Ce qui s'est passé et ce qui se passe encore en Grèce est un coup de force militaire de la confédération des puissances financières internationales contre la démocratie européenne. Militaire, car c'est l'usage potentiel de la force armée qui en réalité en a determiné l'issue. Entendons-nous bien, la seule possibilité pour la Grèce d'échapper à l'étau de la dette (la clémence des créanciers et de leurs hommes liges étant bien entendue exclue, en particulier pour cause d'exemplarité) était de faire un bras d'honneur à ses créanciers justement, d'abandonner l'Euro et de se tourner vers la Russie.
Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait? Parce que dans ce cas les USA auraient appliqué leur doctrine de la réaction disproportionnée en déclenchant des bouleversements armés et sans doute un conflit militaire à l'Est de l'Europe (ce qui est encore assez probable de toutes façons, suivant la doctrine "semons donc le chaos chez nos rivaux, même si ce sont nos alliés, à condition que la dévastation gagne en tout cas du terrain chez nos adversaires!"). Ce qu'il faut comprendre, c'est que ces puissances financières, qui ne l'oublions pas contrôlent les principales forces armées mondiales, tiennent également, par l'intermédiaire de l'oligarchie financière internationale et de ses séides, la plupart des gouvernements d'Europe occidentale sous couvert de technocratie démocratique, et ceux qui vacillent comme en Grèce on leur met gentiment le couteau dans les reins pour qu'ils comprennent... S'ils avancent tant mieux, s'ils reculent tant pis. En réalité, le crépuscule de la démocratie est déjà tombé, nous sommes en train de rentrer dans la nuit mais personne ou presque ne s'en est aperçu!
Et n'oublions pas que c'est une épée de Damoclès suspendue à titre d'avertissement au dessus de chacun des États européens!
Ça me rappelle un couplet de Leonard Cohen:
"I will help you if I can, I will kill you if I must"
puis:
"I will kill you if I can, I will help you if I must"...
Ou quelquechose comme ça...
C'est sans doute le destin qui nous attend, mais au moins les choses deviennent de plus en plus claires pour qui sait lire l'actualité!