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Billet de blog 19 septembre 2008

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le moucheron plus prédateur que l'ours

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans les pyrénées, les éléveurs sont prompts à se mobliser contre l'ours. Emblématique, l'animal est depuis sa réintroduction accusé de tous les maux qui affectent le pastoralisme. Pourtant, depuis plusieurs semaines, l'ennemi des éléveurs ovins, bovins, caprins est moins médiatique mais bien plus prédateur que l'ours. Il s'agit du moucheron qui transmet au cheptel la fièvre catarrhale dite de la langue bleu. Prés de 300 élévages sont en effet touchés par cette maladie qui provoque "une des plus grandes crises sanitaires de ces cinquante dernières années en France" reconnaissent les anti ours de l'aspap. La maladie décime en effet le cheptel plus surement que les 300 brebis que l'ours est accusé de croquer chaque année. Les éléveurs qui réclament des aides de l'Etat ont comptabilisé à ce jour 20 mille agneaux contaminés et 10 mille veaux. A cause de cette maladie, ils sont empéchés de vendre à l'italie leurs bêtes à engraisser. Ils se retrouvent donc avec des broutards invendables qu'il faut nourrir et des veulages à venir difficile à parquer. L'aspap estime même que sans aides de l'Etat, "ce sont plusieurs centaines d'exploitations qui ne passeront pas l'hiver" dans les pyrénées. Les autres seront en plus victimes dans leur cheptel de sur-mortalité, de stérilité, de baisse de la production laitière, et d'avortements. Curieusement, les élus anti ours ne disent pas un mot sur cette catastrophe constate l'association ADET pays de l'ours pour qui "la fièvre catarrhale ovine a fait plus de dégats économiques dans les Pyrénées que l'ours en 10 ans". Le combat anti moucheron est en effet électoralement moins porteur que le combat anti ours.

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