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Billet de blog 30 avril 2014

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Histoire d'eau

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les français ont bon cœur, c'est bien connu. Ainsi, quand le gamin d'un salarié de l'usine Badoit, très malade, obligea en 2009 un de ses parents à rester près de lui, ses collègues n'ont guère hésité « A l'eau, à l'eau, les copains...faut aider Germain, dit l'un d'eux. Faut lui donner nos RTT, le boss est OK » ; « T'inquiète pas, c'est comme si c'était fait » ont répondu blouses bleues et blanches rassemblées. Ce sera fait. C'est beau, non ?

C'est vrai qu'on a été bien appris, en France. Sans remonter aux temps antédiluviens de la révolution de 89, le Conseil National de la Résistance, « les jours heureux » disait-on alors, mit en musique, en 44, toutes couleurs confondues et classes sociales bras dessus bras dessous, un extraordinaire programme de solidarité entre les hommes (et pas que ça, les amis). Vive la solidarité, bonjour madame la Sécu ! J'en pleure, rien qu'à y penser.

 C'est pas tout. Je pleure aussi depuis près de trente ans alors que je vois ce merveilleux élan d'humanisme progressivement mais méthodiquement vilipendé,détricoté, saccagé...par les goinfres du pognon, les intégristes de la barbarie néolibérale.

 Mais les petits, les gueux des temps modernes continuent de s'unir, de se soutenir. « Et badadi et badadoit, la meilleure loi, c'est sans cadeau » (page de pub) pourraient aussi dire tous ces bougres du boulot qui ne laissent pas tomber le copain ou la copine. Une loi leur pour leur rendre hommage, dîtes-vous aujourd'hui ? C'est fait, c'est voté et même signé, avec des stylos Mont Blanc : « si t'as pas grand-chose, tu donnes ce que tu veux ; si t'as beaucoup, tu gardes tout ». On ne touche pas au butin des pirates de 50 milliards pour des gosses malades, quand même ! On ne touche pas non plus aux 350 jours de RTT annuels des actionnaires. Faut pas déconner, hein ?

 Oui, mais...« tant va la cruche à l'eau qu'enfin elle se brise » disait l'ami Molière. Les tartuffe qui nous mènent par le bout du nez feraient bien de s'en souvenir. Le jour venu, on ne touchera pas à leur RTT. On les mettra directement à la retraite.

 Brettus

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