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Billet de blog 22 mars 2025

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Au campus Pasteur de Rouen: La transparence en chute libre

Je voulais réagir à la tentative de suicide probable d'un étudiant qui a fait une « chute » de la passerelle intérieure du campus Pasteur à Rouen. Ainsi des propos racistes du professeur Pierre-Antoine Sprimont, responsable du master CCA à l'encontre de l'étudiant de 29 ans en seraient la cause, et devinez quoi ? L’exercice de transparence n’est toujours pas aussi simple.

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Illustration 1
Le campus Pasteur de l’Université de Rouen


Il faut dire que cette situation me rappelle beaucoup de choses que j'ai connu dans l'éducation nationale, mais aussi dans l'enseignement supérieur lors de ma première année de fac. Je trouve que tous les ingrédients toxiques d'il y a 15 où 20 ans sont toujours là et on a pas réussi à s'en débarrasser.

J’ai 34 ans et je suis aspirant journaliste en situation de handicap, et je constate avec une certaine émotion, qu’aujourd’hui, rien n’a changé par rapport à ce que j’ai connu, Il est également dommage que l’on en parle à assez peu les médias nationaux car cela dit beaucoup de notre société en terme de caution à la malveillance. D’ailleurs Pierre-Antoine Sprimont a été suspendu 18 mois de ce Master dont il eut la charge mais seulement de ce Master, il n'est pas suspendu d'enseignement dans d'autres Master.

Pour ma part j’ai  connu plusieurs professeurs validistes, notamment en troisième, un professeur d'histoire-géo, qui était un remplaçant, et qui son premier jour, a scruté la classe, en balançant la cantonade:

«Il est où l'handicapé»

Il a dû quitter l'établissement, mais il a simplement été muté, pour aller sévir ailleurs.

En 2009, lors de ma première année de fac, on avait une prof de gestion. Mme Sigrid, aussi le directeur de notre département, la savait incompétente, inhumaine, et moi, dans mon cas, elle voulait m'interdire d'examen parce que je venais à son partiel avec mon ordinateur. Ce qui était dans mon cas tout à fait légal.

Je vais m'en plaindre à mon directeur de département qui me rétorque la chose suivante:

 «Ça fait 25 ans que j’essaye de m’en débarrasser mais elle est proche de la retraite»

Il est là le problème et ça se voit tous les jours.

L'administration n'a pas été conçue il y a près de deux siècles pour reconnaître des torts, surtout pour des problèmes qui n'existaient pas, il y a deux siècles pour ces sociétés-là à savoir le racisme ou le validisme.

Les conseils de discipline dans l'éducation nationale, ça peut nuire au chef d'établissement dans le cadre de sa future affectation qui en aura une moins bonne, si il a trop de conseils de discipline dans son établissement actuel.

Enfin il apparaît que quoi que vous fassiez, même si l'université, reconnaît en filigrane, qu'il y ait bien eu un problème de racisme et que son professeur a été sanctionné, dans les faits statutairement, on lui permet pas de faire grand-chose de plus, et donc, elle ne fait pas preuve de transparence.

Il est absolument évident à mon sens que Pierre-Antoine Sprimont s'il a un statut de fonctionnaire de plein droit doit encourir une sanction du 4ème groupe c'est à dire soit la mise en retraite d'office soit la révocation et ainsi ne plus avoir le droit d'enseigner nulle part.

Le problème c'est que ça n'arrive jamais.

L'administration fonctionne toujours de manière napoléonienne et c'est pas près de changer, puisque « ça marche comme ça » 

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