Tellement traumatisée par un cauchemar d’une guerre déséquilibrée, à grande peine de retourner les pages sanglantes, les nouveaux dirigeants libyens ont déjà déclaré : dorénavant, la loi suprême du pays… voilà La Charia…
La Charia, s’introduit comme un fondement de la loi pour le nouveau régime, dont la nouvelle démocratie libyenne s’éloigne, déjà avant le commencement à une base de la laïcité.
Surpris ? Non, mais oui. Car, les vedettes de cette guerre l’avaient autrement interprétées.
Si pour maintenir la Charia comme la loi, on n’aurait pas besoin d’aller en guerre : avec des missiles et des bombes, des munitions et de inspecteurs. Il était suffisant de négocier avec Kadhafi, et de ne pas encourager les libyens s’entretuer… qu’on puisse éviter tant de massacres, tant de victimes innocentes, tant de constructions publique endommagées.
Oui, je crains surtout pour les libyennes qui se seront bientôt chagrinées à pleurer.
Parce qu’en tant que la Charia comme la discipline de la loi, la polygamie sera autorisée et l’interdit le divorce. Alors, comment comprendre cela? S’agissait-elle qu’une démocratie qui discrimine les sexes, en produisant une inégalité entre homme et femme ? Qui pourrait considérer l’inégalité comme valeur de la liberté ? Quelle loi au nom de la démocratie pourrait permettre de réhabiliter l’inégalité comme liberté ?
Ah, les libyennes, c’est elles, qui sont les plus perdantes de cette guerre terrible. La Libération (dite) les réaménage vers une position d’esclavage…
On n’est toujours pas bien compris, il faut donc que les acteurs de cette guerre nous expliquent, si la Charia ne les dérangeait pas, et si c’était vraiment cela comme modèle d’une nouvelle démocratie que la France, l’Angleterre, les Etats-Unis et l’Otan avaient voulu à amener en Libye ?
N’oublions pas, les chiffres des morts ne sont pas encore calculés, les blessés de cette guerre ne sont pas encore comptés, la dépouille de Kadhafi n’est pas encore enterrée, et la vraie cause de la mort tragique de Kadhafi n’est pas non plus enquêtée, les accrochages des tirs sont encore mouvementés, les avions des alliées ont encore ronronnés…
Alors, La Charia, premier fruit de l’intervention, fruit très amer, non ?
La Charia, que les Sieurs occidentaux offrent aux libyennes, quel cadeau précieux ! Quel cadeau odieux !
Les larmes des libyennes sont en train de couler, des veuves, des femmes blessées, des femmes sans défenseur, leurs larmes d’amertume nettoient les taches de sang tout récent, et les traces de sang sont encore plus ardentes qu’auparavant…
D’où cette nouvelle Libye se situe ? Entre un point d’un début et une fin ? Elle est au rendez-vous avec son destin, mais le destin ruse sur son chemin, son avenir est encore incertain…