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Billet de blog 25 mai 2016

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Lettre d'un bâtard à la République de sa mère - Partie 3.

Tu ne nous supportes pas, maman, car nous portons à ton regard, par notre existence même, le reflet de ton visage dévasté par d’affreux bubons purulents. La récurrence dramatique de tes égarements dans l’Histoire, ayant fait de toi une espèce de Merteuil en fin de cycle…

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La persistance de tes tendances civilisationnistes, colonialistes ; aussi racistes qu’ethnocentrées ; sous couvert d’assimilation ; d’une soit disant volonté d’« intégration », ou même d’une tendancieuse « coopération internationale», contribue à lacérer les chairs de ton corps national. De dissoudre ton fragile tissu sociétal, jusqu’à mettre en danger de non assistance d’innocentes populations. Quelles que puissent bien être leurs origines, souvent françaises, y compris « de souches ». Dans les quartiers populaires, en particulier. Ces dernières ayant à terme bien plus à perdre qu’un simple pain au chocolat, finissent par s’opposer ; tant à leurs prétendus envahisseurs, qu’à ceux censés les en protéger ! Et versent dans l’extrémisme d’un repli ou d’un autre.

Et s’il est envisageable que tu sois dotée d’une « psyché collective nationale », elle est assurément marquée, ces temps-ci en particulier, par un caractère schizo-paranoïde, révélant à qui veut bien l’entendre ou l’observer, de significatives et dangereuses pulsions d’automutilation, voir d’autodestruction. Maman.

Illustration 1
X PloziF - Illustration Copyright Zet'R

Peut-être même une vague tendance suicidaire... Calfeutrée sous les atours d’une fierté nationale et républicaine, toute de surface ; cruellement cynique. Ancestrale autant qu’elle se trouve être, à nouveau, de funestes circonstances. Brunissant, chaque jour davantage, les chemises de tes forces de l’Ordre. Radicalisant, chaque jour davantage, les postures et opinions décomplexées de tes chefs… Soient-ils d’assemblée, de guerre ou de gouvernement.

Car de ton désintérêt pour nous, tes bâtards, tes enfants illégitimes, s’est traduit par des politiques de la ville et de l’urbanisme quasi-inexistantes durant toutes ces années. Ou, pour le moins inefficaces, pour ne pas dire contre-productives ou même réellement néfastes. Des politiques de stérile et monocorde dénonciation de l’état de pourrissement de ces Quartiers, par toi abandonnés. Territoires voués à la sous-citoyenneté. Dirions-nous même : « bantoustans » ? Une politique, donc, du laisser-aller de la putréfaction sociale, sécuritaire et du vivre-ensemble ; et de l’acharnement pénal, en guise d’unique effort d’accompagnement des populations qui y vivent. Et y souffrent, généralement. A force de ton application méthodique, systémique, structurelle de cette politique, nous avons, nous tes bâtards, nourri une certaine amertume ; qui au cours du temps se transforme en une colère venimeuse. Une sombre rancœur que nous essayons tant bien que mal de canaliser, de juguler. En faisant preuve le plus possible de « résilience »… Bien que n’ayant pas tous lu Mr Boris Cyrulnik dans le texte. « Gogos » que nous sommes, pour la plupart. « Déculturés », comme nous l’explique ce brave psychiatre… Ce pourquoi, en tout cas, tu ferais bien de nous aider. Au lieu de jeter de l’huile sur le feu qui nous consume. Maman.

Illustration 2
Incendie accidentel - BX

L’embrasement récurrent, et prévisiblement à venir, de tes quartiers populaires, que tu appelles « cités » ou « zones de non-droit », englobant victime et bourreau dans un même concept spécieux, sous un même idiome aussi indigne que malhonnête ; dans le sens où il est bien entendu, inverse aux réalités, ne supportera plus longtemps tes attitudes ambivalentes de Pompiers Pyromane, maman ! Ceci dit respectueusement. N’y voit aucune menace. Mais un simple avertissement. Un appel au secours. Une bouteille à la mer. Une demande d’assistance à personne en danger… L’état d’esprit actuel des populations concernées en premier lieu, par cet « apartheid moral », et social, tend à faire passer messieurs Hortefeux, Buisson, Ciotti et leurs amis pour de dangereux gauchistes, et les Frères Musulmans pour un groupe de doux rêveurs idéalisto-humanistes…  Tendance « Flower Power ».

