-blanc de service ; soutenu à l'époque par le PS, lorsqu'il fit polémique un temps, avant les élections auxquelles il avait l'outrecuidance de participer, malgré son passé de "délinquant notoire", disaient certains ; UMP et FN en choeur... J'ai oublié son nom... Mamadou, peut-être ?... Elu finalement, d'après mes souvenirs. Et depuis disparu... Au moins médiatiquement.

Manuel autant que Nicolas, balayant sous le tapis leurs histoires personnelles, et familiales respectives ; oubliant d’où ils viennent (en apparence, du moins), leurs racines, leurs antécédents familiaux, ou plutôt faisant mine de les évoquer sincèrement, tout en les transfigurant habilement, nous donnent à observer la prégnance des inversions, et incohérences sémantiques qui pullulent dans le débat actuel autour de l’immigration, et du terrorisme. De l'Identité même.

On ne va quand même pas reprocher à Nicolas, que l’un des ses frères soit au MEDEF, l’autre auprès des Bush et des Ben Ladden, à gérer Carlyle (Fond d’investissement non-négligeable, hormis même son existence off-shore, difficilement perceptible au commun des mortels…), et qu’ils soient tous, les uns autant que les autres, à péter dans la soie, des salons dorés à l’or fin, qu’ils partagent, en se foutant de nos gueules !?... Quand même non ! Qui serions-nous ?

Une expression à la mode en Israël ; dénotant la xénophobie dont fait l’objet l’immigration d’origine africaine (Soudan, Erythrée, Somalie, Ethiopie…), et tous les peuples qui ne seront jamais vraiment-vraiment juifs en Israël (comme les arabes, par exemple, spécialement...), quand bien même ils se convertiraient sincèrement et ferait allégeance à leur Etat d’accueil, à leur « Terre Promise » à eux aussi ; se trouve être tout à fait parlante, du point de vue de la sémiologie politique, propagandesque. Les « infiltrants » ! Netanyahou, s’en délecte, à chacune de ses prises de parole droitisantes, en interne du pays. Une parole, souvent, pour le moins d'obédience réactionnaire ; voir ouvertement ostracisante, pour ne pas dire fascisante. Benyamin la kiff, cette "expression" du rejet catégorique de l'Autre, non pas "immigrant", mais "infiltrant". Le sourire au coin des lèvres ; tant il sait ce rouage rhétorique efficace et productif, en matière de manipulation des opinions publiques. Un imparable argumentaire de vente : Les « infiltrants » ! Tous les immigrés négros en Israël : des infiltrants ! Et Meyer, député français, vice-président de commission parlementaire, ami de Benyamin, d’applaudir. D’être bien d’accord, et de tenter de transplanter cette grille de lecture illuminée, xénophobe et paranoïaque (au sens d’un diagnostic purement psychiatrique), en France. Par le biais de sa députation, et de son aura de respectabilité, clairement « hors-norme ». Mr Meyer Habib, député de la 8ème circonscription des français de l’étranger (dont, ironie du sort, Malte et le Vatican font partie…), indépendament de toute « fixette » anti-communautariste, est certainement, à n’en pas douter, un cas d’école pour tous les historiens qui se pencheront ultérieurement sur la compromission de la France en ces années obscures.

Et il n’est plus trop tolérable, ni toléré par le Peuple de France, d’être assimilé à Daesh, ou au Front National, dès lors qu’on émet un point de vue critique sur les idéologies dominantes du moment…. "Heoh! Ayé! ça suffat!"...

Les mots ont un sens. Celui que nous leur donnons. Il est fluctuant. Vivant, ce sens. Vulnérable. Comme nous. Nous devons y prendre garde. Y faire attention. Le protéger comme nos propres enfants, ou la prunelle de nos yeux. Nous devons œuvrer à prémunir ce Sens des mots, du viol à répétition, et en réunion, dont certains veulent le faire objet. Le préserver du danger des diverses récupérations populistes qui le guette

Faisons-y attention tous ensemble. Si vous le voulez bien… Pour ne pas le laisser dériver trop funestement. Irréversiblement. Ce Sens. Commun. Universel. Cette âme, d'essence gutturale et primitive, qui nous réunit tous. Pathétiquement humains que nous sommes.

La vie n’est qu’un miroir ! Et les pires débiles et attardés de cette Terre, les pires fous, les pires dégénérés, les plus primitifs, semblent avoir pris la mesure du reflet qu’elle nous donne à voir. Et du profit qu'on peut en tirer. Il semble qu’on nous réfléchisse, à notre place. A une échelle planétaire. Ils nous délivrent donc une image de nous-mêmes, qu’ils ont construite de toute pièce, pour essayer de nous faire penser que nous sommes ce que nous ne sommes certainement pas. A savoir : nous-mêmes des fous…

« Dieu reconnaîtra les siens »… Pense, assurément, chaque hitlériste en herbe.

Nous ne sommes ni des nazis, ni des terroristes, ni des antisémites, ni des casseurs !

Nous sommes circonspects. Voilà tout.

Intersidéralement, radicalement vôtre.

Illustration 1
Djihadiste ou Nazi ? - http://stoptortureenfantspalestiniens.wesign.it/fr

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