Faire et défaire, c'est toujours travailler et pour un PDG, ca fait deux actions dont il peut se glorifier. A défaut d'un plan cohérent, ces deux actions marquent son passage d'une pierre blanche. Car s'il ne marque pas son temps, c'est que le PDG n'a pas gérer. Il est comme un maire qui n'a pas construit d'équipements. Peu importe ce qu'on y fait dedans, un équipement, ca se voit, se palpe, se sent. C'est du concret.
Ainsi, dix ans aprés fermé FIP Toulouse au motif que cette radio ne faisait pas assez l'audience requise, revoici qu'un PDG, celui de Radio France réinvente FIP toulouse. Elle émet depuis trois jours sur 103, 5 , l'ancienne fréquence de France Inter. Fip, c'est, pour ceux qui ne connaitrait pas, une radio musicale éclectique et d'informations services. On y entend ici, loin des modes, ce qui demain sera le chic de la culture du moment. Radio d'accompagnement, FIP s'écoute sans fin car elle n'est ni dérangeante, ni intrusive. Elle berce nos vies du matin au soir avec les voix feutrées de fipettes endimanchées qui donnent l'heure, des informations pratiques sur la circulation, la météo, les sorties du jour, ou plutôt du soir. Il y a aussi des informations factuelles sur ce qui fait l'air du temps.
Ce retour de FIP est une sorte de revanche pour les auditeurs toulousains qui, à l'époque, se sont battus sans être entendus de Radio France. A l'époque, le dirigeant s'appelait Michel Boyon. Ecoutez donc FIP sur le net, leur disait la direction. En lieu et place du FIP, la fréquence fut allouée à Le Mouv', la radio jeune du service public. On allait voir ce qu'on allait voir. Dix ans plus tard, on voit. Le Mouv' n'a pas trouver son rythme de croisière. La radio a d'ailleurs totalement disparu des sondages. radio nationale, audible dans les principales grandes villes de france ( lyon , paris, marseille, toulouse, rennes, bordeaux ....) , c'est à dire là où se trouve son auditoire potentiel, elle ne fait pas un pour cent d'audience. Autant dire qu'aves son coût - au bas mot un million et demi d'euros pour 60 salariés - on pourrait rémuner les auditeurs qui l'écoute. La radio est d'ailleurs si peu écouté - y compris de sa direction - qu'une délégation de seize salariés et cinq syndicats sont allés à Paris demander une nouvelle orientation et une nouvelle direction locale.
Ainsi tandis que flotte à nouveau le pavillon de FIP sur la ville rose, Le Mouv' se cherche toujours une raison d'exister tandis que la direction se pense, sans doute, aujourd'hui comme hier dans le vrai, puisque les pdg ont toujours raison.