A trop vouloir préserver ta façade de respectabilité nationale, par une incapacité assumée de remise en question ; une cécité partielle, une hyper subjectivité et une sélectivité du regard historique, tu as su radicaliser les appartenances de ta jeunesse à des microcosmes malveillants. Des « groupes », de tous bords, de toutes tendances, mais presque tous communautaristes, ou identitaristes. Et c’est bien ton incohérence, ton immobilisme et ton manque de courage et d’honnêteté, qui mènent à ces replis… Politiques, religieux ; mafieux ; sectaires ; clairement tous anti-démocratiques. Transposant ton inhospitalité évidente et meurtrière, parée des atours de tes valeurs fantasmées et depuis longtemps dévoyées, en une recomposition social de défense et de survie ; constituée de petits groupes dont les activités et opinions, potentiellement dangereuses pour Toi, comme pour nous tous, ne sauraient se résumer à la caricature que tu en donnes. Et ne sauraient, effectivement, être considérées comme républicaines au sens noble.

Que ce soient des bandes, des quartiers, des villes, des départements, des origines ethniques ou religieuses. Des confréries, des think-tanks, des groupements divers et plus ou moins inconnus… Toutes ces partitions portent en elles-mêmes le germe des pires propensions au sécessionnisme, et au communautarisme. Ta tolérance sélective, et parfois même tes injonctions paradoxales, à l’égard de ces dissensions bien visibles et répandues de tous les côtés, sont de nature à attiser l’incompréhension ; et donc la Réaction, au sens péjoratif.   

Cette violence éperdue n’est le fait que de certains de tes fils, tout de même assez nombreux pour que tu aies à t’en préoccuper. Ceux, en particulier, qui ont le sentiment de vivre comme des « zoulous », dans les bantoustans mis en place par les Afrikaners, en Afrique du Sud, il n’y a pas si longtemps encore. Avec ton soutien tacite, et surtout celui de la Couronne d’Angleterre, et des ses argentiers. En plus des allemands, des hollandais ; puis, plus tard, des israéliens, des américains, et de bien d’autres… Ce n’est pas ton Education Nationale qui nous aura appris qui était ce bon Mr Rhodes (1853-1902), zélé serviteur de la couronne d’Angleterre. « Philantrope britannique », nous dit wikipédia, l’encyclopédie neutre et universelle du web occidental. Ou plutôt : corsaire et pirate à ses heures, flibustier-civilisateur de l’Afrique, riche et sauvage, au sein de laquelle il créa la Rhodésie. Et de nombreuses entreprises minières qui prédisposèrent grandement du formidable développement économique de l’Angleterre Victorienne, contribuant à créer l’hégémonie durable de la City de Londres, et du Palais de Buckingham, sur une large partie de la planète. La Rhodésie, qu’elle soit du sud ou du nord, fut assurément une terre de désolation et d’oppression raciale. Futur Zimbabwe. Système d’apartheid, vaguement camouflé, dont l’existence ne semble pas t’avoir offusquée plus que ça jusqu’à présent, maman. Tu n’auras pas trop insisté non plus, à faire que tes « hussards noirs », nos instituteurs, et nos professeurs, nous enseignent les liens qu’aura entretenus notre IIIème République, celle de Ferry, de Jaurès, de Thiers, de Boulanger, de Clémenceau… Celle de la Laïcité consacrée… Avec les guerres d’Afrique du Sud, dites des « Boers » ; ou celles concomitantes et relatives, du Soudan et d’Egypte, à la fin du XIXème et au début du XXème siècle. Et même si, au moment de l’affaire de « Fachoda », en 1898, certains étaient déjà morts ; ils n’y furent pas complètement étrangers, ou insensibles, les uns et les autres, pour autant. Cette confrontation entre colons anglais et français, qui se solda pour toi, maman, par une véritable déconfiture, fit dire à un de tes illustres ministres, visionnaire, de l’époque : « Ils ont des soldats. Nous n’avons que des arguments ». Déjà, … Et depuis, ça ne s’est pas beaucoup arrangé, ou ré-équilibré ; il faut en convenir… Tu perdis assurément là une bataille, pour un asservissement plus complet du continent africain. Par ta Lumière civilisatrice.

