Il est certain que le 15 juin 2015 restera une date dans l'histoire de France, puisque c'est ce jour là que Gérald Philos a claqué la porte du Parti Socialiste auquel il avait donné tant d'efforts depuis tant d'années !
Il a déclaré, on s'en souvient : « Jusque là, camarades, mais pas plus loin ! » avec dans la voix une extraordinaire dignité. Entrainant avec lui quelques centaines de militants, il a immédiatement pris contact avec les dirigeants des partis de gauche, NPA, PG, Ensemble, PCF, ND, EELV, pour, selon ses termes « Bâtir en urgence un programme d'union, pour la France et pour les français ».
Il lui a fallu beaucoup de courage !
Quelles insultes, quels jets de boue a-t-il du endurer ! Marie-Noelle Lotwoman : « J'ai toujours su qu'il y avait du Judas dans ce Philos ! Tout petit déjà, il trahissait ses camarades ! ».
Même le modéré Amon le Benoit se désolait : « Juste au moment où nous ramenions le Parti socialiste à gauche ! » D'autres insinuaient sotto voce que les trente deniers de la droite avaient joué un rôle...
Du côté du Président Goudah et de son ministre Tango, le mépris le disputait à la rage et consigne fut donnée aux médias d'alterner silence et insinuations déshonorantes.
Et du côté de la gauche ? Ceux qu'on appelait « les pétrifiés » pour souligner leur passion inactive n'ont certes pas sauté d'enthousiasme. Mais en quelques jours, ils ont dû ranger leurs cannes à pêche et accepter de discuter, entre eux et avec Philos. Dans un premier temps, ce leur fut un régal, de justifier l'inertie en mettant en avant des « désaccords » aussi profonds que la fosse océanique des marianne sur l'Europe, sur le nucléaire, sur la réindustrialisation, etc.
Mais Philos, après son coup d'éclat, n'allait pas laisser enterrer son projet par des arguties aussi artificielles, « Syriza, Thessalonique, Thessalonique, Syriza ! » répétait-il. Le programme, modeste, réaliste, fut écrit en quelques jours et du coup, le rassemblement, qui, comme on sait, a pris le nom de « UNITE POPULAIRE, fut constitué.
On connait la suite : le succès de l'unité populaire aux élections législatives et la nouvelle majorité, constituée avec l'appui de quelques élus de l'ancien PS, Anne Monlieudit, Amon le Benoit, Christian Jacques, et puis le lancement de la constituante sous la présidence de Philos qui, une fois établie la VIème République, démissionna d'un poste de Président qui n'existait plus ans les nouvelles institutions.
Aujourd'hui, la bataille fait rage entre le peuple de France et les Oligarchies, l'issue est incertaine.
Gardons en mémoire celui qui a su dire NON !