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Billet de blog 20 octobre 2018

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Horaces et Curiaces

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En guise de préambule...

J’ai longtemps vu Macron en Oedipe, celui qui tua son père, Hollande, « le brave homme » tout en ayant épousé précédemment maman Brigitte. Je le perçois désormais en Horace, autre personnage tragique de l’antiquité.

Les corbeaux tournoyant dans le ciel politique, me revient à l’esprit l’oeuvre de Corneille, et plus précisément la tragédie « Horace ». Une adaptation théâtrale de la guerre des Horaces et des Curiaces qui vit, au XXVIIème siècle avant Macron (ou, si vous préférez, au VIème siècle avant J.C.) pour conclure la guerre entre Albe et Rome, villes rivales, s’organiser un combat entre trois frères romains et trois frères albains. On retient bien sûr la tactique du dernier romain, après que ses deux frères fussent tués lors du corps à corps général: fuir. Une fuite qui n’a rien d’un renoncement mais qui relève parfaitement de la ruse. Ses poursuivants ne courant pas à la même vitesse, Horace peut, s’arrêtant au moment opportun, tuer l’un après l’autre ses adversaires.

En France,nous vivons aujourd’hui une adaptation, mais de la qualité d’une série américaine, de cet affrontement à mort pour le pouvoir. Le combat du Vorace et des Coriaces.

L’éphèbe jupitérien n’ayant pas les pectoraux d’un de Gaulle emploie la ruse d’un Ysengrin. S’il a plus lu Friedman et Hayek que Corneille, il a quand même retenu de ce dernier la feinte de l’Horace survivant pour vaincre sans partage. Et l’a mise en pratique.

En face de lui et dès la campagne des présidentielles, trois ténors politiques lui contestent la place : Fillon, Le Pen et Mélenchon. Le PS est déjà à l’agonie, les Poutou et autres Asselineau étant numériquement microscopiques sont inoffensifs.

Notre Vorace de Macron fait donc un croche-pied au seul Fillon, premier Coriace, le plus dangereux pour les élections : tête de notaire mais bien mis. Un adversaire de moins, la Marine au 2ème tour et donc une élection gagnée les doigts dans le nez.

Il laisse passer quelque temps puis le fourbe cisaille le 2ème adversaire Coriace : en début d’année, une perquisition au F.N. a pour objectif d’envoyer nouvelle la Jeanne d’Arc à Rouen. Des brûlures évidemment, car il n’y a pas de feu sans fumée, n’est-ce pas ?

3ème acte : il faut porter maintenant l’estocade au dernier Coriace, opposant de poids. En y mettant la charge de plombs nécessaire pour percer la couenne du sanglier. c’est fait. La bête est blessée et couine. Mais, comme chacun sait, ce phacochère là n’est pas prêt d’agoniser dans sa tanière.

Une tactique parfaite, donc, de notre rusé banquier. Mais au résultat on ne peut plus hasardeux : aucun des trois « coriaces » n’est mort...le parti du premier a vite repris de belles couleurs ; celui de la seconde hisse de nouveau les voiles et les insoumis se sentent déjà galvanisés par les coups reçus.

Attention, Macron ! Oedipe hier ou Horace du jour, ne sera tu pas demain Achille, l’homme qui marcha jusqu’au jour…?

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