Illustration 3
Image wikipédia - article "Fachoda" - 1898.

Pas plus que tu ne nous auras fait connaître la teneur des bréviaires qui étaient remis aux soldats de nos armées en 1830, au moment du début de la campagne de colonisation de l’Algérie… Stipulant tous les crimes prescrits et recommandés à nos soldats en ces terres barbares, à civiliser de force : couper les têtes et boucher les aqueducs avec. Violer les femmes indolentes et faciles, à moitié dénudées et offertes au plaisir de nos hommes. Comme dans un harem issu des gravures accompagnant les vieilles éditions des « Lettres persanes » de Montesquieu… Détruire les villages, les récoltes et brûler les lieux de cultes… Il nous aura fallu découvrir Mr René Vautier, courageux historien, résistant à 15 ans à peine, en 1943. Décoré à la Libération, militant communiste et anticolonialiste ensuite, qui eu à pâtir de tes diktats historiques bien plus que d’autres. Jusque dans sa chair, et au prix de sa Liberté. Et, à voir son travail, à entendre ses opinion tranchées, on le comprend aisément…   

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Vautier

https://www.youtube.com/watch?v=SBIW1U-jKeA

Au-delà de ces quelques exemples anachroniques, actuellement, certains en viennent même à être pris d’une empathie, peut-être parfois excessive, mais pas forcément déplacée ; et d’un sentiment de solidarité à l’égard du sort des populations de la bande de Gaza. Spécifiquement. Tout particulièrement. Sous le prisme, sous l’emprise d’une émotion compassionnelle franche, mais que beaucoup jugent excessive ou déplacée. Voir : primairement antisémite même, sous-couvert d’une critique plus ou moins appuyée du sionisme, en tant que mouvement dit parfois « néocolonial ». Ce qui crée ton rejet actuel, assez unanime et « fashion » du moment, de tous les nouveaux mouvements antiracistes, antihumanospécistes, anticapitalistes, anticolonialistes… En particulier ceux initiés ou gérés par des indigènes issus de tes ex-colonies, prétendant outrageusement être traités à égalité de Droit et de Citoyenneté : « Les insolents bamboulas ! Les irréductibles Bicots et autres ! Tous des auto-victimés, paranos, complotistes, francophobes, christianophobes, judéophobes ou antisémités, islamo-fascistes ou –compatibles, prédisposés à la violence et à la délinquance !… Demanderaient à la France ; la Belle, la Grande ; l’Eternelle ; L’Astrale… : Moi ! De me flageller comme dans une vulgaire procession catholique de Pâques; telle qu'elles ont lieu encore dans certains villages espagnols !?… Non mais y’en a marre ! », dis-tu. Il est vrai que ça te va bien ; tu peux parfaitement, en toute bonne conscience, toi, maman, dénoncer en éructant, l’antisémitisme ou le racisme prétendu d’autrui ; car toi-même, tu n’es pas raciste, et ne l’a jamais été ! On le sait tous maintenant, ne t’inquiètes pas pour ça. On finit par connaître aussi bien l’Hôpital que la Charité, dans toutes ces affaires…

Tous ces concours divers de spéciosité, de supériorité théorisée, et de révisionnisme ; sociologiques et historiques ; tendent en général à rapprocher, encore davantage, la part de ta jeunesse qui se sent désœuvrée, stigmatisée et rejetée, de ton prétendu principal fléau social, sociétal, politique, du moment : l’islam radical. Dommage ! En tout cas, nul ne saurait ne pas déplorer, tout autant que toi-même, cette dommageable dérive. Mais l’analyse étant assez clairement établie, quant aux origines de ces maux meurtriers, il semble que ce soit maintenant à toi d’agir, maman, en actionnant les bons leviers de commande de la machine à « intégrer » l’Universel. Au lieu de balancer des fumigènes. A tout va. Et les CRS qui vont avec. BHL et CRS, ne sauraient être les deux meilleures armes pour combattre l’Islam ; tout conquérant ou déviant fut-il, maman.

