Selon Météo France, avec une moyenne de 13,8°C, le mois de mai a été marqué par de fortes précipitations ainsi que des chutes de neige localisées. Un phénomène que nous n'avions plus vu depuis quelques années, notamment dans les massifs en-dessous de 1500 mètres.
Pour autant, même si l'automne 2020 a été marqué par de fortes pluies, permettant de lever les mesures de restriction d'eau dans la plupart des départements en octobre. Malgré un hiver plus rigoureux et des précipitations importantes en avril et mai 2021, permettant de reconstituer une partie des réserves d'eau sur l'ensemble des nappes phréatiques, le déficit pluviométrique de 2019 et 2020, ne permet pas de retrouver des niveaux optimaux.

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LE RISQUE DE SECHERESSE EN 2021 RESTE IMPORTANT !
Ainsi, pour l'été 2021, les risques de sécheresse hydrogéologique sont considérés comme forts sur une grande partie du territoire. Les effets climatiques à répétition sur notre territoire avec un manque chronique de pluies régulières et constantes pour pénétrer suffisamment dans les sols, nous obligent à devoir repenser notre politique de l'eau, notamment celle utilisée par les agriculteurs et industriels. Multiplier les retenues, comme le soutien la FNSEA, n'est pas la solution. Le faire, c'est déplacer le problème sur d'autres secteurs, pointe France nature environnement (FNE).
URGENCE D'UNE VRAIE POLITIQUE A REDUIRE LA CONSOMMATION DE L'EAU
Il est donc impératif de mettre en place des politiques de réduction d'eau lorsque nous sommes en dehors des périodes dites de "sécheresse", de revoir les modèles agricoles établis et d'impliquer les entreprises consommatrices d'eau à revoir leur procès de manière à réduire leur consommation. Enfin, il est également nécessaire d'employer une pédagogie plus responsable en direction du grand public. Nos pays occidents, ne sensibilise pas suffisamment les consommateurs, de la chance d'avoir une eau abondante... ça ne pourrait pas durer !

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Situation hydrogéologique au 1er mai 2021
Selon le BRGM, "les tendances d'évolution sont à la baisse sur l’ensemble des nappes phréatiques. Pour l'été 2021, les risques de sécheresse hydrogéologique sont considérés comme forts sur une grande partie du territoire."
Et de préciser :
"En avril 2021, les tendances d'évolution sont à la baisse sur l’ensemble des nappes. Ce constat s’explique notamment par la sécheresse météorologique de ces dernières semaines mais est habituel à cette période de l’année. En effet, les pluies arrivant à s’infiltrer dans les sols sont absorbées par la végétation et n’atteignent que rarement les nappes.
La situation au mois d’avril est satisfaisante avec des niveaux proches à supérieurs aux moyennes mensuelles sur les nappes de la craie et des formations tertiaires du Bassin parisien et d’Artois-Picardie ainsi que sur les nappes alluviales et du Plio-quaternaire du Bassin aquitain. La situation est moins favorable sur le reste du territoire avec des niveaux modérément bas à très bas. Le bénéfice de la recharge excédentaire hivernale a été estompé par les déficits pluviométriques de ces dernières semaines."