L’épilogue de “l’Aube d’une Odyssée”
Comme une pièce de théâtre, l’opération aérienne de la coalition en Libye, baptisée l’Aube d’une Odyssée par des américains, avait commencé le 19 mars.L’ouverture de l’opération était assez spectaculaire, une scène montre de quoi s’agit-il, à notre siècle, la superpuissance militaire. C’est alors, une mobilisation de 27 pays volontaires, entant en guerre cotre la Libye. Sous le regard du monde entier, c’était les frappes de Rafale et Mirage, comme l’avant-garde, qui ouvrent le feu depuis l’air libyen, tout de suite, une forte pluie de missiles croisières Tomahawks tombe sur la terre libyenne.A la fin du Mars, l’Otan a saisi (ou céder, confier, au choix) le commandement de l’intervention. Miraculeusement, l’USA recule au second plan. Mais, dès lors, cette intervention sous le mandat de l’ONU se développe en une véritable guerre. Quelques pays en dehors de l’alliance murmurent, tantôt reprocher tantôt protester, à leurs yeux, que l’action en Libye soit allée trop loin, déjà outrepasser… cependant, souvent, avec une voix très timide.Face à cette guerre, la voix solennelle du monde pacifique d’avant la guerre en Irak en 2003, a totalement disparu. Pourtant, c’est la même sorte de destination. C’est ainsi que les champs de bataille en Libye se déroulent amplement et le pays, devenu un théâtre des conflits, sur lequel, s’activent désormais tous les genres d’acteurs: les guerriers professionnalismes, les amateurs en politiques, les opportunistes et les prédateurs…quoi encore d’autres ? Bref, tous les protagonistes du monde y tournent à tout rond, leur rôle historique.Lorsque l’image sanglante du lynchage du colonel Kadhafi circulait sur toute sorte d’écran du monde entier, on a compris, c’est le sommet spectaculaire de cette guerre, et le spectacle va achever. La mort de Kadhafi, permet à le CNT qui fait une déclaration, que la Libye est libre. Sur-le-champ, l’Otan annonce à son tour, ses actions vont se terminer, la voix des alliés fait savoir aussi, la page libyenne pour eux, est définitivement tournée… Bon gré mal gré, l’Otan se considère que sa mission protectrice en libyens est bien accomplie. Malgré des milliers citoyens libyens sont morts sous les bombes des “protecteurs”, et le sang coule encore dans un étrange silence compromis.Néanmoins, pour l’opinion publique consciente, ce n’est pas facile à comprendre, pourquoi cette Aube durant si longue, et pourquoi elle se plonge dans une telle obscurité ? Sept mois de guerre n’est pas une éternité mais c’est tout au contraire à ce que les leaders avaient confirmé : ce serait une action de quelques semaines. Durant ce temps, pourquoi il y a des changements - de l’opération à l’intervention, de l’intervention à la guerre ? Tout cela ne semble pas du tout clair !Aujourd’hui, après une visite surprise de son patron à Tripoli, l’Otan va retirer de la Libye. Il a beau dire la guerre est terminée, laissant la place à la Libération soi-disant démocratique, avec l’instauration de la Charia. Une nouvelle Libye voici, tâtonne à chercher son issue, entre un grand bain de sang et un immense cimetière.D’or et déjà, ce 31 Octobre, l’épilogue de l’aube d’une Odyssée touche à sa fin, le rideau de l’intervention est lourdement fermé, dans le sang ruisselé, feu inflammable, nuage bien sombré, devant une nouvelle Libye fatiguée, traumatisée, son progrès social reculé, où la haine, la vengeance, la rancune propagées. Le rideau en fer d’une guerre non justifier, est provisoirement fermé, dans le bain de sang, en pleine nuit…Personne ne sait trop, quand la Libye pourrait-elle retourner à la situation normale ? Mais bien sûr, ce genre de question ne gêne ni dérange les prédateurs, puisque dans une situation chaotique, pour eux, c’est la condition idéale pour se partager la proie et pomper le pétrole.Le désert libyen, tachée trop de sang, la terre libyenne enterrée trop de innoncents. C’est ainsi la crevasse d’après-guerre serait très profonde, la bléssure nationale serait difficile à guérir, la reconsiliation et reconstruction seront très incertaines. Les libyens, ces citoyens du continent nord aficain, sont seuls, face au féfi du destin.
Par hasard ou coïncidence, Odyssée s’incarne toujours un sens symbolique dans sa culture, cette référence n’est-elle pas un signe malheureux ?Cette Opération – Intervention - Guerre en Libye aurait produit un autre enlisement d’un dix ans ?