À l'Ouest de Strasbourg, les travaux du contournement Ouest de Strasbourg (GCO) piquent aux yeux. Une lutte de presque 20 ans où David n'a pas réussi à vaincre Goliath (Vinci), aidé par un État sourd et aveugle à valider une autoroute loin d'être « verte », contre toute logique environnementale.
À la surdité et l'aveuglement de l'État, s'est ajouté une répression policière forte, avec une pression judiciaire à faire plier les plus "déterminés" des anti-GCO, comme ici avec 13 zadistes qui sont passés devant la Cour d'appel de Colmar ce 2 septembre, faisant appel de condamnations suite à leur procès du 25 septembre 2019 pour avoir tenté de réoccuper le terrain sur la route de Vinci, à l'Ouest de Strasbourg, en avril 2019. Une répression-pression que d'autres militant.e.s ont connue et vont encore connaitre. Trois autres procès à venir entre cette fin septembre et octobre ‼
Des infos sur la lutte >> gcononmerci.org

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Retour sur la journée du 2 septembre à la Cour d'appel de Colmar :
Dans les faits reprochés aux prévenus, la défense a remis le contexte dans une réalité où le but a été d'éviter à Vinci de se retrouver bloquer sur ce chantier... et c'est grave !
« L’ordre d’évacuation n’était tout simplement pas légal. Il aurait dû il y avoir une décision de justice, ou alors les éléments nécessaires pour permettre de dire qu’une infraction a été constatée sur le coup. Là, tout ce qui apparaît sur les procès-verbaux, c’est qu’il fallait absolument évacuer parce que le chantier devait suivre son cours. » Me Dole poursuit : « En lisant les procès-verbaux, on ne comprend pas pourquoi ces personnes en particulier ont été arrêtées. Tout semble arbitraire. Quand on interpelle quelqu’un et qu’on le prive de liberté pendant 48 heures, les motifs doivent lui être clairement établis et notifiés. De plus, on constate des retards pour les notifications des droits des gardés à vue qui vont jusqu’à deux heures. Pour les onze accusés de vol et recel, à la base, le motif d’interpellation était dissimulation de visage. Les qualifications ont changé après coup. Quand on prend du recul, on a l’impression que toute la procédure a été réalisée à l’envers : les accusés ont été interpellés avant qu’un motif d’interpellation ne soit trouvé. »
Lire le récit de cette journée ici (via Reporterre):
Des écologistes en procès pour avoir résisté à l’autoroute GCO

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Il faudra attendre le 21 octobre pour connaitre l'arrêt de la cour d'appel
La cour d’appel de Colmar rendra son arrêt le 21 octobre. Il faudra attendre jusqu’à cette date pour connaitre le sort des 13 zadistes anti-GCO.
Devant le tribunal, une forte mobilisation s'est relayée tout au long de la journée. Sans compter les nombreux témoignages de sympathie. A l'épreuve des tribunaux, aucun anti-GCO s'est retrouvé seul. Quoiqu'il advienne, la lutte a forgé des liens que ni l'Etat, ni Vinci ne pourront défaire.
GCO NON MERCI
VINCI GEH HEIM !

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