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Billet de blog 15 juin 2024

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La fin du Nouveau Front Populaire

Sitôt venu, envolé. Volé.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ineptissima vanitas, fit sèchement le jeune clerc. En êtes-vous encore à attacher de l’importance au vent qui sort des bouches ?

L’Oeuvre au noir, Marguerite Yourcenar

Les egos, l’esprit sectaire, l’arrivisme.

Infernale trilogie qui nous mène aux enfers.

Ce sont des tendances archaïques existant sans doute depuis toujours dans les sociétés humaines ; mais érigées au rang de valeurs dominantes par le capitalisme consumériste qui, promouvant l’égoïsme individuel et ses corolaires, l’individualisme forcené et le tribalisme 2.0, fonde pratiquement son anthropologie dessus. Et nous mène au désastre social et écologique.

On aura donc rêvé. Rêvé que l’urgence du moment, le spectre de l’arrivée au pouvoir de fascistes, provoque ce en dehors de quoi nous ne pourrons repousser l’ombre : une union des forces de gauche, sur des bases de gauche.

Rêvé d’une "rupture".

La réalité, derrière la façade qui, comme dans beaucoup de programmes immobiliers modernes, sitôt érigée déjà se lézarde, c’est la volonté de faire taire les voix quelque peu divergentes à La France Insoumise, d’isoler François Ruffin et Clémentine Autain (faute de ne pouvoir également les purger), c’est le retour de François « Averell » Hollande, celui là même qui a copieusement trahi les idéaux de gauche, c’est le come-back d'Aurélien Rousseau, ministre macroniste sorti d'une fenêtre pour revenir par une autre.

Derrière l’apparence de rupture, ce sont donc les logiques anciennes, archaïques, les logiques claniques et narcissiques (oui, celles-là même que promeut le capitalisme que ces gens disent combattre) qui étaient en embuscade. Des logiques qui n’ont rien de démocratiques, rien d’élevé, rien de cohérent avec la rupture espérée et nécessaire. Rien, dans ces attitudes, qui décideraient les citoyens abstentionnistes à changer de pied. Rien, donc, de ce que nécessite le "moment historique" (disent-ils sans en croire un mot).

Il n’y a donc pas que Macron qui, doctement dressé par une armée de docteurs ès Communication pour qui l’acte n’est rien et tout le message, use les mots jusqu’à la corde qui nous pendra : Mélenchon et Hollande le font très bien aussi.

Leur responsabilité dans le désastre qui vient est totale.

Honte à eux.

Illustration 1
© Pieter Brueghel l'Ancien

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