Près d'un arbre, tu t'es posé.
Sans prévenir une scie tu as apporté.
Près des racines, tu l’as posée.
Par ton regard menaçant, le dis buis vacilla.
Amusé, tu le regarda.
Ta scie, tu as approché et ses racines tu coupas.
Tu as scié, encore et encore.
Tu as hurlé ta joie de le dépecer.
Impossible pour toi de t'arrêter.
Abattu, l’arbre était.
Gagné, selon toi tu avais.
Terrassé, cet arbre était.
Ta danse de la victoire, éjaculatoire, tu as exécuté.
Mais, détrompe toi.
Un arbre, si puissant soit il, ne s'abat pas.
Sa sève est toujours là.
Jamais rien, contre ça, tu ne pourras.
En un autre lieu, un autre temps, sa re-naissance il aura.
Malgré toi.