Petit, la lecture et moi, nous n'étions pas copain.
Durant mes années lycées j'ai eu ma période Tom Clancy. J'ai lu également plusieurs ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale, une période de l'histoire à laquelle je me suis accroché. Ne me demandez pas pourquoi, je ne pourrais pas vous expliquer.
Le Français n'a jamais été une matière forte. J'ai souvent été pénalisé par l'orthographe. Aujourd'hui, je prends conscience, plus que par le passé, des bénéfices d'avoir reçu un enseignement, notamment d'avoir appris ce qu'était une synthèse lorsque j'étais au lycée.
Parmi les savoirs acquis dans ma jeunesse, la synthèse est certainement l'un des savoirs que j'ai redécouvert et cultivé ces dernières années dans les nombreuses contributions écrites dans le cadre de mes activités militantes. Une plume que j'ose plus facilement affirmer en mon nom depuis deux ans au moins, sur des sujets divers, via le blog Mediapart que j'utilise. Le covid a été comme un moment salutaire dans la prise de risque d’affirmer mes opinions et de traiter de sujets qui me sont importants.
La sagesse de l’âge, à l’aube de mes 50 ans, pourrait-on dire. Je n’en sais rien !
Ce que je sais, c’est que je ne serais jamais un lecteur assidu de grandes œuvres littéraires. Mais je lis. Parce que construire un texte pour traiter d’un sujet, demande des recherches. C’est d’autant plus nécessaire, que nous vivons dans une société numérique où la fake News guette à chaque coin de rue. Que les médias dominant nous abrutissent d’informations souvent orientées sans forcément éveiller la conscience des gens. À mon niveau, écrire c’est un moyen de m’exprimer. C’est un moyen d’entretenir mon esprit et partager une vision. Sans le savoir acquit dans ma jeunesse, je n'aurais pas la technique de savoir jouer avec le mot pour m’exprimer.
Les mots, tout le sens de savoir les utiliser pour mettre en lumière ce que l’on a envie d’exprimer. Merci à mes professeurs pour le travail qu’ils ont fait. D’avoir su sans que je le comprenne plus jeune, l’importance des techniques que j’utilise aujourd’hui. Mon fardeau : l’orthographe et surtout les accords. Ma bête noire même si j’essaie d’être vigilant. « Fais-toi relire », me disent des amis bienveillants. J’entends. Seulement, entre l’instant où l’inspiration te fait construire des phrases et le moment où tu veux les partager, il y a un espace-temps que je ne contrôle pas. Du moins, un part de moi, ne veut pas prendre ce temps.
Lire, redécouvrir la lecture de romans, ça paraît une évidence pour quelques-uns. Vous oubliez l’ère du numérique. Cette société où tout va si vite. Ce temps que je ne sais pas forcément prendre dans la publication d’un texte. Ce temps qui devient nécessaire quand tu veux lire et comprendre. Cet effort mental à savoir se concentrer dans un moment qui t’appartient. Ce moment où tu plonges dans la lecture d’une œuvre écrite. Plus jeune, je ne comprenais pas qu’on puisse m’obliger à lire. Ça me faisait « chier ». Seulement, lire c’est savoir et le savoir, c’est entre autres ce qui fait peur à une classe de gens qui rêvent d’asservissement. Le savoir par la lecture, c’est apprendre, découvrir ou redécouvrir les mots et la manière de les utiliser.
Citoyen engagé, j’agis à mon échelle. Parfois, je doute et pourtant, depuis 10 ans, je suis passé de celui assis devant son poste de télévision à râler sans réagir, à un homme qui essaie de défendre ses idées. Je suis entier. Même à mon âge, je me découvre encore. Ce que je fais, je ne le fais pas uniquement pour moi, mais pour le bien commun de toutes et tous.
Aujourd’hui, je comprends avec force l’importance de savoir lire, comprendre, analyser… merci d’avoir accès à l’enseignement. Merci à ces maitresses /maitres professeures et professeurs pour ce qu’ils m’ont appris.
La puissance des mots sur des maux. Savoir défendre et espérer mieux face à des gens qui prétendent défendre l’intérêt général et use de méthode pour tromper l’opinion, ne servent finement que leurs intérêts personnels.
Nous méritons mieux que ça. Mes mots sont une épée. Je n’ai pas la prétention d’être le meilleur. J’essaye juste de me rendre utile et d’être présent autant que je le peux sur le terrain. Car il ne s’agit pas simplement de le dire et l’écrire. Je ne suis pas un lâche face à mes mots. Ceux qui me connaissent bien savent…
