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Billet de blog 26 septembre 2010

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Femmes fatales en nouvelles héroïnes du poker

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le Poker en ligne est devenu un business fleurissant. Et comme tout business il draine son lot de célébrités, utilisées comme porte-étendard ou simplement comme vitrine marketing.

Atouts plastiques contre barbe et bof

De l’autre côté de l’Atlantique, un nouveau phénomène fait son apparition : des femmes aux meilleurs atouts plastiques sont utilisées comme porte-étendard des salles de poker : loin de notre Patrick Bruel national, de Bruno Solo ou de Sébastien Chabal, ces mannequins, ex-stars de télé-réalité et actrices porno squattent désormais les tables des World Series Of Poker.
Au WSOP, certaines poker rooms en ligne désireuses de gagner en notoriété engagent étiquettent ces femmes comme « Joueuses de Poker » sur le seul critère de leurs atouts physiques. Autrement dit, nul besoin d’être connu du grand public, la plastique fait l’affaire.
Ainsi, Shanna Moakler et Sara Jean Underwood, deux playmates ayant gratifié les lecteurs de Playboy de quelques courbures, ont été recrutées à prix d’or respectivement par Ultimate Bet et Victory Poker. Shannon Elizabeth, une actrice dont le plus haut fait d’arme a été de se dénuder dans American Pie, et dont le goût pour les parties de poker illégale dans sa villa d’Hollywood a plusieurs fois fait polémique, a elle été signée par Carbon Poker. Samantha Ryan, quant à elle star de films X, a participé à ces WSOP sous la bannière UB. Sans parler des Kimberly Lansing ou autre Jayde Nicole…

Messieurs, matez-nous !

Les sites font ainsi de plus en plus la part belle aux poitrines généreuses et allègrement dévoilées : ces participantes sponsorisées, ont joué sans le haut, voir complètement nues.

Une fois passé cet état de fait, une question demeure : « Pourquoi les opérateurs de poker s’adonnent-ils à de telles pratiques ? »

A priori, la réponse est assez simple : ils visent à attirer le public de poker majoritairement composé d’hommes, plutôt âgé entre 18 et 30 ans.

On remarquera toutefois que ce sont les sites plutôt outsiders qui suivent la voie marketing du sexy. Des opérateurs comme UB ou Absolute, qui n’ont pas spécialement d’image à défendre, jouent entièrement la carte « bimbo », à l’image de certaines émissions ou jeux TV qui savent qu’avoir une femme plantureuse sur le plateau attire forcément plus de téléspectateurs. A l’inverse, Full Tilt Poker ou encore Pokerstars ne semblent pas tentés par cette voie : on imagine mal Phil Ivey à la même table qu’une pornstar.

Un épiphénomène dans un milieu aux valeurs machistes

Certains s’indigneront de ces nouvelles pratiques marketing qui manifestent d’une dévalorisation de la femme, au moins dans l’univers du poker. D’autres, à l’image de Nicole Gordon, dénonceront le fait que ces bimbos sont invités aux tables de poker non pour leur talent de joueuse mais pour leurs atouts plastiques.

Cependant, l’univers du poker véhicule depuis longtemps des valeurs machistes où les femmes servent le plus souvent à masser les joueurs, les admirer et leur servir boissons et cacahuètes. Aussi, beaucoup de personnalités sponsorisées n’ont pas manifesté de talent particulier pour le poker (Chabal) ou seulement d’une passion pour le jeu (Bruno Solo).

Ne faisons donc pas les nymphes surprises ou effarouchées : le monde du poker est un mode depuis longtemps machiste et souvent méprisant à l’égard de la gente féminine, cette nouvelle tendance du marketing poker à mettre en avant des bimbos sur les tables de poker ne manifeste que d’un degré supplémentaire de ce phénomène. Souhaitons que l’une d’entre elles fasse un beau parcours, histoire de mettre à mal les préjugés de leurs nouveaux collègues.

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