L'homme qui s'était retranché dans un hypermarché, qui a tué cinq personnes avant de mourir, avait déclaré quelque chose d'intéressant:
Rien de vraiment nouveau pour qui sait lire, observer, ou est allé au cinéma:
Eh oui, la prison est une fabrique (usine?) de criminels. On croit parfois que c'est l'inverse, on croit que ce devrait être l'inverse, on fait semblant d'y croire, mais ce n'est pas vrai. Beaucoup y rentrent paumés pour en sortir franchement perdus.
Les politiques le savent, mais ne veulent pas le savoir, soit qu'ils ont des oeillères idéologiques, soit qu'ils manquent de courage politique. L'émission de France Culture diffusée hier après midi était à ce titre éclairante :
http://www.franceculture.fr/oeuvre-passes-par-la-case-prison-de-virginie-despentes
Or, en ces temps pleins d'émotion où l'on veut faire des exemples, on réagit avec promptitude:
http://www.liberation.fr/societe/2015/01/19/cent-cinquante-procedures-en-deux-semaines_1184250
Il est dorénavant possible de faire de la prison ferme pour des mots. Des exemples, on va en faire, et de sacrés...
L'ironie qui est au cœur de cette réaction judiciaire aux proportions discutables est sans doute involontaire ; pas la mienne...
La catastrophe s'annonce donc sous les meilleurs auspices.
Qui en doutait?
http://blogs.mediapart.fr/blog/bf/110115/liberalisme-obscurantisme-ultraliberalisme