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Billet de blog 20 février 2017

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Obésité indemnitaire et obcénité

Essai de calcul détaillé de l'argent mis à la disposition d'un député.

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L’argent mis à la disposition (et à la discrétion) d’un député

Par mois, ici en brut ; certaines indemnités subissent des prélèvements obligatoires (le net).

  • Indemnités (base+résidence+fonction) 7100 €

  • frais 5800 € (utilisation libre)

  • informatique 330 € (20000 € en une fois pour 5 ans)

    total 13230

+

  • pour les assistants 9500 € (utilisation libre)

  • pour la « réserve parlementaire » 10800 € (utilisation libre)

TOTAL mis à disposition en argent par mois : 33530 €

Contrôle : pratiquement aucun

On ajoute des avantages « automatiques » :

  • transports urbains : voiture avec chauffeur ou taxi à Paris

  • transports ferroviaires : train 1ère classe gratuit

  • transports aériens : 80 vols par an (province)

  • bureau : un bureau (parfois avec chambre)

  • logement : hôtel **** à 30 € (au lieu de 2 à 300 €)

  • alimentation 2 restaurants+ 1 bar à l’assemblée (25 €)

  • frais postaux tous gratuits

  • téléphone 5 lignes gratuites

Tous ces avantages supplémentaires sont pris en charge par l’Assemblée Nationale, donc payés par l’impôt.

Il n’est guère possible de les évaluer car les données fournies sont établies sur des bases différentes ;

on peut estimer que chaque député coûte au moins 35000 € par mois à la collectivité. On compte 577

députés, ce qui donne un total de 20 195 000 € par mois… ou plus de 240 millions par an. On pourrait

ajouter les sénateurs (moins nombreux)...

La retraite n’est pas ici prise en compte : de droit immédiatement après un mandat de 5 ans : 1400 € ;

montant moyen d’une retraite de député : 2700 €. le chômage (calcul variable selon la situation

individuelle) est dégressif pendant 6 semestres.

En rêve (des pistes et rien d’autre) : il ne faut évidemment pas casser cette institution démocratique

mais la transformer, la corriger. Il n’est donc pas question de faire de l’anti parlementarisme. Un

député est un représentant de la nation ; à ce titre, il doit vivre décemment. Payées par l’impôt, ses

dépenses doivent cependant être contrôlées pour une prise en charge.

Propositiontout à fait utopique et délirante (mais gratuite!) :

Indemnité (salaire) : 3000 €/mois

Enveloppe libre (ou avance sur dépenses)  : 500 €/mois

Assistants (2) : recrutés par le député, payés par l’état.

Bureau de circonscription : pris en charge par l’état (loyer encadré).

Bureau de l’assemblée : à disposition.

Hébergement nocturne : sur facture ; plafond à fixer (150 € la nuit ?).

Frais postaux et téléphone (2 ou 3 lignes) : pris en charge directe par l’état.

Transports : sur justificatifs, pris en charge par l’état après contrôle.

Autres dépenses : idem.

Chaque député disposerait donc d’une carte bancaire de l’assemblée qui vérifierait mensuellement les

dépenses sur justificatifs et ne prendrait en charge que ce qui relève directement de la fonction.

Révolutionnaire, non ?

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