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Billet de blog 3 septembre 2022

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La « démission silencieuse » : faire son job, sans plus

« Ils n'ont pas envie d'y laisser leur santé, leur vie privée, ou les deux. Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d'internautes défendent [...] La "démission silencieuse" : faire son travail, oui, mais ne plus tout donner à son travail, comme le faisait la génération de leurs parents », telle est l'intro d'un article des DNA dont le rapport entre « CDI » et « démission silencieuse » est curieux.

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© DNA

« "Le CDI, ça fait plus rêver personne" : la tendance au "quiet quitting" », tel est le titre d'un article paru samedi 3 septembre dans le média local, Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Un titre curieux où l'on aurait envie de dire : « mais c'est quoi ce délire ? ». D'autant que le mot "quiet quitting", ça fait bondir les défenseurs de langue de Molière et si en plus, tu n'as pas de notion d'anglais pour traduire, ça ajoute un mystère de plus. Après, si le lecteur pousse sa curiosité à ouvrir l'article, l'introduction donne une tout autre approche de "vers quoi" veut nous emmener la rédaction. 

"Ils n'ont pas envie d'y laisser leur santé, leur vie privée, ou les deux. Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d'internautes défendent le "quiet quitting" (traduisez "émission silencieuse") : faire son travail, oui, mais ne plus tout donner à son travail, comme le faisait la génération de leurs parents."

En revanche, je ne suis pas certain que "le CDI, ça fait plus rêver personne" soit réellement l'approche qu'ont les gens. Par contre, vouloir donner un sens à son travail et vouloir le mettre en adéquation avec son esprit, je m'y retrouve plus et c'est la démarche dans laquelle je me dirige en voulant me lancer dans une reconversion à mon âge. 

"Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d'internautes défendent le ''quiet quitting'' (traduisez ''démission silencieuse'') : faire son travail, oui, mais ne plus tout donner à son travail, comme le faisait la génération de leurs parents." Là aussi, je ne suis pas d'accord d'opposer le CDI avec cette conception du travail. 
Travailler oui, il le faut pour subvenir aux besoins quotidiens notamment si on est coresponsable de famille (si en couple) et qu'avoir un CDI c'est se faciliter la vie dans certaines démarches : location, achat immobilier (bien qu'il faille aussi changer ça).  

Bref, défendre le Quiet quitting j'y vois aussi le fait d'en avoir "marre" de trimer et se casser la santé pour gagner une misère.

Remettre en question son investissement au travail c'est aussi questionner sa position sociale pendant que d'autres, dans les hautes sphères de l'entreprise, directement ou par l'actionnariat, spéculent sur votre travail, mit bout à bout dans une machine à fabriquer du  cash /dividendes. À l'arrivée, pourquoi trimer pour une misère alors que d'autres en profitent entre jets privés, yachts, hôtels de luxe... sans que vous ne puissiez vous aussi jouir de ces dividendes. Parfois, le grand patron est généreux et vous donne des miettes pitoyables et vous devriez encore lui dire merci. Non, ça ne fonctionne plus comme ça et certains sautent le pas ou lèvent le pied au travail. Ils ont toutes et tous raisons.

Illustration 2
Cette tendance recommande aux salariés de faire leur job, sans plus...

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