Demain, vers la victoire

En ces temps de prospectives, beaucoup proposent, pour relancer la machine France après la crise sanitaire, de lancer un plan Marshall. C'est se fatiguer pour rien car notre Rantanplan Elyséen a déjà tout prévu sans rien comprendre et nous impose déjà un plan maréchal. Et, pour nous distraire, il a confié le coloriage de la France à la porte mariole du gouverne-ment : vous savez, celle qui se dit si bête qu'elle ne sais même pas porter un masque. Cette franchise alors que nous attendions des repères, c'est ce que l'on pourrait nommer la vérité sans phares. Et aujourd'hui, l'obligée du patron a cassé son feutre orange. Il ne lui restait que le rouge et le vert pour terminer son dessin. Eduardo, bon prince qu'on sort à la fin de la garde à vue généralisée, n'a pas bronché, tout en caressant sa barbe Holstein. C'est vache de dire ça, pensez-vous. Pas du tout : déjà entouré  de boeufs , il fallait que le ruminant Apis porte les cornes de l'échec annoncé et en sorte mat. Si le pronostic se confirme, et après 17 départs enregistrés du gouvernement, ça nous fera 18 : de quoi faire un parcours de golf, pas très clair à vrai dire. Un premier sinistre qui manque à l'appel et tombe dans le trou, on ne s'en plaindra pas ; puissions-nous surtout, après cet épisode de tourisme sur carte Michagrin, voir notre cicérone major prendre une belle et bonne pelle. Et pas roulée par Brigitte, ce ne serait pas raisonnable à son âge, mais une pelle emmanchée par un gilet jaune éborgné et reclus dans son grenier. L'oeil sera dans les combles et regardera Caïn.