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Billet de blog 4 novembre 2008

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L'A 400 M provisoirement désarmé par Airbus

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Chez Airbus, on appelle cela une mesure conservatoire mais quelque soit le mot utilisé, la réalité, c’est que la production de l’A 400 M est de fait stoppée. Une nouvelle déconvenue pour l’avion militaire européen d’Airbus.

Ce sont les Echos de ce 4 novembre qui révèle l’information. Elle confirme les inquiétudes manifestées en Septembre dernier par Louis Gallois, le PDG d’Eads. A l’époque, le journal Der Spiegel explique, que dans une lettre au ministre allemand de la défense, le PDG français menace d’interrompre la production de l’avion militaire si les pays clients demandent des indemnités de retard. Ce qu’ils sont en droit de faire puisque l’A 400 M n’a toujours pas fait ses essais en vols et que les livraisons initialement prévues pour 2009 ne seront pas assumées en temps et en heure. A mieux, les 7 pays clients, dont l’Allemagne est le plus important avec 60 appareils, devront attendre fin 2010.

Dans cette lettre, le Pdg met le retard de livraisons sur les difficultés techniques rencontrées avec les moteurs. Le groupe Safran, mis en cause par Eads, explique au Figaro du 26 Septembre que « le logiciel de régulation des moteurs n’est pas au point, logiciel qui contrôle également le fonctionnement de l’hélice et de la nacelle ». Le PDG précise même, d’après Der Spiegel, que tous les profits attendus de l’avion sont déjà réinvestis et qu’il faut, de plus, y ajouter 1,4 milliards de dépenses supplémentaires. Autrement dit, même si l’avion est un succès commercial - l’appareil est commandé à 192 exemplaires - il n’est pas sur que pour Airbus, il soit un succès économique.

Pour l’instant, il ne s’agit que de réduire la voilure. Airbus parle en effet de « s’ajuster aux contraintes ». Les trois premiers appareils de la gamme sont déjà produits et attendront donc sur des parkings de stationnement. Deux autres sont sur la chaîne de montage à Séville en Espagne. L’arrêt de la production permettra d’éviter de produire des appareils qui pourraient, en cas d’échec des essais en vol, avoir besoin de modification.

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