L’Islam : religion de leurs pères, ou pas, dans laquelle tes bâtards, et plus largement tous les laissés pour compte, de France comme de Navarre, ou de Belgique ; tous les désabusés ; brisés et maltraités qu’ils ont pu se sentir, trouvent, bien logiquement, la seule opportunité ; mais la plus funeste aussi ; la plus préjudiciable ; de brandir l’étendard de leurs dignités bafouées. En gros : c'est ça ou skin-head, le choix. De leurs mémoires persécutées, de leurs honneurs asservis, insultés. Par toi, entre autres. Peut-être trouvent-ils alors dans le Coran, une cohérence, une logique de l’ordre apparemment injuste des choses. Une justification mythifiée de toutes ces incohérences conjoncturelles et structurelles ; et des combats à mener contre un état qu’ils ne comprennent pas, assimilent mal, ne conceptualisent que peu… Toi. Et contre un système, que Toi tu épouses, et qu’Eux rejettent en bloc. Le caractérisant, dans leur for intérieur, de nocif au genre humain, et à la planète. Hostile à leur existence même. Avant toute radicalisation, est le sentiment d’injustice, réel ou fantasmé, maman. Ou la Folie pure sinon…

Mais si la parole religieuse est une fable; reconnaissons qu’elle est parfois joliment dite, et habile. Captatrice d'innocences diverses...

Si elle comporte une part de perspicacité, ou si elle peut représenter une source d’élévation spirituelle et morale, voir paradoxalement d’émancipation identitaire ; ne serait-ce pas aussi pour cela qu’on la trouve dangereuse, d’ailleurs ?

Demandons-donc à Mr BHL., notre philosophe national quelle force peut contenir, l’esprit des Religions…Car c’est bien à lui que tu aimes à t’en remettre aujourd’hui, maman, pour nous indiquer à tous, dociles et sages que tu nous souhaiterais, les nouvelles orientations de notre Raison nationale. Républicaine, laïque, universaliste. Pour tout le XXIème siècle, et les suivants… De Descartes et Montesquieu, à BHL, il est vrai qu’il n’y a qu’un petit pas… une sorte de continuité. Mais sinusoïdale…

Tant de jeunes et moins jeunes, éternellement étrangers bien qu’autochtones… 

Puisque vivant dans un pays censé être le leur, mais ne leur reconnaissant que très partiellement le droit d’affirmer qui ils sont vraiment. D’où ils viennent. L’histoire qu’ils portent. (« Non Monsieur ! Alfa Diallo, le grand père de cet infâme Black M, le rappeur-francophobe-antisémite-homophobe n’était pas tirailleur ! ». Comme dirait Robert…).Leur déniant ostensiblement une certaine légitimité, pourtant objectivement constitutive du corps de notre Nation… Des Droits de l’Homme. Que tu le veuilles ou non. La question n’est plus là. Elle est maintenant entre les mains de la magie démographique, qui fit l’Odyssée de l’Humanité jusqu’alors ; et pourtant c’est bien cela qui te désole, maman…

Comme né niés. Pensés niais aussi. Parfois insidieusement. Parfois plus clairement. Pour les assimiler. Ou les broyer, aucun effort ne doit être ménagé ! Des comités, des brigades, des forces diverses et variées doivent absolument de toute urgence juguler toute disposition revendicative de la part de la jeunesse, en particulier celle issue de l’immigration. Mais aussi des syndicalistes, des zadistes, des casseurs, des NuitDeboutistes, des extrêmes-gauchistes, des grévistes bloqueurs de sites, dits preneurs d’otages et… Et… Et… Surtout : des Musulmans ! En général. Tous regroupés pour l’occasion dans une seule et même barque, vermoulue, à laquelle tu souhaites un avenir équivalent à celui de migrants en Méditerranée.

