On appelle cela un dégat collatéral. Aprés sa faillite, l'assureur AIG devrait en effet se séparer de sa filiale, IFLC, fondée en 1973. Il s'agit d'une société qui achéte des avions pour les vendre en leasing aux compagnies aériennes du monde entier. IFLC est à ce jour le plus gros client d'Airbus et de Boeing. Selon le Wall Street Journal, deux candidats sont sur les rangs pour racheter, dés lundi prochain, IFLC. La Chine qui confirme ainsi ses ambitions aéronautiques et qui développe actuellement un projet d'avions de plus de 150 places, et un fond souverain des pays arabiques dont la puissance financière est sans égal. Le futur propriétaire mettra ainsi la main sur une flotte de 900 appareils dont la valeur est estimée à 50 milliards de dollars, à quoi il faut ajouter de nombreuses livraions d'appareils dont notamment des A 380 et des A 350 extra large.
Contrairment à AIG, ILFC se porte bien. Au cours du premier semestre, son résultat d'exploitation a été de + 41%. La baisse de sa notation boursière est imputable aux difficultés de sa maison mère. Elle a eu pour conséquence de provoquer une augmentation des emprunts d'IFLC pour l'acquisiton de nouveaux appareils. Dés cette époque, ILFC envisageait d'ailleurs, selon l'afp du 12 mai dernier, de quitter sa maison mère. Mais à l'époque, le pdg d'IFLC estimait que "tout changement devrait être bénéfique à la fois à IFLC et à AIG". La déroute de l'assureur a aujourd'hui changé la donne.
Chez Airbus comme chez Boeing, on observe avec attention les évolutions en cours qui redessine une partie de la suprématie aérienne.