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Billet de blog 28 août 2013

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1963,2013, crise majeure

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La décision des USA et d'un certain nombre de pays occidentaux, dont la France, sans l'ONU, d'agresser militairement la Syrie a valeur de test.

Il s'agit de savoir si la Russie (et, moindrement, la Chine) réagiront ou se soumettront.

L'agression occidentale de la Syrie a pour but évident de plonger ce pays dans le chaos et l'impuissance pour de nombreuses années, comme ce fut le cas pour l'agression de l'Irak et celle de la Lybie. La cible suivante est parfaitement connue, c'est l'Iran. Derrière l'Iran, l'Asie centrale, avec le Turkménistan (dictature effroyable et champ de bonnes affaires pour Bouygues), l'Ouzbékistan, l'immense Kazakstan (courtisé par Sarkosy), etc.

Il est douteux que la Russie et la Chine puissent accepter sans réagir. Nous sommes donc en présence d'une sorte de crise des missiles comme ce fut le cas à Cuba en 1963. A cette époque, une guerre nucléaire mondiale fut évitée par la fermeté de JF Kennedy et la prudence de Kroutchev. Cette fois, c'est la Russie qui est provoquée. Que le régime ait changé et qu'elle ne soit plus soviétique ne change rien. Les deux précédentes guerres mondiales ont opposé principalement des pays de même système social.

Cette éventuelle décision d'intervention constitue également un test interne de l'administration USA. L'équipe des cannibales Bush, Chesney, Rumsfeld a été battue électoralement, mais il s'agit de savoir si le complexe militaro industriel est toujours le maître, même si Obama et Kerry ne sont pas a priori les plus virulents des faucons.

Comment Fabius a-t-il réussi à entrainer le "petit pot à tabac" dans cet affrontement où la France a beaucoup à perdre et rien à gagner ? C'est un mystère. Mais nous pouvons le payer cher.

Il n'est jamais arrivé dans l'histoire qu'un pays "se couche" sans utiliser ses armes les plus puissantes : la Russie conserve un immense potentiel nucléaire. Voilà ce qui est en jeu.

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