Je m’appelle Brian. J’ai 34 ans.
J’ai un petit truc en plus, comme on dit souvent. En fait, j’en ai même deux :
- Je boite un peu,
- Et je fais partie des personnes concernées par les troubles du spectre autistique.
Aujourd’hui, il m’est presque impossible d’exercer un travail dit « alimentaire », un job juste pour gagner de l’argent.
Et parfois, j’ai l’impression qu’on attend de moi que je reste à ne rien faire, ou que je continue à travailler gratuitement… tout en vivant avec 1035€ par mois.
(Oui, bien sûr, cette allocation est nécessaire pour beaucoup de personnes.)
Mais pour moi, c’est comme si on me disait de rester enfermé chez moi.
Et franchement, j’ai pas envie.
Je n’ai pas envie de vivre toute ma vie aux frais de la société.
Je n’ai pas envie que ce soit le contribuable qui finance mes micros, mes projecteurs, mon Zoom, mon fond vert, mes déplacements…
Je n’ai pas envie que ce soit l’État qui paie mes essais dans la radio ou dans la presse écrite. D’autant plus que, pour l’instant, je n’ai eu aucune réponse.
Et vous savez quoi ?
Vous non plus, vous n’avez sûrement pas envie de ça.
C’est pour ça que je continue.
Ma détermination est forte. Elle n’a pas de fin. Elle n’a pas de limite.
Parce que ce que je fais, ce n’est pas juste pour moi.
C’est aussi pour montrer que ma vie a du sens, que toutes les personnes en difficulté ont droit au respect et à l’humanité, même dans un monde du travail difficile, même dans un marché saturé.
Je veux aussi que vous sachiez une chose :
J’ai déjà écrit à plusieurs rédactions en Normandie.
Et si je n’ai pas de réponse, eh bien je me déplacerai moi-même.
Je ferai un petit tour de Normandie… pour aller à la rencontre de ces rédactions.