Airbus n'en a pas fini avec les plans d'économies. Aprés Power eigth, voici Power eigth plus. Il s'agit une fois encore de faire des économies de coûts et de réorganiser la fabrication. Les syndicats montent au créneau, airbus plaide la nécessité de se recentrer sur le coeur de métier. Mais ils n'ont manifestement pas la même définition de ce qui est essentiel au développement de l'entreprise.
La direction n'a, semble t-il, qu'une obsession, parvenir à maîtriser ses coûts de production. Ce qui, pour elle, passe par des délocalisations dans la zone dollar. Mais comme elle ne peut pas le dire brutalement, elle adopte une stratégie graduelle qu'elle a exposée lors du dernier Comité Central d'Européen tenu le 9 septembre dernier. D'içi Janvier prochain, deux nouvelles filiales seront créees, l'une en Allemangne pour regrouper les sites de Varel et Nordeham, l'autre en France pour unir Méaulte et St Nazaire-ville, autrefois promis au sous-traitant Latécoère. La seconde devrait regrouper 2.200 salariés environ et se voir confier entre 3, 7 et 5, 7 millions d'heures de travail. La productivité de chaque salarié serait d'aprés le syndicat CFTC ainsi augmenté, sans contre-partie, de 16%. Mais l'objectif final reste le même, vendre le site, ce qu'à confirmé Fabrice Bréguier dont la CGT rapporte le propos plutôt explicite: " On ne trompe personne, d'içi 2 à 3 ans, la filiale sera vendue."
Les ambitions d'Airbus ne s'arrête pas là. Pour parvenir à améliorer la productivité d'un milliard et demi d'euros par an d'içi 2011-12, la direction envisage la construction d'une usine implantée en Tunisie, pour y fabriquer les pièces basiques de petites dimensions actuellement produites par des sous-traitants régionaux. Ce qui devrait avoir des conséquences sur l'emploi. Mais les ingénieurs des bureaux d'études sont également menacés à terme explique la CFTC. 1.800 emplois de concepteurs hors zone europe seraient crées. "on ne sait plus dés lors ce qu'est en Europe nôtre coeur de métier "explique une syndicaliste tandis que le Président de la région Midi Pyrénées Martin Malvy interpelle le PDT de la République sur ce nouveau plan qui fragilise l'emploi et l'économie.
Lancé il y a pratiquement deux ans, le premier plan Power eigth est aujourd'hui réalisé à 41%. Il prévoyait dix mille suppressions d'emplois dont la moitié chez les sous-traitants incités à se regrouper et une économie de deux milliars et demi d'euros par an d'içi 2012.