Grindr n’a rien inventé
Les lieux de rencontre où ça cruise existent depuis des centaines d’années, comme celui des Tuileries à Paris. Mais ils sont sûrement de moins en moins fréquentés, et cela à cause des applications comme Grindr.
Cette application récemment entrée en bourse à New York n’a fait que dématérialiser et mettre en capitalisme des espaces qui existaient déjà, les affaiblissant.
Elle est gratuite, mais les effets de son algorithme et de sa publicité, nous sommes les premier.e.s à les payer.
Désinstallons Grindr et réinvestissons ces lieux
Ces lieux sont des espaces auto-gérés, avec des exemples de sociabilité différentes. On m’a rapporté que dans certains lieux de cruising des poubelles sont installées et gérées par des volontaires.
Grindr détruit ces liens, elle individualise tout, accélère le délitement de la communauté. Grindr c’est aussi plus dangereux que le sexe à l’air libre, on se rend chez des inconnus.
Qui n’a jamais stressé en sonnant à une porte, en traversant des cours d’immeuble, en montant des escaliers ? Évidemment, il ne faut pas nier les violences physiques, sexuelles, racistes, transphobes et autres qui se perpétuent dans les lieux de cruising, mais c’est en réinvestissant massivement ceux-ci qu’ils peuvent évoluer.
Pour un urbanisme queer
Demandons l’instauration de backrooms au centre des villes, sur les plus grandes places. Refusons la périphérie.
Nous défendrons les Tuileries et instaureront une ZAD (Zone à Défonce) contre læ premier·e venu·e qui remodèle ce jardin. Que c’est beau de pouvoir emmerder les hétéros en baisant dans l’hype centre touristique et bourgeois de la capitale !