Français, mais souvent à demi seulement. Comme sur tes cartes françaises d’identité pour les harkis, au début des années soixante, où il était fait mention spéciale de leurs origines « spécifiques » de harkis. Va savoir pourquoi….

Illustration 4
Nous étions Harkis - Google images

Bien qu’ils soient en toute logique irrémédiablement amenés à être reconnus français. A terme. Même à contrecœur. Ne serait-ce que pour leur collaboration active à tes valeurs de grande Nation civilisatrice, en leurs terres ancestrales. La Civilisation au détriment d’autrui. En l’occurrence leur propre sang même. Eblouis, ou convertis de gré ou de force qu’ils étaient, par ton Système, et par les visées militaires de ton Etat de « Droit ». Les harkis, les as-tu oubliés, maman ? Oubliés, eux aussi ; encore une fois ? Comme lorsqu’ils ont débarqué, pour ceux qui ont eu la chance de pouvoir se réfugier dans ta métropole ; quelques 70 000 sur près de 250 000 en tout ; à la fin du « conflit d’Algérie » ; comme tu dis ; en 1962 ?

Excuses, maman, l’imprécision des chiffres, mais notes bien la question !

Leur intégration forcée à ton territoire métropolitain ; faute de ne pouvoir disparaître comme par magie de la surface de la terre, ou de tes livres d’histoire ; n’en fut pas moins douloureuse et pénible pour toi. Indigènes, mais hautement patriotes. Mais indigènes. Quand même !… Des « Musulmans » ! Par essence, inassimilables. Les barbelés des camps harkis des environs de Montpellier, en 1963, en témoigne sans détour.

http://roserimes.eklablog.com/nous-etions-harkis-a77724539

Des apatrides, comme nés sous X. Comme moi. Ni « vraiment » français. Ni autre… Tel est le sort de tes Bâtards indigènes, qui ne seront nulle part jamais vraiment chez eux.

Une « marche des beurs », une « bougnoule pride », ou un badge en forme de main jaune n’y changeant rien. Seule une prise de conscience de ta part, sans ambigüité, ni acrobatie, ni jonglerie, pourrait faire avancer les choses. Mais tu n’as pas l’air d’être prête. Maman. Toujours pas. Et alors que l’attentisme et la résignation, face à tous ces injustes états de faits, semblent être tes seules préconisations en notre direction, la gronde pacifique et pleinement citoyenne, cette fois-ci, prend forme et se structure, avec courage, dans nos rang. Sous l’égide des Shaka Zulu, Tall, Bamba, Hessel, Vautier, Moulin, Brossolette, Gandhi, Luther King, Guevara, Lumumba, Ben Bella, Hadj, Ben Barka, Abbas, Malcom X, Sankara, Chomsky, Coluche, Balavoine... Autant de figures qui t’auront désobligée, et manquée insolemment de respect, au cours de l’Histoire. 

Et tu portes de fait, maman, une large part de responsabilité, dans toutes les dynamiques, plus ou moins funestes, actuellement à l’œuvre. A charge à toi de le reconnaître enfin, et d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Tu as planté (reconnais au moins ça, en priorité, mais dans le bon sens), en particulier en périphérie de tes villes, une forêt d’arbres sans racines qui menacent de s’abattre sur ton sol en faisant plus de dégât que la tempête de 1999 !

Encore une fois, il ne s’agit pas là d’une menace ; mais d’une constatation largement partagées. Se voulant optimiste, positivante, unifiante… Puisque fondée par l’Utopie qu’un meilleur avenir puisse se construire, en se basant sur une lecture de l’Histoire plus objective, plus exhaustive, plus honnête… Moins hystérisante et parcellaire.

Revendication tristement banale certes, mais hautement primordiale. De véritable première « Urgence ». Si toutefois, tu souhaites bien, maman, prévenir les risques, plutôt que les attiser.

(A suivre).

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