Le principal avantage de la SAS est la liberté conférée aux associés fondateurs quant à la rédaction de ses statuts. En effet, les associés n’ont aucune contrainte dans la manière d’organiser la société. Ils peuvent donc adapter en fonction de leur situation les clauses en matière de parts dans le capital social, de vote, de pouvoirs des dirigeants…
Cette liberté d’établissement des statuts se traduit également par l’absence de restriction légale sur le montant du capital social. Il n’y a pas de valeur minimum et vous pouvez choisir capital variable. En revanche, il est plus judicieux de ne pas établir un capital social à 1 euro afin d’acquérir une certaine crédibilité.
Concernant la responsabilité des différents associés, elle se limite aux actions qu’ils possèdent dans cette société. Cela vous assure une certaine sécurité en comparaison avec d’autres formes juridiques de sociétés qui sont responsables solidairement des dettes de la société.
Le régime social des dirigeants de la SAS n’est pas soumis au régime social des indépendants (RSI) mais au régime des salariés (Urssaf). Le calcul de leurs charges sociales se fait sur la base de leurs salaires obtenus la même année.
La forme juridique de la SAS attire particulièrement les investisseurs. Un étranger peut devenir actionnaire d’une SAS, sans autorisation ni carte de séjour ou démarche administrative, n’a aucune obligation d’habiter en France ou en Union Européenne.
Le président de la SAS peut cumuler plusieurs mandats.
Au niveau fiscal, la SAS est soumise à l’impôt sur les sociétés. Pendant un délai de 5 ans suivant la création de votre société, vous pouvez également opter pour l’impôt sur le revenu si le capital est détenu à 50% par des personnes physiques et dont 34% des parts sont détenues par le dirigeant et sa famille.
Quels sont les inconvénients de la SAS ?
Les avantages de la SAS peuvent aussi se révéler être des inconvénients. La grande liberté dans la rédaction des statuts (organisation de la société, répartition des pouvoirs entre associés…) peut être source de litiges entre associés. Malgré une grande précaution dans la rédaction des statuts à la création de la société, il est difficile de prévoir les moindres détails et cela peut être source de blocages durant la vie de la société.
Le délai nécessaire pour créer la SAS est particulièrement long par rapport à d’autres formes juridiques. Cela s’illustre notamment à l’étape complexe de rédaction des statuts. En effet, une telle liberté de rédaction des statuts entraîne une analyse approfondie de la situation afin de répondre au mieux aux besoins des associés et éviter tout blocage. Au contraire, la forme de la SARL plus réglementée offre moins de liberté aux associés mais la rédaction des statuts est simple.
Le véritable inconvénient de la SAS provient de l’impossibilité de faire une offre publique de titres financiers ou d’émettre des actions sur le marché à la différence de la société anonyme (SA). Elle ne pourra pas non plus être cotée en bourse au risque de se faire sanctionner pénalement.
Si des apports en nature sont faits par les associés, vous aurez l’obligation de nommer un commissaire aux apports pour évaluer ces apports. Dans les SARL, il est possible d’échapper à cette obligation si la valeur de ces apports en nature n’est pas supérieure à la moitié du capital social de la société ou à la somme de 30 000 euros.