0 €. Voici ce que j’ai gagné ces trois dernières années.
J’avais accepté cela en me disant : « Il faut que je me fasse connaître ».
Alors j’ai créé un podcast, comme une ode à ma Normandie que j’aime tant. J’ai interviewé des élus locaux, des Normands inspirants et inspirés, et même un membre du gouvernement.
Je voulais aussi parler des problématiques liées au handicap, quasiment absentes du débat public. Douze millions de personnes, ça ne représente pas grand monde. Pourquoi en parler ?
J’écris aussi. Je vais couvrir, à mes frais, le 80e anniversaire du Débarquement. J’investis dans du matériel sans retour sur investissement.
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Éventuellement, je finis par avoir des entretiens, en presse écrite, en radio. On me demande de passer des essais, de produire gratuitement « pour voir si ça peut fonctionner ». Souvent sans réponse. Même jusqu’à aujourd’hui.
Le métier-passion, ce n’est pas le Club Med. Ce n’est pas une question de volonté. C’est une question d’incarnation: soit vous incarnez ce que vous faites, soit ça va être très difficile pour vous. C’est ce que j’ai appris.
J’ai beaucoup appris.
J’ai pleuré, parfois.
J’ai parfois ri.
J’ai beaucoup échoué.
Je n’ai pas encore réussi mais je m’accroche.
Mais, malgré tout, le tableau n’est pas complètement noir. Le métier-passion m’a fait comprendre une chose : je ne suis qu’un homme, un humain. Et c’est OK de ne pas être parfait dans une société qui n’accepte pas l’échec.
Par contre, je vous en conjure : on ne se dirige pas vers un métier-passion. Il vient à vous.
Sinon, vos certitudes vont s’effondrer contre le mur du réel.