Le livret A n'a jamais si bien marché avec plus de 190 Milliards d'encours à fin septembre 2010 dans une période où sa distribution a été banalisée. En effet toutes les banques le distribuent depuis le 1er janvier 2000 et on est obligé d'admettre que dans un premier temps cela a plutôt porté chance au Livret qui a continué de croître en volume malgré des taux de placement historiquement bas.
La question qui se pose aujourd'hui concerne l'usage de ces fonds avec une discussion sur la part de l'encours qui sera réservé au logement social. En realité la question porte sur la part des dépôts annuels qui y sera consacrée.
Le système du fiancement du Livret A qui a fait historiquement ses preuves présente en effet un inconvénient. Il nécessite de geler plus d'argent que ce qu'on utilise avec un équilibre global du système qui n'est atteint qu'à ce prix.
Sauf erreur l'encours global des organismes HLM s'élève à 120Milliards d'€ environ à comparer au 190 Milliards pré-cités. Que fait-on des 70 milliards d'euros restant ....rien
Pendant longtemps cette question était seconde, nous vivions sur un grand pied.
Désormais l'idée que plusieurs dizaines de milliars d'euros restent sans valorisation dans l'économie n'est plus acceptable et ces sommes sont convoitées par les banques qui indiquent vouloir les utilser pour financer les PME.
Cette proposition a priori acceptable pourrait à terme remettre en cause les nécessités de fiancement croissantes du logement social qui ne s'est jamais tant développé que depuis Sarkozy (Vous devriez faire un article la-dessus M. Mauduit).
Les banques revendiquent également le droit de distribuer elle-même ces sommes afin de compenser un soi-disant manque à gagner liés à des frais de collecte mal compensés par une marge de 0,50%.
Elles ont queques raisons de râler car à la belle époque "du tant de la gauche"lol c'est 1,20% que la Caisse d'épargne et la Poste récupéraient sur le dos des organismes HLM et de leurs locataires.
Que faire? dirait un grand homme.
Peut être simplement confier à la Caise des dépôts et non aux banques le soin d'arbitrer sur les encours du Livret A avec une obligation de garantir le financement du logement social et donc d'envisager le financement des PME à la marge et pour autant que de l'argent reste disponible.D'autres techniques de financement pourrait être mobilisées pour sécuriser néanmoins le financement des PME qui par ailleurs en ont bien besoin.
Cette solution aurait le mérite de concilier les exigences du développement des HLM et l'impossibilité dans laquelle nous sommes aujourd'hui de laisser de l'argent par terre.