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La France oublie ses pauvres et son devoir d'accueil
La mise à l'abri des personnes vulnérables est un droit constitutionnel. Seulement, en le torpillant par la réduction de son financement, l'État fait peser sur les municipalités la question des solutions pérennes à mettre en oeuvre pour les populations les plus fragiles, notamment celles à la rue. En visant les migrants sans les désigner, l'État s'imagine qu'ils vont quitter notre territoire faute d'une assistance financé, couplé par une complexité d'obtention d'un titre de séjour.
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"La préfecture du Bas-Rhin indique ne pas être informée de ces pressions" (cf Le Monde) rapporte un journaliste de Rue89 Strasbourg sur le dossier strasbourgeois des personnes à la rue où j'interpelle la préfète. Ici, le cynisme de Josiane Chevalier, la préfète de la région Grand Est et du Bas-Rhin sur la question de l'hébergement d'urgence, montre la manière dont son ministère de tutelle gère la situation des personnes à la rue, notamment les populations migrantes.
Cet exemple d'actualité est terrible. Il montre un choix politique sans nom et inhumain. Seulement, dans ce choix, la France oublie ses pauvres de nationalité française. Ces femmes et ces hommes, parfois parents, qui travaillent pour un grand nombre, tout en étant à la rue faute d'avoir des revenus suffisants pour payer un loyer social. Et je ne parle même pas des prix dans le privé.
Ce n'est pas une question d'assistanat !
Oui, je suis en colère. Je suis en colère face au projet de loi de finances pour 2023 qui prévoit une fois encore de réduire la solidarité nationale en direction des plus fragiles, qu'ils soient Français ou non. Eux, le président Emmanuel Macron, la première ministre, le gouvernement, allumeront des contre-feux pour noyer cette réalité. Mais la réalité ? ... Que dire du projet de loi sur la retraite ou l'assurance-chômage ?
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« Pendant que Macron et Le Maire s'amusent avec leur dressing, plus de 10 millions de Français vont se geler cet hiver » dit la députée Aurélie Trouvé que je reprends dans ce tweet (ci-contre)
Je suis en colère de voir mon pays laisser un Français sur sept dans sa situation de pauvreté alors que de l'argent existe.
Pour cela, il suffirait d'aller taxer les super profits (140 milliards d'euros) et de combattre plus efficacement l'évasion fiscale qui fait perdre plus de 100 milliards de recettes par an. Et qu'on arrête de diaboliser les plus faibles. La fraude aux prestations sociales individuelles et professionnelles, pèse moins de 3 milliards d'euros.
Soyons toutes et tous mobilisé·e·s dans les semaines qui arrivent sur le front sociale et écologique, face aux crises dont l'Etat n'apporte aucune solution pour y faire face.