Buridan (avatar)

Buridan

Artiste-interprète, militant de gauche

Abonné·e de Mediapart

3 Billets

1 Éditions

Billet de blog 12 avril 2008

Buridan (avatar)

Buridan

Artiste-interprète, militant de gauche

Abonné·e de Mediapart

à méprisant, méprisant-et-demi...

Buridan (avatar)

Buridan

Artiste-interprète, militant de gauche

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Rien ne va plus aux Etats-Unis dès que Barack Obama prend la parole. Panique à bord du paquebot Clinton qui prend eaux de toutes parts après la démission de Mark Penn, stratège du clan. Les candidats américains du nord comprennent qu'il n'y a plus rien à faire. Depuis le magnifique discours du candidat noir-américain démocrate de mars dernier, tous les acteurs de cette campagne savent qu'ils ont affaire à une personnalité exceptionnelle.

Hier, à la suite de certains de ses propos dont je le laisse le lecteur apprécier la pertinence, des réactions virulentes essaient de percer.

Obama s'exprimait le vendredi 11 avril 2008 en Pennsylvanie en ces termes :

"Vous allez dans certaines petites villes de Pennsylvanie où, comme dans beaucoup de petites villes du Middle West, les emplois ont disparu depuis maintenant 25 ans et n'ont été remplacés par rien d'autre,et il n'est pas surprenant que ses habitants s'emplissent d'amertume, qu'ils s'accrochent aux armes à feu ou à la religion, ou à leur antipathie pour ceux qui ne sont pas comme eux, ou encore à un sentiment d'hostilité envers les immigrants, ou encore à de l'hostilité envers les commerçants, pour traduire leurs frustrations".

C'est on ne peut plus clair.

Obama ne découvre pas qu'il y a, aux USA comme dans le reste du monde occidental désindustrialisé, un mécontentement de la population modeste, hier ouvrière, aujourd'hui désoeuvrée, un fondamentalisme chrétien ou musulman galopant, une criminalité touchant les plus jeunes.

Et c'est un membre de la campagne républicaine qui donne raison aux déclarations d'Obama qu'il juge "marquantes et extrêmement révélatrices". eh oui !... le staff de Mc Cain ne croit pas si bien dire.

Hillary Clinton, qui ne sait plus quoi dire devant tant de bon sens, se sent obligée de répliquer. Elle est prise dans le jeu absurde de la communication politique, et elle se trouve réduite à frapper plus fort sur son collègue démocrate que sur le coreligionnaire de G.W Bush. Elle a donc cru bon faire une explication de texte aux électeurs : "Les habitants de Pennsylvanie n'ont pas besoin d'un président qui les méprise"... Quel jeu de jambe dans la répartie ! Montrez donc à vos concitoyens, Mme Clinton, où est le mépris !

Ce faisant, qui méprise les électeurs ? Obama, qui en candidat responsable traduit des faits avérés quoique difficiles à entendre, qui se fait l'écho du sentiment général, ou Hillary Clinton, l'avocate new-yorkaise, qui se permet de leur dire que penser des déclarations de son rival à la candidature ?

Que le clan Clinton se laisse aller à si peu de pertinence, cela témoigne d'une certaine résignation, laisse augurer d'une grande fébrilité.
Au final cela révèle le manque de lucidité de la combattante fatiguée qui, sonnée, finit par se tromper d'adversaire.

Des consultations auront lieu le 22 avril prochain en Pennsylvanie
http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080412/twl-usa-primaires-obama-bd5ae06.html

Visitez l'excellent blog de Maria Pia Mascaro West Wing 2008

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.