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Billet de blog 16 février 2014

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de l'art...tifice.

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Rarement homme politique collectionna autant de qualificatifs ou de surnoms. Au hit parade des sobriquets, nul doute que F. Hollande mérite la médaille d'or. Et cette aptitude à attirer les sobriquets lui vient de loin. Dès qu'il prit possession du PS, il devint « l'édredon ». Rapidement, ses bons amis, aujourd'hui ministres ou porteurs de valises le gratifièrent de « fraise des bois », de pépère et autre gâteries. Président des français, il devint vite « Flanby » puis « Monsieur Bricolage » entre autres qualificatifs ou pseudos pour faire mode. Mais celui que je préfère – comme aurait pu dire Brassens – c'est « le capitaine de pédalo dans la tempête ». Comme beaucoup, j'ai ri de cette formule badine mais assassine. Oui, mais... A bien y réfléchir, et l'humour peut être un aiguillon pour l'analyse, j'en viens à penser, et de plus en plus fort d'ailleurs, que l'animal politique s'accommode fort bien de ce vocabulaire peu amène. Mieux : il en sourit le premier (mais pas pour les mêmes raisons que nous). Pire : il est à l'origine de cette image patiemment construite de l'homme bonasse. En clair, être vu comme un brave homme, pas bien malin, pas bien dangereux. On ne barre pas la route à un gros naïf.

Vous me suivez ? Avec ce déguisement, le bonhomme s'est introduit dans la coquille du Parti Socialiste qu'il a méthodiquement sucé, vidé de toute substance. Dodo les partageux, debout les carnassiers aux yeux de velours. Pulvériser le socialisme de l'intérieur, tel une termite, n'était pourtant que le premier trophée de ce Nosfératu social-démoniaque. Il lui fallait, une fois tous les socialos broutant les steppes du libéralisme, se faire un scalp, pour la déco de la cheminée. Chose dite, chose faite. Et c'est dans les vieilles marmites que l'on cuit la meilleure marmelade. Gaver la cible, l'habiller en guignol, la flatter des moustaches. Ainsi le vénérable parti communiste a accouché d'une nouvelle tendance : le P.C.F. Comprenez : le Parti Communiste Franciscain. C'est vrai, je l'avais oublié tout à l'heure dans le florilège des surnoms, le Saint François. Le pape des transfuges. Et qui a maintenant comme ordonnance Saint Laurent, prise de qualité, s'il en est. Arrivé en échappé, abandonnant le gros des troupes, mais avec l'avantage d'être le premier à la cantine. En déposant aux pieds du saint patron (des patrons) l'étendard souillé de ses anciennes amours. L'affront de gauche, assurément.

Un rouge au nez rose. Ventre bleu !

Toute cette comédie n'est-elle que blanc bonnet et bonnet...rouge ?

Brettus

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